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Génocide silencieux de vieux en France
par Jack
Publie le dimanche 13 octobre 2013 par Jack - Open-Publishing3 commentaires
Nous lançons un "Au secours !"
Nous vivons ensemble pour la plupart d’entre nous depuis longtemps, plus de 20, 30 voire 40 ans dans deux immeubles que la municipalité de Montbéliard et Habitat 25, organisme-logeur social du département du Doubs, ex-OPHLM du Doubs, ont décidé de démolir dans le cadre d’un projet de rénovation urbaine de l’ANRU. Nous sommes 16 à avoir atteint 70 ans ou presque, quatre ont dépassé les 80 ans et l’un d’entre nous a même 97 ans.
Nous nous plaisons beaucoup dans cet immeuble et à la ZUP de Montbéliard où nous avons fait notre vie. Nous sommes beaucoup à être issus de l’immigration, mais notre immeuble est un exemple réussi de la mixité sociale, générationnelle et ethnique.
Sa communauté est plus qu’un petit village, elle est devenue notre seconde famille, un trait d’union entre les générations et les communautés et un exemple vivant de ce que peut être la lutte contre l’isolement social des personnes âgées.
Nous nous entraidons les uns les autres pour les courses, les papiers, les démarches, la garde des enfants, la veille ou les repas pour les plus handicapés d’entre nous ; tous, du fait de notre ancienneté qui nous permet de connaitre tout le monde et les jeunes en particulier, nous assurons la paix et la sécurité dans le voisinage de l’immeuble, avec bien plus d’efficacité que ne peuvent le faire des policiers extérieurs aux difficultés des familles.
Nous n’avons jamais été consultés pour la démolition.
Nous sommes menacés d’être dispersés, notre "famille" éclatée. Si tout ce que nous apportait notre petite collectivité était "kärcherisée", les relations sociales émiettées, nos habitudes pulvérisées, désormais isolés nous serions délaissés, réduits à nos difficultés, nos handicaps, notre malheur. A nos âges, non seulement déménager est une impossibilité physique et une souffrance morale, mais cette rupture de ces liens et de ces entraides, serait pour la plupart d’entre nous un désastre irréversible pour notre santé physique et notre santé mentale aux conséquences que nous pressentons malheureusement tragiques.
Cette mort sociale nous anéantirait.
Et nous nous demandons si notre drame n’en révèle pas bien d’autre puisque les démolitions de l’ANRU touchent des centaines de quartiers, un espèce de génocide silencieux des vieux pauvres en HLM.
Depuis des mois, nous avons fait de nombreuses démarches et manifestations auprès des responsables des HLM, du Maire, préfet ou des ministres. Mais si nous sommes écoutés avec bienveillance, nous ne sommes pas entendus. Rien ne bouge réellement. La pression pour nous pousser à déménager, ce que nous pouvons pas faire, continue de plus belle. Ce harcèlement nous affecte profondément et déjà la dépression touche certains d’entre nous.
Nous nous sentons en danger, pour éviter le pire, nous vous demandons votre assistance.
Abdelkrim et Cécile Rabahi
Pour tout contact : carrat.dominique MiV wanadoo.fr
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Messages
1. Génocide silencieux de vieux en France, 14 octobre 2013, 11:52, par triaire
Le profit encore et toujours .Honte à ces municipalités qui laissent faire .Comment peut-on aider ces gens ?
1. Génocide silencieux de vieux en France, 14 octobre 2013, 16:38, par taratata
Il me semble que le soutien ne peut venir que de gens HABITANT AU MÊME ENDROIT que ces personnes âgées et qui se regroupent pour les défendre .
– commencer par aller fouiner du côté du projet de démolition / savoir où il en est exactement , délai etc...
– l’aide d’un avocat ( certains sont militants ) est tjrs bonne à prendre . Des juridictions existent et les élus , bien souvent , n’en tiennent pas compte , d’autant plus qu’ils ne trouvent aucune opposition face à eux .
– S’adresser aux élus d’opposition , hé hé ...
– contact avec la presse locale afin que l’affaire devienne publique .
2. Génocide silencieux de vieux en France, 15 octobre 2013, 15:54
la seule chose à faire est de trouver un politique, de le coller dos au mur, le tenir par les couilles et lui coller un pistolet dans la bouche. Là, un politique commence à vous écouter. Après pour qu’il commence à agir, je ne sais pas comment faire...
Si : lui faire miroiter des voix.