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Genève : 300 casseurs s’attaquent au centre-ville

Publie le dimanche 1er juin 2003 par Open-Publishing

[01/06/2003 01:53]

GENEVE (AP) — Des incidents ont éclaté samedi en fin de soirée dans
le centre-ville de Genève : environ 300 personnes ont entrepris des
actions violentes, brisant des vitrines, jetant des cocktails Molotov
sur des magasins et se livrant à des pillages.

Les incidents ont débuté vers 23h00 dans la vieille ville avant de
toucher le centre de la métropole suisse. Les dégâts semblent
importants mais les autorités ne signalaient aucun blessé.

Les casseurs sont partis de « L’usine », une salle de concert de
Genève, où ils sont probablement retournés, selon la police. Ils ont
agi par petits groupes séparés, des incidents éclatant simultanément
dans plusieurs endroits de la ville.

« Ils opèrent par petits groupes, ce qui rend difficile de les
contrôler », a déclaré à l’Associated Press Jacques Volery, le
porte-parole de la police de Genève. Il ne pouvait confirmer si les
forces de l’ordre avaient procédé à des interpellations.

Selon le porte-parole, au moins une dizaine de magasins ont été pris
pour cible. Après un raid de 45mn, les casseurs se sont apparemment
calmés peu avant minuit, avant de se livrer à de nouvelles violences.
« Ca s’arrête et ça reprend », a-t-il précisé.

L’hôtel de ville a notamment subi des dommages, ainsi que la Banque
cantonale de Genève. De nombreuses vitrines ont été fracturées et le
feu mis aux panneaux de bois protégeant les magasins qui avaient été
mis en place ces derniers jours par crainte de violences en marge du
G8 d’Evian.

Dans le quartier de Plainpalais, des dégradations ont été commises
contre l’hôtel des finances (ministère cantonal). Le journal « La
Tribune de Genève » a aussi été pris pour cible, a-t-on constaté sur
place.

La police, qui a parfois dû intervenir pour protéger les pompiers, a
entrepris de boucler le centre-ville. Plusieurs canons à eau ont été
mis en batterie pour parer à toute éventualité mais ils n’avaient pas
été utilisés à minuit.

Tôt dimanche matin, des groupes de jeunes continuaient à dessiner des
graffitis sur les palissades des magasins du centre-ville alors que
des curieux venaient constater les dégâts et que les sirènes de
police résonnaient dans la ville, pouvait-on constater sur place. AP