Hygiaphone.

Sauf ceux qui se déplacent en déambulateur, je pense que vous ne connaissez pas la chanson « hygiaphone » du groupe Téléphone (un groupe de rock des années 80, un des rares qui mettait des paroles en français sur un rythme qui était vraiment rock).

En gros cela parle de cette époque où il y avait encore des guichets pour acheter son ticket de métro, mais où le voyageur et l’agent (la RATP était alors une régie) étaient séparés par une plaque de plexiglas, avec des trous répartis en cercle pour pouvoir s’entendre.

Donc à cette époque, cette époque faisait référence à la déshumanisation qui commençait à contaminer le monde occidental.

Comme je ne porte pas de masque à l’extérieur (tant que ce n’est pas obligatoire), il m’arrive de croiser des gens qui détournent la tête et font un écart, en démontrant ainsi que le port de leur masque n’est pas une barrière suffisante.

Le terme d’ennemi invisible a infiltré leurs cerveaux, comme si le virus était porté par des antéchrists contaminateurs.

Dans certaines grandes surfaces, dorénavant, il faut que je me nettoie les mains avec le gel Hydroalcoolique et que j’enfile le fameux masque.

Cela rend la respiration difficile.

J’ai vu des personnes qui baissaient leur masque pour libérer le nez, ce qui est peu drôle, non ?

On entend beaucoup de bla-bla sur le déferlement de solidarité provoqué par l’épidémie.

Moi, il me semble que cela nous donne un exemple de ce qui pourrait arriver en France en cas de prise de pouvoir d’un régime totalitaire.

Même pas besoin de mobiliser une milice, il suffit d’un haut-parleur qui décrète, jour après jours, la bonne attitude à adopter pour que l’ennemi de l’extérieur ne puisse pas nous atteindre.

De plus, des recommandations contradictoires, au lieu de provoquer un rejet de la population, semblent renforcer l’idée que les gens d’en haut en savent plus que nous.

Donc une dictature serait facile à instaurer en France.

Une fois cela dit, je vous souhaite à tous un bon non-premier Mai.