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Grèce : Alexis Tsipras propose une capitulation aux créanciers

Publie le vendredi 10 juillet 2015 par Open-Publishing
22 commentaires

Grèce : Alexis Tsipras propose une capitulation aux créanciers

Par Romaric Godin

Le nouveau plan d’Alexis Tsipras est une reprise des propositions des créanciers du 26 juin.

Le plan proposé au MES par la Grèce ce jeudi 9 juillet ressemble de près au projet du 26 juin. Une victoire posthume du "oui" au référendum qui devra être compensé par une restructuration de la dette.

Alexis Tsipras rend les armes. Ce jeudi 9 juillet à 21 heures, le gouvernement grec a remis au Mécanisme Européen de Stabilité (MES) un plan de « réformes » détaillé afin d’obtenir un financement de 50 milliards d’euros sur trois ans.

Excédents à réviser ?

Globalement, ce plan (que l’on peut retrouver ici en intégralité) est assez proche du projet du 26 juin, version légèrement modifiée de celle du 25 juin présentée par les créanciers et rejetée par les électeurs grecs le 5 juillet. C’est donc un plan sévère, prévoyant un excédent primaire (avant service de la dette) de 1% en 2015, 2 % en 2016, 3 % en 2017 et 3,5 % en 2018. Mais Athènes précise qu’elle demande à réviser le « chemin » de ces excédents au regard des « récentes développements économiques. »

Les économies proposées

Pour parvenir à ces objectifs, il sera imposé un taux normal de TVA de 23 %, notamment sur les restaurants et un taux réduit de 13 % sur les hôtels, l’alimentation de base et l’énergie. La décote de 30 % dans les îles sera progressivement supprimée en partant des îles les plus riches. Si les objectifs sont atteints, elle sera maintenue dans les îles les plus pauvres. Une revue aura lieu fin 2016.

Concernant les retraites, la proposition grecque prévoit une réduction des dépenses de 0,25 % à 0,5 % du PIB en 2015 et de 1 % du PIB en 2016. L’âge de départ à la retraite sera de 67 ans en 2022. Le gouvernement demande que la suppression du complément de retraite pour les plus fragiles, l’EKAS soit reportée à fin 2019 au lieu de fin 2018. Mais sa suppression commencera immédiatement par les 20 % qui touchent le plus. La retraite complémentaire sera gelée jusqu’en 2021. Les cotisations santé des retraités seront portées de 4 % à 6 %.

Le programme prévoit par ailleurs des réformes ambitieuses (mais acceptée par le gouvernement depuis longtemps) de l’administration fiscale, notamment. Les réformes du marché du travail seront mise en place en accord avec les standards de l’OCDE qui sont acceptés par Athènes. Enfin, des hausses de taxes et d’impôts sont prévues : sur les sociétés (de 26 % à 28 %), sur les compagnies maritimes ou le luxe. Davantage de privatisations sont aussi proposés. Les dépenses militaires sont réduites de 100 millions d’euros en 2015 et de 200 millions d’euros en 2016. Moins que ce que demandaient les créanciers. En tout, les mesures s’élèvent à 13 milliards d’euros sur trois ans, soit en moyenne plus que les 8 milliards d’euros de la proposition de Syriza du 22 juin.

Victoire posthume du « oui » ?

Politiquement, la pilule sera difficile à faire accepter par Syriza, le parti au pouvoir. La Vouli se réunira pour voter le texte en procédure d’urgence (jadis honnie par Syriza) vendredi. Le texte proposé ressemble, il est vrai, à une victoire posthume du « oui » puisque le plan légèrement modifié du 25 juin est désormais proposé par Alexis Tsipras. Selon le Guardian, le premier ministre interpréterait ce « non » de dimanche avant tout comme le renouvellement de son mandat, qui le renforcerait dans sa capacité à prendre le « meilleur parti » pour le pays. Or, faute de liquidités, l’économie grecque se meurt rapidement. La situation s’aggrave de jour en jour. Et le premier ministre ne veut pas prendre le risque, ni l’initiative, d’un Grexit. Il doit donc faire des concessions importantes.

Ceci convaincra-t-il la gauche du parti, qui peut représenter 70 des 149 députés de Syriza ? C’est loin d’être sûr. Et déjà, selon Proto Thema, le ministre de l’Energie Panagiotis Lafanzanis, représentant de l’aile gauche, et le chef des Grecs Indépendants, Panos Kammenos, ont refusé de signer le projet de loi. Certes, pour le faire accepter, Alexis Tsipras disposera de quelques atouts : il n’y aurait pas de coupes dans les salaires et (presque pas) dans les retraites, ce qui préserve une importante « ligne rouge » du gouvernement hellénique. Par ailleurs, Alexis Tsipras pourrait tenter de négocier deux concessions importantes dimanche lors du sommet européen.

Un plan d’investissement

La première est un plan d’investissement. Selon nos informations, Athènes demanderait que le « plan » de 35 milliards d’euros promis par Jean-Claude Juncker, qui n’est en réalité que le déblocage des fonds structurels et agricoles actuellement bloqués par la commission européenne, serait rapidement mis à disposition du pays afin de créer un « choc positif » pour compenser les effets des mesures d’austérité. Ce point est important, car même si ces fonds ne sont pas réellement nouveaux, leur injection rapide et massive offre une possibilité qui n’était pas incluse dans les précédents mémorandums. Mais l’effet macroéconomique de ces fonds et leur capacité à « compenser » les mesures prises sont loin d ’être acquis.

Question de la dette

La seconde concession serait évidemment une restructuration de la dette à long-terme. Sans cette concession majeure, il semble impossible que Syriza ne se divise pas. Et il n’est pas sûr que le plan grec soit acceptable même pour Alexis Tsipras. Le texte déposé à la Vouli prévoit de rendre la dette "soutenable" après 2022, donc sur la partie due aux Etats européens. Reste à savoir si les créanciers accepteront d’évoquer le sujet. Ce jeudi 9 juillet, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a concédé qu’une restructuration était nécessaire, mais il a prévenu que, selon lui, les traités laissaient peu de marge de manœuvre.

Quelle majorité ?

Bref, il n’est pas certain que le parti suive Alexis Tsipras. La question est désormais de savoir ce qui se passera si ce texte n’est adopté qu’avec les voix des partis du centre et de droite, donc les partis du « oui. » Alexis Tsipras dissoudra-t-il la Vouli ou entrera-t-il en coalition avec ces partis pour former une « union nationale » ? Le premier cas risque de bloquer les négociations et de déclencher le Grexit. Le second serait une victoire politique complète pour Bruxelles et Berlin qui ont ce schéma en tête depuis plusieurs mois (sa première mention date d’avril dernier dans un article du Financial Times). Grâce à l’asphyxie financière du pays, les créanciers auront donc réussi à effacer le résultat politique du référendum du 5 juillet.

Menace du Grexit

Mais il n’est pas certain que ce texte soit accepté par les créanciers. Angela Merkel avait demandé des "efforts supplémentaires" lundi 6 juillet en précisant que le plan devait désormais être plus "dur" qu’avant le référendum. Mais avec une telle proposition qui s’apparente à une capitulation, Alexis Tsipras fait des concessions considérables qui ne sont acceptables que dans le cas d’une révision du stock de dettes. Si les créanciers veulent aussi éviter le Grexit, ils doivent donc désormais faire un geste sur le dossier de la dette. Que fera le premier ministre grec si ce plan ne s’accompagne pas d’un engagement sur la dette ? Nul ne le sait, mais la menace du Grexit n’a pas disparu.

Messages

  • Bonjour,

    Comme bcp, je suis assez surpris ce matin en entendant les muvelles de Grèce.
    Mais, immédiatement, je me pose la question : pourquoi ? que se passe-t-il ? Que se passe-t-il réellement ?
    En général, dans ce genre de cas, de situations, je prends les infos en ’’brut’’ et j’essaie d’en savoir plus : les questions sont : quelles sont les réflexions, les stratégies et les tactiques en cours pour arriver à un tel résultats ?
    Je me réfère toujours à 2 cas extrêmes pour mr dire qu’il y a qq chose derrière qu’on ne connaît pas forcément à notre niveau :

     le changement de stratégie économique amorcée en 1922 par Lénine avec la NEP, qualifiée de recul devant le capitalisme par son propre Parti.

     la signature du Pacte de non-agression soviéto-allemand d’août 1939 qui correspondait (on l’a su plus tard) traduisait une volonté de dernier recours et de dernière minute de Staline pour éviter de se retrouver impliqué dans une guerre qu’il ne voulait absolument pas : comme l’ont souvent dit les grands stratèges : entre 2 maux, on pactise avec le moindre des 2 pour contrer le 3è.

    Tout ça pour dire, qu’on ne sait pas le comment du pourquoi, ni le pourquoi du comment, alors avant de conclure quoi que ce soit, regardons les choses telles qu’elles évolent dans les prochaines heures et les prochains jours.

    Marc

    • OK. voir maintenant le comportement du Peuple , de ses élus. Je ne crois que le Peuple puisse accepter sans coup férir une capîtulation sans conditions "à la mode de chez nous" comme on dit ! Il faudra bien regarder notamment s’il s’agit d’une austérité pour les riches seulement ? Il est annoncé d’après les médias aux ordres la retraite à 67 ans pour tous ? S’il en est ainsi avec sa dignité retrouvée le Peuple ne restera pas inerte et devra occupé la rue jusqu’à faire respecter par le gouvernement ses engagements contre l’austérité pour les travailleurs. C’est vrai le coup d’Etat économique sournois peut-être, mais il est bien en cours ! Un coup d’essai des forces de l’obscurantisme qui attendent aussi de voir avant de sortir une autre carte de leur dogmatique, la tyrannie moins douce ! Pour l’heure , faire confiance au Peuple Grec pour veiller au grain, à ne pas se laisser voler sa victoire ! Et pour cela veiller comme la prunelle des yeux à préserver son Unité conditions inéluctables du succès assuré ! Formule inoubliable des Latinos-Américains : El Pueblo unido jamas sera vencido !

  • sur http://joukov.eklablog.com/

    Le KKE et le PAME avaient prévenu : aucune solution n’est possible sans sortie de l’UE-€uro

    Bien sûr que beaucoup de celles et ceux qui sont engagés politiquement contre la politique libérale menée en Europe donc en France, comme d’ailleurs la plus part des grecs confrontés à cette réalité objective de la crise systémique du capitalisme, sont déçus 6 jours après le Non massif du 5 juillet après avoir découvert hier soir les propositions du gouvernement Tsipras.

    L’intransigeance de l’Allemagne et de ses alliés naturels à l’Est et au Nord, la mollesse de la France emprisonnée dans un carcan après la signature-parjure du Traité de Lisbonne, la position de l’autruche des pays mis sous tutelle de la BCE, la trahison du syndicalisme européen et la déconscientisation des masses, font que la Grèce se retrouve bien seule au milieu du marécage infesté de crocodiles.

    Aux consignes du KKE et du PAME, de voter NUL pour dire NON et NON autant au plan d’austérité demandé par les créanciers qu’à la politique réactionnaire imposée par la dictature de la monnaie unique européenne, beaucoup de NON GRECS avaient crié à la trahison, expliquant qu’un NON valait mieux qu’un OUI, qu’un NON massif allait infléchir les exigences de la Troïka EU/FMI/BCE…

    Le 5 juillet, le camp du NON dansait et chantait comme des cigales du Pirée, mais aujourd’hui la bise est revenue et personne ne sait encore si la reine et le roi des fourmis, une berlinoise avide et pas prêteuse et un italien méprisant et belliciste, flanqués de conseillers aux dents longues et doigts crochus… fourniront un morceau de mouche ou de vermisseau au peuple grec pour tenir jusqu’à la saison nouvelle, car l’hiver grec risque d’être long et très froid, des décennies de disette s’annoncent déjà malgré l’insouciance déconcertante des touristes européens qui déjà ont envahi, et plus que d’habitude, les iles Ioniennes, le littoral grec et ses plages de rêve… une invasion qui sonne comme une colonisation, parfois présentée comme une forme de solidarité avec « ces pauvres grecs »…

    Les milliards prêtés à la Grèce ne sont jamais parvenus dans l’économie grecque pour servir les intérêts collectifs des grecs, mais ils ont servi aux banques pour spéculer et aux adhérents ciblés du clientélisme politique et corporatiste. Mais c’est le système européen qui veut cela, c’est exactement comme les fonds dédiés à la PAC (politique agricole commune) qui sont affectés à une minorité d’industriels agricoles capables de fournir des plans comptables et des stratégies économiques, quand la grande majorité des paysans sont asphyxiés par la spéculation, les firmes agrochimiques, les multinationales agro-alimentaires et les grandes enseignes de distribution…à un tel point qu’ils lâchent, vendent, sont expulsés, se suicident.

    Nous avons lu toutes les spéculations marxisto-marxistes et lenino-léninistes à propos de l’appel du KKE, critiques et non critiques… mais il suffisait de dire simplement que nos camarades du KKE et du PAME voulaient faire passer le message suivant aux grecs du NON de la résistance et du OUI de la résignation : « l’Europe, le FMI, la BCE, vous a mis la corde au cou, alors vous devez refuser de monter sur le tabouret car vous risquez l’exécution de la sentence avant qu’elle ne soit prononcée ».

    En effet, si la troïka l’emporte, ce qui est probable sauf si sa décision d’exclure de force la Grèce est déjà prise, c’est le sentiment d’impuissance qui va gagner autant les grecs que les larges masses européennes laminées par l’ultralibéralisme et les plans de reculs sociaux et sociétaux. Car Alexis Tsipras l’a rappelé devant les parlementaires européens, « la Grèce est devenu un champ d’expérimentations », il parlait des exigences ultralibérales de la zone euro, qui ont aussi créé le Chaos en Irlande, Espagne, Portugal… et qui en créeront rapidement d’autres, dont la France pour niveler vers le bas et répondre ainsi aux menaces des pays émergents.

    La déclaration de nos camarades communistes du KKE du 6 juillet (à la suite) est claire sur toute la ligne, elle dénonce le chantage des créanciers et qu’elle met en avant la seule véritable alternative possible pour sortir la Grèce de ce marécage, est la sortie de l’EU et de sa monnaie Euro, le véritable ennemi de classe, et met en avant l’esprit de classe et de solidarité pour aider la partie la plus précarisée du peuple à survivre à cette agression impérialiste qui peut virer en insurrection fasciste.

    En fait, le KKE et le PAME, nous font comprendre une fois de plus qu’une barricade n’a que deux côtés, un troisième côté comme a tenté de le faire Syriza consciemment ou inconsciemment, affaiblit les travailleurs tout en renforçant la bourgeoisie. Nous vivons une guerre de classes à l’échelle d’un impérialisme qui au nom de l’unité crée une concurrence et une division entre les travailleurs, si la Grèce décidait de sortir de l’EU-FMI-BCE, comme l’Argentine était sortie du FMI, pour prendre l’argent où il se trouve, là nous danserions et chanterions la victoire car un monde plus juste pourrait enfin donner de l’espoir.


    Déclaration du 6 juillet par le Secrétaire Général du Comité Central du KKE, Dimitris Koutsoumbas, sur le résultat du référendum du 5 juillet 2015.

    Traduit par Solidarité internationale PCF

    Nous saluons les milliers de personnes qui ont suivi l’appel du KKE à ne pas céder au chantage. Nous saluons en particulier les électrices et électeurs qui ont inséré le bulletin du KKE reprenant sa proposition de formulation de la question pour le référendum faite au Parlement mais bloquée par le gouvernement. Comme cela, le peuple a été privé du droit de voter sur cette proposition, la possibilité lui a été ôtée de pouvoir choisir entre plusieurs propositions.

    Face à la question parcellaire et contradictoire du référendum-éclair, une partie de la population a pu déjouer la confusion, donner une première réponse avec des bulletins nuls ou blancs, alors qu’un grand nombre de personnes sont restées à l’écart de ce vote, ne serait-ce qu’à cause de difficultés financières et des coûts trop élevés des transports pour se rendre sur les lieux de vote.

    Dès la décision prise d’organiser le référendum, nous avons constaté, à juste titre, qu’indépendamment de l’issue du vote, il ne peut y avoir de solutions alternatives, véritablement positives pour le peuple, dans le cadre de l’UE, des voies capitalistes, de la reconnaissance des dettes. Toutes les autres forces politiques, aussi bien dans le camp du NON que dans celui du OUI portent des solutions incluses dans ce cadre. Elles se retrouvent toutes à défendre la nécessité de se conformer aux règles de l’UE, à défendre les intérêts des parties du capital qu’elles représentent respectivement.

    Nous nous adressons particulièrement aux électrices et électeurs qui ont voté aujourd’hui pour le NON et ont cru qu’il pourrait ainsi être mis fin à la politique d’austérité, qu’ils pourraient résister efficacement aux mesures les plus dures et au mémorandum. Nous appelons tous ceux qui se sentent aujourd’hui renforcés par la victoire du NON, à ne pas rester passifs et à ne pas valider la tentative du gouvernement de transformer ce NON en un OUI à de nouveaux accords antipopulaires. Nous leur tendons la main pour les combats à venir contre l’aggravation de leurs conditions de vie.

    Parallèlement, nous nous adressons aussi aux électrices et aux électeurs qui ont voté OUI sous la pression de leur employeur, dans la peur de la fermeture des banques, dans l’idée de protéger leur salaire, pension et quelques économies. Nous les appelons à réfléchir à nouveau à leur vote, à résister à partir d’aujourd’hui aux chantages, à ne pas glisser dans des directions conservatrices et réactionnaires, à ne pas apporter de l’eau au moulin des partis précédemment au gouvernement.

    Le gouvernement de collation SYRIZA-ANEL ne doit pas pouvoir oser utiliser le résultat du référendum pour infliger à notre peuple de nouveaux et lourds sacrifices, de nouveaux mémorandums valables dans la durée. Les accords que M. Tsipras a promis de signer, sur la base de sa proposition d’il y a trois jours aux « trois institutions », c’est-à-dire à la Troïka, conduisent, avec une précision mathématique, à un nouveau mémorandum encore pire. Il légitime ainsi les mémorandums précédents, y compris les lois qui les ont mis en œuvre, et, encore plus grave : il n’hésite pas à conduire le peuple à une véritable faillite. L’autre alternative possible, dont la Troïka a parlé, c’est-à-dire une voie de sortie de l’euro, représente également une option qui frapperait seulement la classe ouvrière et les autres couches populaires.

    Il n’en est que plus urgent et nécessaire que le mouvement et le peuple reprennent massivement la proposition du KKE de sortie de la crise. Les conditions préalables en sont : la socialisation des monopoles, le détachement de l’UE, la dénonciation unilatérale de la dette, l’établissement d’une planification centrale scientifique pour le développement de la société, pour le peuple, avec le peuple réellement au pouvoir. Le KKE se tiendra au premier rang de tous les combats de notre peuple dans la période à venir. Nous continuerons à renforcer le caractère antimonopoliste et anticapitaliste de la lutte, sa jonction avec le KKE.

    Nous organisons et préparons la résistance, la disposition à résister dans l’éventualité de nouveaux développements négatifs. Nous soutenons les plus faibles, les méprisés. Nous organisons des initiatives pour aider les familles des couches populaires à survivre, avec des comités d’action sur les lieux de travail, dans les entreprises, les hôpitaux, les supermarchés, dans les bureaux, avec des comités populaires dans les quartiers, avec des groupes de solidarité et d’entraide, avec des groupes et comités de contrôle.

    Notre réponse à la tentative de polarisation et de division du people réside dans l’unité de la classe ouvrière, la diffusion des positions de classe dans le mouvement, dans le renforcement du rassemblement populaire. La proposition du KKE réunit la majorité du peuple dans le présent et pour l’avenir, contre l’ennemi véritable, l’UE, le capital et sa domination.

    • Les gouvernements plus ou moins révolutionnaires oublient souvent le peuple comme principal acteur du changement de société . Faire appel au peuple pour qu’il construise autre chose plus en phase avec ses aspirations est la plus logique démocratie . Un gouvernement dit révolutionnaire , promu par les masses populaires , doit toujours construire quelque chose de nouveau en bas et non en haut . Tsipras doit absolument revenir au Forum de Périclès s’il veut réussir le changement de société dont la Grèce a besoin .

      Il ne faut pas transiger avec les Capitalistes européens qui ne cherchent qu’à réduire les travailleurs européens en esclavage avec leur accord de peur de rejoindre les SDF qui peuplent nos villes . Le pouce romain est baissé pour le peuple grec s’il accepte son exécution comme vaincu fataliste .

      Tsipras et son gouvernement Syriza sont-ils des "traîtres" ??? Le KKE a-t-il raison à l’encontre de la Direction du PCF qui soutient les propositions de Tsipras de ce Jeudi ??? . Les communistes européens sont-ils conscients que ce qui se joue en Grèce peut permettre le renouveau du courant communiste révolutionnaire dans toute l’Europe du capitalisme en Crise ? les élites bourgeoises du système cherchent par tous les moyens à leur disposition de réduire les luttes sociales et l’aspiration à une autre société . La crise du système capitaliste détruit chaque jour des vies par le chômage et la pauvreté , par des maladies non soignées , par des suicides et même par des conflits armés mettant face à face des pauvres comme au Moyen-Orient ou en Afrique .

      Le combat de classe est dur mais il doit être affronter avec intelligence et par une stratégie gagnante contre le système en décomposition accélérée . Aidons les Grecs à organiser la riposte et sa réorganisation plus ou moins autogérée où le gouvernement n’est qu’un outil à sa disposition pour la lutte victorieuse . Un homme , même charismatique comme Lénine-Castro-Ho chi minh , ne peut rien tout seul si le peuple reste spectateur au lieu d’être acteur permanent du changement nécessaire . La Nation reste toujours un cadre obligatoire de souveraineté populaire et révolutionnaire , en alliance égalitaire et solidaire avec d’autres peuples , pour triompher du capitalisme apatride dont la seule Nation est l’argent crapuleux nauséabond .

      Espérons que la Grèce va nous démontrer sa force démocratique que son histoire antique nous a enseigné à travers les siècles .

      Bernard SARTON , membre de la direction d’Aubagne du PCF

    • cobiamo Le KKE et le PAME, il y a quelques années, se sont irrémédiablement disqualifiés auprès de la classe ouvrière pour avoir :
       1 vu les militants du KKE s’associer aux forces de polices grecques et européennes pour défendre le parlement grec lors de manifestations insurrectionnelles.
       2 vu les militants du PAME faire appel à des nervis d’aube dorée pour contrer des grévistes dérangeants.

    • Ces accusations sont graves, il faut donc citer des sources... JR

    • « Ces accusations sont graves, il faut donc citer des sources... JR »
      T’es d’la police ? Pour info la stasi c’est plié.

    • Pour le 1, c’était "en direct" devant les caméras, c’est public, ça ne fait pas de doute.

      Le 2, je ne sais pas, effectivement c’est une accusation grave qui mérite confirmation et source.

    • Il s’agit seulement de savoir comment reprendre ces informations, savoir d’où elle viennent pour les évaluer... ou alors c’st une supposition à priori, ce qui la rend beaucoup moins intéressante.
      JR

  • Re bonjour,

    Oui, je confirme un commentaire précédent : très bonne analyse dans ’’La Tribune ’’.

    Non, Tsipras n’a pas capitulé : c’est un très bon politique, au sens où ils sait analyser une situation, voir à court, moyen et long terme et adopter une stratégie en conséquence. A nous de ne pas nous contenter de voir l’écume mais ce qu’il y a en dessous...

    Marc

  • Le parlement doit maintenant se prononcer. Ou il dit non aux reculs sociaux à la mort de la démocratie à la servitude et le peuple le soutiendra ou il se couche et il ne restera plus aux grecques qu’à se révolter avec toutes les incertitudes possible.

  • L’Huma titre :Les nouvelles propositions de Tsipras font souffler un vent d’espoir sur la Grèce

    Certaines propositions de Tsipras sont :

    *PRIVATISATIONS
    Le gouvernement accepte de vendre la part restant de l’Etat au capital social des télécommunications grecques OTE, dont le principal actionnaire est Deutsche Telekom.

    *SURPRESSION DES AVANTAGES FISCAUX DES ILES

    *DÉRÉGLEMENTATION DE CERTAINES PROFESSIONS
    etc .

    Sur les memes propositions le quotidien droite & neoliberal le Monde se demande :

    Alexis Tsipras parviendra-t-il à faire accepter ses réformes au Parlement ?

    "le ministre de la restructuration de la production, Panayotis Lafazanis s’est exprimé lors d’un congrès sur l’énergie. « Le non du peuple grec au référendum ne peut pas se transformer en un humiliant oui et déboucher sur un nouveau mémorandum [plan d’austérité] »

    Et selon le Secrétaire Général du Comité Central du KKE :

    "Les accords que M. Tsipras a promis de signer, sur la base de sa proposition d’il y a trois jours aux « trois institutions », c’est-à-dire à la Troïka, conduisent, avec une précision mathématique, à un nouveau mémorandum encore pire. Il légitime ainsi les mémorandums précédents, y compris les lois qui les ont mis en œuvre, et, encore plus grave "

  • doit on toujours réagir au quart de tour ?

    peut on attendre un peu avant de ....

    avant de quoi ? d’ailleurs

    et si nous nous occupions d’abord de nos bourgeois et de leurs larbins !

  • Oui moi aussi j’ai vu à la télé les syndicalistes et militants du PAME et du KKE fracasser les anarchistes grecs qui voulaient attaquer les forces de l’ordre qui défendaient le parlement grec lors des manifs insurrectionnelles contre le gouvernement il y a 3 ou 4 ans. Le KKE, pff, un parti révolutionnaire en carton pâte, sectaire et menteur, toujours complice des forces de l’ordre contre la jeunesse. Des gros stals débiles, pires que notre CGT il y a 40 ans, c’est peu dire. D’ailleurs il suffit de regarder leurs tronches et leurs drapeaux rouges faits avec des manches de pioches pour voir qu’ils sont très ouverts aux autres. Dites moi d’abord qui a raison dans les anticapitaliste, les Trotskos d’Antarsya ou les stals du KKE ? Et au fait pourquoi ils ne s’allient pas ?

    • IL Y A 40 ANS LA CGT TAPAIT SUR LES OUVRIERS ? à chaque fois que tu interviens sur BC , c est pour vomir ton anticommunisme et anticégétisme en fait tu te comporte comme les staliniens que tu dénonces : tu pratiques la déformation de l’histoire , mais les faits sont têtus , les militants de la CGT ont toujours été du côté des matraqués , pas des matraqueurs ...

      RICHARD PALAO

    • Des gros stals débiles, pires que notre CGT il y a 40 ans, c’est peu dire

      Mon père militant CGT licencier en 1948 pour fait de greve.I a été emprisonner comme un vulgaire malfaiteur,et prive de travail jusqu’a l exil en 1950.

      J’ai vu les chars montaient a l’assaut du carreau de mines a ALES ;
      Les chiens policiers lancés sur les femmes et les enfant
      Un certain Max CHAPTAL a été tué d’une rafale par la troupe.
      Toute cette violence contre des ouvriers qui ont "remontées la FRANCE " au sorti de la guerre .
      La plupart de ces mineurs joués leur vie dans les maquis pour notre liberté

      TOUT CELA SOUS LA COUPE DE VOS AMIS SOCIAUX DEMOCRATES.

      Alors messieux les héritiers des triste sires que furent les JULES MOCH ,LES GUI MOLLET
      LES MITTERANTS et aujourd’hui les HOLLENDE,FAITE PROFIL BAS.,ET TOUCHEZ PA ;A NOTRE MEMOIRE ;
      AU NOM DE MON PERE COMBATTANT ANTI CAPITALISTE , CEGETISTE , FTP, ET
      COMMUNISTE MESSIEUX LES REFORMATEURS JE VOMIS SUR VOS ANTICEGETISME ET ANTICOMMUNISME PRIMAIRE ET VOUS ASSURE DE MON MEPRIS ;

      Nocturne, du nom de mon père dans la résistance et le maquis

    • A82 125 et autres qui se reconnaitront ;

      Des gros stals débiles, pires que notre CGT il y a 40 ans, c’est peu dire.

      En1948 mon père,Militant CGT,COMMUNISTE,et mineur de fond est révoquer,recherché et emprisonné pour fait de greve

      J’ai vu les chars d’assaut monte au carreau des mines dans les rues d’Ales.

      Les chiens policiers lâchés sur les femmes et les enfant.

      Les CRS matraquer ma grand mere qui essayait d’approcher son fils.

      Un certain Max CHAPTAL est abattu par la troupe, et une infirmière blessée par balle.

      Ces travailleurs ont relevés la France au sortie de la guerre.

      QUELQUES TEMPS AVANT ILS RISQUAIENT LEUR VIE DANS LA RESISTANCE ET LES MAQUIS POUR ASSURER NOTRE LIBERTE.

      Tous cela sous la barbarie de vos amis social démocrate, grand défenseurs des travailleurs comme tout le monde sait.

      Vos amis les Jule Moch, les Mollet ,and co

      Alors un peu de pudeur, vous qui avez toujours été une couroie de soutien du grand capital en 14 en 39 et aujourd’hui ne venez pas " baver " votre insuffisance sur notre CGT et notre MEMOIRE

      AU NOM DE MON PERE NOCTURNE, DE SON NOM DANS LA RESISTANCE ET AU MAQUIS FTP, JE VOUS ASSURE DE MON PROFOND MEPRIS

      Jean Pierre DE LA CRUZ DIT NOCTURNE en mémoire d’un combattant du capital