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Hortefeux aux préfets : faites du chiffre !

Publie le mercredi 12 septembre 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

Par Pierre Haski (Rue89)
12H48 12/09/2007

Sinistre réunion. Brice Hortefeux, le ministre de l’Immigration, de
l’Intégration et de l’Identité nationale, a convoqué mercredi matin à
son ministère une vingtaine de préfets fautifs, accusés de ne pas avoir
réalisé les quotas d’expulsions d’étrangers en situation irrégulière. Le
message : "faites du chiffre" ! Ou, plus officiellement, il s’agit "de
préfets dont les résultats doivent être améliorés en terme de
reconduites à la frontière".

Brice Hortefeux s’était lui-même fait remonter les bretelles le 20 août
par Nicolas Sarkozy, visiblement agacé que son administration ne soit
pas en mesure de respecter l’objectif de 25000 reconductions aux
frontières qu’il lui a fixé. Fin juillet, il n’y avait "que" 11000
expulsions, soit loin du compte. Selon le Figaro, qui révèle la
convocation des préfets, "Brice Hortefeux devrait donc mettre la
pression sur les préfets". Nicolas Sarkozy, il est vrai, s’était déjà
livré au même exercice sur les préfets lorsqu’il était ministre de
l’intérieur, avec un succès mitigé.

La difficulté des préfets tient à un élément nouveau : les Bulgares et
Roumains, qui constituaient 20 à 30% des reconduites aux frontières,
font partie de l’Union européenne depuis le 1er janvier 2007, et, comme
le relève très justement le Figaro, "cette année, ils ne sont donc plus
reconductibles ou alors dans des circonstances très particulières". Le
ministre devrait lire le Figaro.

La pression mise sur les préfets constitue la porte ouverte à tous les
dérapages, qu’il s’agisse des méthodes d’interpellation (voir l’affaire
Popov), ou des méthodes de reconduites (voir les incidents à bord des
avions d’Air France). Non seulement l’objectif de 25000 reconduites est
inatteignable de l’avis de tous les fonctionnaires impliqués dans la
gestion de l’immigration, mais, surtout, cette approche est totalement
idéologique. L’application de la loi ne peut être affaire de quotas.

– http://www.rue89.com/2007/09/12/hor...

Messages

  • quoiqu’il en soit se sont les juges qui appliquent la loi et pas les politiques...Heureusement pour les sans papiers...

  • Pourquoi obéissent-ils. Y a des primes. N’ont pas peur de se regarder dans une glace après avoir fait la sale besogne.
    Un policier a déclaré sur le répondeur de Mermet en mai/ juin juste après l’élection de qui vous savez la police tu l’aimes ou tu l’a quitte. Il a ajouté moi je la quitte.

    • Justement, ils n’obéissent pas, la preuve en est : les interpellations sont à la hauteur des objectifs du pouvoir, mais dans la réalité des faits même pas 50% de ces objectifs sont réalisés, le bloquage vient donc des juges et de leur puissant syndicat majoritaire et bien à gauche...

      Nous sommes en France et croyez bien qu’un sans papiers reconduit frontière ne l’ai jamais uniquement parcequ’il est dépourvu de titre de séjour !

      Pour rentrer au pays il faut un certain nombre de casseroles au cul !

      Mais dans ce cas là encore rien n’est fait, tout dépend de la décision du commandant de bord ou du capitaine du navire, de la révolte possible des passagers humanistes se sentant solidaires, et aussi de la rebellion même de l’interéssé...

      La politique du "facho" Sarkozy n’est pas plus rude que celle menée à l’époque par le gens du PS en charge du pouvoir...

      Notez qu’il y a de quoi en bouffer son petit livre rouge quand l’on voit que le PCF lui même dès qu’il est aux responsabilités (sur le plan municipal dans le cas d’Aubervilliers) fait appel à la force publique pour déloger des "squatteurs" ... Ces gens étant pourtant des "réguliers" las de ne pas touver de logements décents !

      Patrick06

  • Décidément, le régime de Neuilly multiplie les analogies.

    Avec le "porte-flingue de Sarko" à sa tête, ce ministère douteux - dont le nom même évoque une lecture ethnique et raciale des questions politiques, économiques et sociales - tente de nous prouver encore une fois que le traitement idéologique et politique de l’immigration serait une menace à l’identité nationale...

    Jolie leçon de racisme primaire.

    Signé :

    Un traitre à sa patrie : un français marié à une immigrée et soulé de prouver son amour.

    = Sam =

  • EST-CE QU’ON (ET NON PAS EST-CE CON ?) ...

    ... peut avoir une idée de qui sont ces préfets (départements et régions) ? Cela permettrait de prendre les devant et se préparer à la relance de l’offensive que çà va susciter sur injonction du ministre bouttefeux.

    NOSE