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Ils ne sont pas pressés d’entrer en campagne... européenne

Publie le lundi 20 avril 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Les élections européennes sont dans un mois et demie et pourtant les deux plus grands partis , en France en font peu cas : certes le PS a désigné ses candidats et l’UMP aussi, mais aucun des deux n’a véritablement entamé de campagne sur sa vision de l’Europe.

Les médias suivant ces deux partis en font peu cas également ; aucun grand débat n’est organisé , aucune tribune n’est ouverte , à croire que ces partis s’en moquent ou portent peu d’intérêt à la consultation.
Je crois qu’il n’en est rien et que le fait qu’ils se taisent , est une stratégie.

En effet , si l’on y regarde d’un peu près , on s’apercevra en fait que ces deux partis se différencient peu sur le sujet et défendent les mêmes options quant à leur vision de l’Europe du point de vue économique , social , institutionnel et démocratique , même si parfois l’un tente de se démarquer
de l’autre à la marge , en masquant évidemment que sur le fond ,ils partagent des options identiques : traité de Lisbonne...... ; et qu’approuvant ce traité et l’appliquant , les politiques menées ne peuvent pas être différentes.

Le meilleur moyen de ne pas alerter l’électeur sur la similitude de vue et de politique applicable , est bien sur de ne pas mettre le débat sur la place publique car les citoyens pourraient s’y intéresser , s’en emparer , en discuter
et enfin de compte voter comme ils l’avaient fait en 2005 en se prononçant pour le non .

C’est ce que ces deux partis , qui avaient appelé à voter "oui" en 2005 avec le succès que l’on sait , n’ont pas oublié.Ils veulent donc évité , à tout prix , que ce scénario se réitère ou du moins que les électeurs se tournent vers les partis qui n’approuvent pas le traité de Lisbonne.

C’est en ce sens qu’ils s’accommoderaient aisément d’un taux d’abstention
éventuel très élevé, d’où ils tireraient presque mécaniquement la majorité des voix . Voilà l’explication du titre. CQFD

Messages

  • bonjour,

    je partage votre analyse que je trouve très lucide. Cependant, je mets aussi en parallèle le fait que les défenseurs du non de gauche (désolé de ne pas m’intéresser à ceux d’extrême droite) n’occupent pas le terrain du débat. Est-ce le fait pour certains d’entre eux parce qu’ils pensent déjà aux régionales de 2010 et aux accords alimentaires avec le PS pour assurer des postes ? Pour certains la question ne se pose pas. La messe est déjà dite dans certaines régions où les alliances de l’année prochaine sont déjà du registre du secret de polichinelle. Pour les autres, est-ce le fait qu’ils ont peur de ne pas pouvoir assumer leur présence dans les instances décisionnelles ?

    Chris Perrot

    • bonjour chris,
      Vous dites"e mets aussi en parallèle le fait que les défenseurs du non de gauche (désolé de ne pas m’intéresser à ceux d’extrême droite) n’occupent pas le terrain du débat."
      Je ne m’intéresse pas non plus à ceux d’extrême droite. Par contre ,il est vrai que les défenseurs du non de gauche(je pense au PC , au PG ...il y en a d’autres) n’occupent pas le terrain. Mais qui dans les médias leur donne la parole : les directions des chaines de télé , par exemple,sont toutes du côté du pouvoir et ne font rien pour donner la parole aux défenseurs du non.Souvenons-nous comment les télés en 2005 s’étaient toutes placées du côté du oui , jusqu’à en vomir.

      Alors oui la bataille va être difficile pour faire entendre une autre voix et proposer une autre voie. Pour l’instant , ce n’est pas gagné , loin de là et j’ajouterai que les tenants du oui semblent tenir le haut du pavé. Mais souvenons nous aussi de 2005 : le non l’emportant (avec les non de droite , soyons lucide) ;
      Il est clair que si Le PS et l’UMP devaient l’emporter, les français et les européens en général auraient à souffrir à tous points de vue , de la politique mise en place et amplifiée.
      Alors attendre un sursaut ?C’est ce que je souhaite.
      Oscar