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Grenoble : Sabotage des Etats Généraux de la Recherche

Publie le vendredi 29 octobre 2004 par Open-Publishing
5 commentaires

Ce jeudi 28 octobre la première journée des Etats Généraux de la Recherche
organisés à Grenoble a été interrompue par l’intervention de personnes de
l’assemblée.

Les Etats Généraux de la Recherche sabotés

Grenoble, jeudi 28 octobre 2004, 15h.

Ce jeudi 28 octobre, la première journée des Etats Généraux de la Recherche organisés à Grenoble a été interrompue par l’intervention de personnes de
l’assemblée. C’est après le départ des élus et ministres, lors du début des
travaux des Assises, qu’ont été scandés avec ironie les quatre mots : « Ordre, Croissance, Progrès, Rentabilité », accompagnés de sifflets et de bris de
boules puantes. Peu avant, les officiels avaient présenté la recherche etl’innovation comme les fondements du bonheur et de la sécurité pour tous.

Des tracts ont été diffusés, fustigeant l’asservissement des scientifiques à l’industrie, à l’armée et à l’utilitarisme. L’ensemble des participants a
rejeté cette mise en cause et certains chercheurs eux-mêmes ont empoigné les contestataires pour les évacuer brutalement. Des coups ont été portés sur
certains opposants. L’un d’entre eux a été traîné au micro par Alain Trauttmann et Jérôme Garin, responsables de « Sauvons la Recherche », et sommé de
s’expliquer sous les invectives de la salle et de la tribune. Accompagnée de trois autres contestataires, cette personne a lu le tract diffusé à la salle
et reproduit ci-dessous, avant d’être expulsée violemment.

Notons enfin que Marylin Vantard, membre du comité organisateur, a annoncé
pour le vendredi 29 la venue de Nicolas Sarkozy - sur l’invitation des chercheurs - accompagné d’un fort déploiement policier.

**********

Tract

Etats Généraux de la servitude Irresponsabilité et ignominie du milieu
scientifique

Toute l’audace du mouvement citoyen des chercheurs aura été de demander que
tout continue. Tout le courage des chercheurs n’aura finalement consisté qu’à
demander la prorogation d’un statut protecteur. Il leur a suffi d’invoquer
l’Etat et le service public pour que s’évanouisse la moindre velléité
critique.

Ils ont identifié leurs intérêts à ceux de l’Etat. Leur aveuglement volontaire sert à occulter les résultats visibles de leurs actes.

Ils ont tout fait pour éviter de faire un bilan de leur activité. Ils n’ont jamais parlé de la ruine de l’environnement et de ses effets pathogènes sur
la vie. Ils n’ont jamais mentionné l’artificialisation de la vie, fatalement devenue le centre du métier de chercheur. Ils ont masqué le rôle de leurs
découvertes dans le développement du contrôle social.

L’ampleur de la domestication est telle qu’ils ont pu présenter cette image pacifiée sans anicroche. Ils sont pourtant à la pointe du projet de
domination totalitaire de l’économie sur la vie. A rebours des Etats Généraux de 1789,
ils
ont demandé le maintien d’une organisation semi-féodale. Leur refus
d’aborder
les sujets en suspens montre qu’ils ont choisi leur camp : celui de l’Etat
et de
l’industrie. En serviteurs loyaux, ils s’emploient à renforcer la domination
et
notre dépendance à son égard.

Nous pensons que la recherche de la liberté et de l’autonomie est la seule qui soit digne de ce nom.

Nous crachons sur cette kermesse consensuelle qui prépare une nouvelle étape dans la soumission.

Grenoble, octobre 2004 Coordination Nationale de Répression du Scientisme

CNRS

Messages

  • Si vous respectiez propre code de déontologie ("nous effacerons les messages à caractère diffamatoire, injurieux,.." etc) vous devriez commencer par sucrer les messages ineptes, tel celui-ci, qui à part baver indistinctement sur l’ensemble de la communauté des chercheurs n’ amène strictement rien au débat sur l’avenir de la recherche !!!!
    Je confirme que les quelques énergumènes ont courageusement attendu le départ du ministre pour faire leur petit numéro... Ils en avaient davantage contre les chercheurs que contre le pouvoir en place....

    J-M B. présent ce jour-là aux EG de a Recherche à Grenoble, militant de la LCR.

    • attendre le départ des ministres ça permet d’être clair ; une fois que le politique a lui-même admis son impuissance, il faut bien voir d’où le progrès de la catstrophe tire son élan ; et d’où ? si ce n’est des esprits les plus libéraux, les chercheurs qui ne savant même pas ce qu’ils recherchent mais le cherchent tout de même parce qu’on sait jamais, des fois que ça pourrait leur donner une publication, pis des crédits, pis un poste à vie au cnrs

  • La maladie de la Recherche ne date pas d’hier. Nombre de chercheurs ont fait l’expérience de la "dictature du Système". Certains en sont morts, d’autres sont partis à l’étranger pour pouvoir continuer à travailler sans subir les tracasseries administratives, policières, fiscales, judiciaires, ... ou parfois toutes réunies.
    Ce n’est pas en montant en épingle les disfonctionnements d’un secteur que l’on résoudra le problème.
    Le Système est régi par l’Argent.
    A qui profite-t-il ?
    Dans quel but ?
    C’est à ces questions là qu’il faut répondre.
    Et ATTENTION, les Pouvoirs en Place n’ont aucune intention de se laisser déloger.
    Bon courage aux audacieux !

    • L’emprisonnement du Dr Hamer est un bel exemple de la toute peissance de l’indusrie pharaceutique et la complicité de l’ordre des médecins qui soutient ces lobbies
      Cirdec

    • Oui, La puissance de l’industrie pharmaceutique est aujourd’hui ’omnipotente’. Mais ce qui commence à m’intriguer de façon assez précise : à qui ces capitaux colossaux appartiennent-ils ? ( je ne parle pas des ’prêtes-noms’)
      à quels but servent-ils ?
      Les habitudes de désinformation sont tellement imprimées dans nos têtes que le seul fait de contester les ’vérités officielles’ épuise l’impulsion d’examiner ces ’vérités’ au crible de faits précis..., sauf pour certains...
      Il est curieux que quelques dégâts importants de produits médicamenteux soient reconnus par les médias.
      Quel est le tour de ’passe-passe’ qui nous est réservé ?