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GIAP, L’homme aux sandales de caoutchouc est mort.
par KURTZ
Publie le dimanche 6 octobre 2013 par KURTZ - Open-Publishing1 commentaire
En juin 194O, la France foudroyée par la blitz krieg capitulait. La rencontre à Montoire, cette même année du Maréchal Pétain et du chancelier du IIIème Reich, Hitler, signait la collaboration de Vichy et de l’Allemagne nazie.
La gloire de la France - l’immense empire colonial qu’elle s’était constituée - mise à mal par cet "Etrange défaite" allait se disloquer.
Alors, de la république périphérique, instruits de ses principes et de ses grands hommes, des révolutionnaires surgirent. Ils avaient pour nom l’oncle Ho et Giap.
Les militaristes nippons eurent beau envahir l’Indochine française, Giap comme de nombreux de ses compatriotes s’engagèrent dans une résistance sans faille contre l’occupant japonais, puis français et américain.
On ne dira jamais assez que ce vietnamien fut un "héros de notre temps".
Dès la défaite du Japon, il comprend que cette seconde guerre mondiale a détruit le mythe de l’invincibilité de l’homme blanc que sa civilisation prétendument supérieure a entraîné en 6 ans la mort de 60 millions d’êtres humains.
Dès lors, les indigènes de tous horizons vont vouloir se délester du fardeau de l’homme blanc.
La France, a t-elle été capable de vaincre le nazisme et de donner aux pays d’Afrique et d’Asie qu’elle avait colonisés les droits qu’elle reconnaissait aux Français ?
Bien sûr que non !
A peine libérée avec l’aide des hommes des colonies, la France veut restaurer sa grandeur et son empire.
La guerre va durer 8 ans, Giap, historien de formation va faire montre d’un talent de stratège inoui n’essuyant que des échec mineurs face à De Lattre de Tassigny mais remportant des victoires décisives notamment contre le général Navarre à Dien Bien Phu.
Aujourd’hui, rétrospectivement Dien Bien Phu, la Bérizina, Trafalgar, Waterlo et Sedan résonnent d’un écho douloureux dans l’esprit de tous. Elles nous renvoient à notre suffisance, au principe du plaisir toujours contrecarré par le principe de réalité.
Ce qui demeure insupportable chez Giap aux yeux des occidentaux c’est qu’il fut le premier non-occidental à vaincre une armée commandée par des blancs sortis des grandes écoles de Saint Cyr et polytechnique. Le stratège autodidacte par ces actes désignait aussi à ses frères du Tiers Monde la voie à suivre pour défaire le tigre de papier : le colonialisme et l’impérialisme.
Les Français humiliés partirent en 1954.
En 1960, les Etats-Unis prirent le relai pour leur plus grande déconvenue.
Et l’infatigable homme aux sandales de caoutchouc reprit le fusil.
Le conflit dura 15 ans. La barbarie Etats-uniene déclina tous les cercles de l’enfer de Dante. Du bombardement des villes (Hanoï, Haiphong) aux fin de produire un effet de peur sur les populations, aux villages détruits au napalm, aux prétendus commissaires politiques torturés puis exécutés, et à l’usage d’armes chimique comme l’agent "orange" les américains auront tout essayé, en vain.
Khe San, Kon Tum, Le têt et d’autres batailles ont fait rugir le tigre semant l’effroi et la mort mais n’ont pas eu raison de l’esprit de résistance insuflé par GIAP devenu la terreur de l’homme blanc.
Giap, nous a donné à voir des scènes surréalistes en 1968 : au coeur de la capitale du sud Vietnam, l’attaque de l’ambassade des EU, puis en 1975, lors de la chute de Saïgon la débâcle des américains se débarrassant d’avions et d’hélicoptères probablement terrorisés de tomber entre les mains d’un général invaincu sûr de lui et de l’idéal qu’il servait et qu’il servit jusqu’à la fin de sa vie.
Au soir de sa vie, je l’imagine interpelant ses anciens adversaires.
Où êtes vous Tassigny, Navarre, Kennedy, Johnson, Nixon, Mac namara, Westmorland ?
"L’histoire ne vous acquittera pas".
Messages
1. GIAP, L’homme aux sandales de caoutchouc est mort., 8 octobre 2013, 07:13, par LBL
Décès du général Giap : condoléances du Laos et du Cambodge
08/10/2013 | 10:13:44
Le président du Parti du peuple cambodgien (PPC) et président du Sénat, Chea Sim, a adressé dimanche un message de condoléances au secrétaire général du Parti communiste du Vietnam (PCV) Nguyên Phu Trong.
Dans son message, il a écrit que le général Vo Nguyên Giap avait eu des contributions actives à la lutte contre les impérialistes et les colonialistes pour l’indépendance nationale et l’édification du socialisme. Le décès du général Giap est une grande perte pour le PCV et le peuple vietnamien.
Au nom du Comité central du PPC et du peuple cambodgien, Chea Sim a adressé au CC du PCV, au peuple vietnamien et à la famille du général Giap ses condoléances les plus attristées.
Lundi, le CC du Parti populaire révolutionnaire du Laos (PPRL), l’Assemblée nationale (AN), le gouvernement, le Front d’édification nationale du Laos et la Commission centrale de la défense et de la sécurité ont envoyé un message de condoléances au CC du PCV, à l’AN et au gouvernement, au Front de la Patrie du Vietnam et à la Commission militaire centrale.
Durant 80 ans d’activités, le général Giap a sacrifié toutes son intélligence et sa force pour la libération nationale. Ce fut un révolutionnaire courageux et vaillant, et un élève éminent et très proche du Président Hô Chi Minh.
Il a été le premier général et commandant en chef de l’Armée populaire du Vietnam, vénéré du peuple vietnamien et des amis étrangers. Il a grandement contribué à l’édification et à la culture des relations d’amitié, de solidarité spéciale et de coopération intégrale entre le Vietnam et le Laos.
Le Parti, l’État et le peuple laotiens ont perdu un frère, un grand ami très proche.
Le CC du PPRL, l’AN, le gouvernement, le Front de l’édification nationale du Laos et la Commission centrale de la défense et de la sécurité ont adressé leurs condoléances les plus attristées au CC du PCV, à l’AN, au gouvernement, au Front de la Patrie et à la Commission militaire centrale ainsi qu’à la famille du général Giap. -VNA
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