Gabegie médiatique et sécuritaire mortifère... Ce qui nous tue !!!

Terrible drame de la route ce 23 octobre en Gironde, et aussitôt le grand circus médiatico-politique se met en branle pour nous relater avec force détails aussi sordides que possible (car même si pour l’heure on ne sait rien des circonstances que l’enquête aura à établir ultérieurement) ; çà ne fait rien, c’est du pain béni tant pour les médias vendant à prix d’or les spots de pub adjacents à leurs inepties, que pour les politiques de tous poils qui viennent se faire mousser là. C’est la grande curée !

Alors que dans ces funestes conditions chacun y va de son analyse, fut-elle des plus fantaisistes, on n’entend bizarrement aucune de ces éminences remettre en cause l’obligation du port de la ceinture de sécurité dans les autobus et autocars... Or, me semble t’il en l’espèce, la question se pose bel et bien de savoir sur la quarantaine de victimes de l’autocar qui ont péri dans cet accident ; combien auraient encore pu faire partie des rescapés si au-lieu d’avoir été brûlées vives ligotées sur leur siège grâce à leur seule ceinture qu’elles avaient consciencieusement bouclée, elles avaient pu s’extraire rapidement pour gagner les portes qui étaient (nous dit-on) ouvertes ???

De même, le 02 juin 2008 à Allinges en Savoie, 7 collégiens qui se trouvaient à l’arrière d’un autocar percuté et coupé en deux par un train sur un passage à niveau avaient péri. Et là aussi on sait que certains des élèves avaient eu la vie sauve en quittant leur place de l’arrière du car pour se ruer à l’avant du véhicule qui se trouvait hors de la voie et donc hors de la trajectoire du train qui surgissait. Mais de la même manière, cette question n’a jamais été abordée de savoir si à bord de ces véhicules de transports en commun terrestres, la ceinture est plus meurtrière que salutaire ? Car alors pourquoi ne pas l’imposer aussi à bord des trains, et pendant qu’on y est sur les deux roues ?

Mais par delà toutes les simagrées politico-médiatiques dont nous gavent tous ces cuistres, sinistres ministres, chantres et autres grands prêtres prétendant nous dicter ce qui serait bon pour notre sécurité ; ce sont encore ceux-là mêmes qui, dans le même temps, nous expliquent doctement (ces fumiers) que l’abandon des liaisons ferroviaires secondaires au profit de la multiplication des autocars inter-cités et grandes lignes serait un progrès pour notre société, notre humanité. Lesdits autocars étant systématiquement exploités toujours par les mêmes 2 ou 3 grandes mafias vampires du service public... on voit de suite à qui profite le crime !!!

Alors, on peut d’ores et déjà être sûrs que dans cet accident de Gironde, si ce car était exploité par l’une de ces mafias, le chauffeur du camion qui dans ce drame, a eu la bonne idée de périr sera chargé de toutes les responsabilités, et ce sera alors comme d’hab’ : ’’Circulez il n’y a rien à voir’’ tout comme cela avait été le cas pour la catastrophe de Beaune où l’on avait juste omis de nous dire que l’embrasement instantané des autocars avait été provoqué par le réservoir de GPL de la malheureuse voiture qui s’était trouvée prise en sandwiche entre les deux cars d’enfants. Et comme à l’époque le gouv’ à Tonton venait tout juste de lancer une grande opération de promotion pour ce nouveau carburant, on n’allait tout de même pas avouer pareille bavure.

Jadis pour soumettre le peuple, il y avait dieu, les curés et leurs enfants de chœur pour en dire la messe et agiter le spectre de l’enfer aux brebis qui auraient voulu s’égarer du droit chemin tout tracé ; -aujourd’hui pour soumettre le peuple, on a avantageusement remplacé dieu par la déesse Sécurité avec les médias pour lui dire la grand-messe et la flicaille en guise d’enfants de chœur...

Alors, dormez en paix braves gens, les tout-puissants veillent sur votre sécurité ; que vous trépassiez par leur infinie connerie n’est vraiment pas le problème... pourvu que vous n’ayez pas l’idée saugrenue de la ramener. En d’autres temps si certains aboyaient : -’’Nous affons les moyyens de fous faire parler’’ ; aujourd’hui nos tyrans d’opérette nous disent plutôt : -’’Nous avons les moyens de vous la boucler ; crevez donc en silence, mais de grâce ne venez pas gâcher notre grand show sécuritaire, notre béni-zeness avec vos questions à la con.’’