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IRAK : les USA accusés de préparer le pillage des antiquités

Publie le dimanche 13 avril 2003 par Open-Publishing

Traduction : CSP

http://www.sundayherald.com/32895

Les États-Unis accusés de préparer le pillage des antiquités Irakiennes
par Liam McDougall, Arts Correspondent

Les craintes que l’héritage culturel de l’Irak fasse l’objet d’un pillage à
grande échelle à la fin de la guerre ont été renforcées après qu’un groupe
de riches marchands d’art aient eu des entretiens avec l’administration des
États-Unis.

Une coalition de collectionneurs d’antiquités et négociants en objets d’art,
appelée American Council for Cultural Policy (ACCP), a rencontré des
officiels de la Défense et du Département d’État des États-Unis avant le
début des opérations militaires et ont offert leur assistance pour préserver
les collections archéologiques inestimables du pays.

Le groupe est connu pour être composé d’un nombre de négociants influents
qui sont favorables à un assouplissement des sévères restrictions imposées
par l’Irak en matière de détention et d’exportation des antiquités. Le
trésorier, William Pearlstein, a qualifié les lois Irakiennes de
"rétentionnistes" et a déclaré qu’il soutiendrait un gouvernement
d’après-guerre qui faciliterait la possession et la dispersion des
antiquités vers les États-Unis.

Avant la Guerre du Golfe, la principale campagne de l’ACCP a été de
convaincre le gouvernement de revoir la loi d’"application de la propriété
culturelle" dans le but de minimiser les efforts des pays étrangers à
bloquer l’importation d’objets vers les États-unis, particulièrement les
antiquités.

La nouvelle de la rencontre entre ce groupe et le gouvernement a provoqué
l’émoi dans les milieux scientifiques et archéologiques qui craignent que
l’ACCP ne tente de faire aboutir un projet qui verrait les autorités
états-uniennes libéraliser les transferts d’objets d’art après la victoire
de la coalition en Irak.

Le Professeur Lord Renfrew de Kaimsthorn, éminent archéologue de Cambridge
et directeur de l’Institut McDonald de Recherche Archéologique, a dit : "la
législation Irakienne en matière d’antiquités protège l’Irak. La dernière
chose dont nous avons besoin serait de voir débarquer je-ne-sais-quel groupe
de marchands Américains. Toute modification de ces lois serait absolument
monstrueuse".

L’Institut Archéologique d’Amérique a aussi émit une ferme protestation en
déclarant que tout assouplissement des lois Irakiennes constituerait un
"désastre". Le Président Patty Gerstenblith a dit : "le programme de l’ACCP
est d’encourager la collection d’antiquités par un assouplissement des
législations des pays riches en archéologie, et d’éliminer les collections
d’état afin de faciliter les exports".

Depuis sa création en 2001, l’ACCP a provoqué un grand malaise dans les
milieux archéologiques. Parmi ses principaux membres on trouve des
collectionneurs et des avocats aux passés douteux en matière de collection
d’objets d’arts de grande valeur, et réputés pour avoir organisé
l’exhibition d’objets du pillage Nazi.

Ils ont nié les accusations de vouloir faire changer les lois Irakiennes en
matière de protection des objets archéologiques. Ils ont affirmé qu’au
contraire, à la réunion de janvier, ils ont offert leur "assistance
technique et financière" et "aide à la conservation" pour l’après-guerre.

Source : CUBA SOLIDARITY PROJECT
http://cubasolidarite.fr.st
"Lorsque les Etats-Unis sont venus chercher Cuba,
nous n’avons rien dit, nous n’étions pas Cubains."