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Gaz de France : La CGT appelle à de nouvelles manifestations le 14 octobre

Publie le mercredi 4 octobre 2006 par Open-Publishing
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"Il n’y a aucune raison de lever le pied. Ce ne sera pas la première fois que l’assemblée nationale vote une loi qui n’est pas suivie d’effet"

Les syndicats ont organisé une nouvelle journée d’action contre la privatisation de Gaz de France, la seconde en un mois, pour coïncider avec le vote à l’Assemblée nationale du projet de loi sur l’énergie.

Les syndicats ont estimé que la mobilisation, sous forme d’arrêts de travail et de manifestations, était loin d’être un baroud d’honneur malgré une participation à la grève mitigée.

La direction de GDF a fait état de 17,4% de grévistes à la mi-journée et celle d’EDF de 14,4%. Une représentante de la CGT a estimé que le nombre de grévistes dans les centrales nucléaires de Flamanville, Cruas et Belleville était compris entre 60% et 80%.

A Paris, une manifestation rassemblant plusieurs milliers de personnes s’est ébranlée peu avant midi de la place Denfert-Rochereau en direction de la gare des Invalides.

La grève semblait avoir un faible impact sur les capacités de production d’EDF. Un porte-parole de l’entreprise a déclaré que le groupe avait constaté une baisse de charge d’environ 800 mégawatts à la mi-journée, soit moins de 1% de la capacité de production des centrales nucléaires.

La précédente grève, le 12 septembre, avait entraîné la baisse d’environ 4% des capacités de production du groupe.

"La mobilisation est plus forte que le 12 septembre", a toutefois estimé à propos de la manifestation, Maurice Marion, porte-parole de la Fédération nationale Mines Energie de la CGT, majoritaire chez EDF et GDF, .

A l’Assemblée nationale, malgré l’hostilité des groupes PS, PCR et UDF de même que plusieurs élus UMP au projet de loi sur l’énergie, et à son article 10 qui permet la privatisation de GDF, l’adoption du texte est assurée. Le groupe UMP dispose à lui seul d’une large majorité absolue.

Le Sénat devrait examiner à son tour ce projet de loi à partir du 12 octobre.
Malgré la perspective du vote du texte par les députes, les syndicats se sont défendus d’utiliser leurs dernières armes.

"Ce n’est pas du tout un baroud d’honneur", a déclaré Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.

"Il n’y a aucune raison de lever le pied. Ce ne sera pas la première fois que l’assemblée nationale vote une loi qui n’est pas suivie d’effet", a-t-il dit lors de la manifestation parisienne, faisant allusion à l’absence possible de décrets d’application de la loi.

La CGT appelle à de nouvelles manifestations le 14 octobre. Elle a prévu de rencontrer les autres syndicats mercredi pour discuter d’un mouvement commun ce jour-là.

En outre, la CGT a décidé de diffuser une "pétition nationale sous forme de lettre ouverte" à Jacques Chirac, a dit Bernard Thibault.

"Le président de la République a les moyens, s’il entend la majorité de nos concitoyens qui est hostile à cette privatisation, de prendre la mesure du désaccord et de demander à travailler sur d’autres bases", a-t-il affirmé.
Le syndicat dit réfléchir à la possibilité d’organiser un référendum sur la question.

"Le gouvernement peut toujours passer en force aujourd’hui. Il y aura ensuite le vote au Sénat et les décisions de Bruxelles", a fait valoir Maurice Marion qui parle de "contre-sens" et de "vrai problème économique".

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