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Il y a 120 ans exactement la France envahissait la Boucle du Niger (l’Azawad).

par Comitat Chiapas Aude

Publie le lundi 18 mars 2013 par Comitat Chiapas Aude - Open-Publishing

C’est en 1893 que les troupes coloniales françaises pénétraient à Tombouctou, composées essentiellement de tirailleurs Sénégalais, entendez des soldats africains menés par des officiers français.

Ironie du sort, en cette année 2013, anniversaire de la première bataille coloniale française, pour l’occupation de la Boucle du Niger, le même scénario se répète. L’armée française appuyée par des militaires africains, clônes des tirailleurs Sénégalais, sur les traces des colonnes Bonnier et Joffre, a entamé à nouveau la reconquête de l’Azawad.

Rien n’a été épargné dans la ressemblance des deux évènements, jusqu’aux atrocités commises sur les populations civiles. La colonne Joffre en particulier n’a rien épargné sur son itinéraire, populations civiles, bétails, mêmes les taillis d’épineux ont été minutieusement brûlés.

Dans le pur style des conquêtes coloniales, l’armée franco-africaine se singularise aujourd’hui, à Bamako, Ségou, Kona, Sevaré, Seribala, Niono, Diabali, Dioura et bientôt jusqu’à Gao, Kidal et Tombouctou, par des massacres de populations civiles déjà affublées du nom de code « Peaux Rouges »,à l’image des amérindiens, ce qui préfigure le sort réservé.

Les avions de chasse en action contre les terroristes nous dit on, n’épargnent guère les civils terrorisés par le fracas des bombes, de nuit comme de jour.
Des milliers de personnes sont déjà sur les routes de l’exile, femmes, enfants, vieillards, affamés, et tous démunis.

Cette guerre, comme la première (elle a durée près de 30 ans), pourrait être longue, si la France en tête de la croisade, et responsable devant l’Histoire, n’est pas résolue à la réparation.

La guerre contre le terrorisme, si tant en est le vrai mobile, pourrait et devrait se faire avec plus de discernement.

Depuis plus de 12 ans l’AQMI opère dans l’Azawad au su et vu de tous.
Le Gouvernement du Mali traitait avec lui au grand jour.

Les partenaires du Mali ont largement déboursé des fonds pour la lutte contre le terrorisme, sans résultat, le Président A.T.T et la classe politique malienne n’ayant jamais été sanctionnés, à l’image du Président Noriega du Panama ?

Pourquoi ?

Le MNLA, depuis avril 2012, n’a cessé d’alerter l’opinion publique internationale, sur la nécessité de contrer le terrorisme dans l’Azawad, en vain.

Pourquoi la communauté internationale à fait preuve d’autant de passivité ?

Aujourd’hui, à lumière des récents événements, les agendas des différents acteurs apparaissent au grand jour.

Le Mali, la CEDEAO qui ne se sont jamais préoccupés du terrorisme et pour cause, en font aujourd’hui le bon prétexte dans leur croisade contre le MNLA.

L’Algérie qui ne tolère guère l’exploitation des ressources de l’Azawad, n’a trouvé de mieux que d’y favoriser toutes les criminalités.

Le MNLA qui a affiché ses intentions de lutter contre le terrorisme et le crime organisé dans l’Azawad, a vite été neutralisé.

Tout le monde aujourd’hui sait pertinemment d’ oû vient cette onde de choc.
La France qui clame haut et fort son aide désintéressée au Mali, dévoile aujourd’hui un autre agenda, la liquidation du MNLA, au prétexte de rétablir l’intégrité territoriale du Mali, ce qui va largement au-delà des résolutions du Conseil Sécurité, qui fait du règlement politique du conflit, un préalable à la guerre contre le terrorisme.

Par conséquent l’intervention militaire anticipée devrait s’en tenir au containement des terroristes sur la ligne de démarcation entre l’Azawad et le Mali, en attendant le règlement politique du conflit et la préparation militaire de l’opération.

Les pogromes auxquels se livre joyeusement l’armée malienne, sous couverture française, ne font nullement réfléchir les politiques en France, les nombreuses victimes civiles des bombardements de l’aviation française, les interminables cortèges des populations vers les pays voisins, non plus.

Les assassinats des civils « blancs », les viols, les razzias organisées par l’armée malienne et leurs supplétifs, avec la complicité des militaires français, rappellent étrangement les évènements survenus au Ruanda, dans un passé récent.

A l’image des Tutsi, les Touaregs menacent-ils les intérêts Français ?

Le programme de formation de l’armée malienne, financé par l’Union Européen ne vient-il pas trop tard ?

Au Mali les évènements des années 60 et 90 le montrent bien, l’armée n’a exécuté que des ordres des politiques, les mêmes qui sont toujours là.

Les donneurs d’ordre, comme les auteurs de crimes de guerre et de génocide sont aujourd’hui dans les hautes sphères de l’État malien et de son armée.

La France et la communauté internationale le savent très bien, eux qui s’apprêtent à leur livrer l’Azawad pieds et mains liés.

La France, comme en 1893, 1916, 1960, réécrit outrageusement l’histoire de l’Azawad.

Hamma Ag Mahmoud
Ancien ministre malien, chargé des relations internationales du MNLA

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Solidaritat Azawad Liure Comitat Chiapas d’Aude - 07/04/2012

Fr - Le Comité Chiapas de l’Aude, comité occitan de solidarité avec les peuples indigènes en lutte du Mexique, solidaire de tous les peuples en lutte pour la libération sociale et nationale, salut la déclaration d’indépendance du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad), dans sa lutte pour la reconnaissance du Peuple de l’Azawad et de son droit à vivre et décider sur son territoire ancestral.

Le Comité Chiapas de l’Aude appelle au soutien au peuple de l’Azawad dans sa lutte contre le colonialisme, contre l’invasion fondamentaliste islamiste. L’état du Mali est un état colonialiste, lui-même sous une influence étrangère qui ne veut pas la partition du Mali, qui ne veut pas la liberté pour l’Azawad. C’est pour cela que la solidarité internationale se doit d’être appliquée pour la juste lutte de libération nationale de l’Azawad.

Vive l’Azawad libre, vive la solidarité internationale, vive l’Occitanie solidaire !

Òc - Lo Comitat Chiapas d’Aude, comitat occitan de solidaritat amb los pòbles indigenas en lucha del Mexic, solidari de tots los pòbles en lucha per la liberacion sociala e nacionala, saluda la declaracion d’independència del MNLA (Movement Nacional de Liberacion de l’Azawad), dins sa lucha per la reconeissença del Pòble de l’Azawad e del dreit lo seu per viure e decidir sus son territòri reiral.

Lo Comitat Chiapas d’Aude apèla al sosten al pòble de l’Azawad dins sa lucha contra lo colonialisme, contra l’invasion fondamentalista islamista. L’estat del Malí es un estat colonialista, d’esperel jos inflença estrangiera que vòl pas la particion del Malí, que vòl pas la libertat per l’Azawad. Es per aquò que la solidaritat internacionala se deu d’essèr aplicada per la lucha justa de liberacion nacionala de l’Azawad.

Visca l’Azawad liure, visca la solidaritat internacionala, visca l’Occitània solidaria !

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