Frondeurs et concurrents

Montebourg, Hamon, mais aussi Lienemann et Filoche, candidats à la candidature socialiste, ont traversé le week-end drapeaux au vent. Après avoir fait rapidement un tour de marché électoral à la fête de l’Huma, ils se sont retrouvés à la Rochelle pour une « université des frondeurs ».

Porteurs de fortes paroles contre la politique de François Hollande - des vérités bonnes à dire - ils ont affiché, de fait, l’enjeu de leur rivalité : l’accès au leadership pour tenter d’enrayer l’effondrement de leur parti, et d’exercer un rôle pilote dans le cadre de la recomposition générale qui suivra l’élection présidentielle. Car ces responsables, dotés chacun d’un courant interne, sont restés membres du parti socialiste. Hamon et Montebourg partagent même une part du bilan gouvernemental...

Pas simple, en conséquence, d’incarner la rupture et une nouvelle culture de la confiance dans les rapports entre les citoyens et la sphère politique. Concurrents, ils sont en partance vers la primaire socialiste à laquelle ne participeront ni Mélenchon, bien sûr, ni le PCF, ni Cécile Duflot en quête d’une candidature au nom d’EELV.

Pour couronner le tout, rappelons que cette primaire, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, est incertaine compte tenu de la candidature probable de François Hollande pour le compte de toute la famille... La fronde, dès lors qu’elle n’est pas une rupture du type de celle qu’a réalisée Mélenchon, n’est pas de tout repos, reconnaissons-le !

Éditorial de L’Echo de la Corrèze du 12 septembre