Accueil > "Ils" ont déclaré la guerre totale au monde ouvrier...Philippe (…)

"Ils" ont déclaré la guerre totale au monde ouvrier...Philippe Martinez, invité de France Inter, semble l’oublier !

par Jean Lévy ancien responsable CGT (adhésion en septembre 1944)

Publie le lundi 18 janvier 2016 par Jean Lévy ancien responsable CGT (adhésion en septembre 1944) - Open-Publishing
8 commentaires

Le secrétaire général de la CGT était l’invité de France Inter, ce matin lundi 18 janvier (http://www.franceinter.fr/emission-le-79-philippe-martinez-1)

C’était l’occasion pour Philippe Martinez d’être le porte-parole, non seulement de sa centrale syndicale, mais de traduire également l’immense colère du monde ouvrier, salariés, privés d’emploi, retraités, de leur désespoir face à l’offensive tout azimut, menée conjointement par le Medef et le gouvernement Hollande-Valls-Macron.

En effet, ceux-ci, main dans la main avec Gattaz, poursuivent d’une manière accélérée le saccage programmé de tous les acquis des luttes menées tout au long du XXe siècle : salaires, conventions collectives, retraites, horaires, prud’hommes, protection sociale, droits des salariés, libertés syndicales, tout le Code du travail y passe.

C’était l’occasion pour Philippe Martinez de dénoncer la politique mise en œuvre par François Hollande, accélérant la "réformes du marché du travail" au-delà de l’action de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy.

Or, le numéro 1 de la CGT n’a pas trouvé un mot pour dénoncer l’action du président de la République et de ses ministres ! Ce silence atteste du poids pris par des membres du PS au sein de la direction confédérale.

Les salariés dans les entreprises sont redevenus corvéables à merci, soumis au chantage à l’emploi et contraints à des cadences infernales. Tout cela pour obtenir de leur travail le maximum de dividendes octroyés aux actionnaires.

Ces derniers peuvent sabler le champagne : les dividendes que ceux-ci touchent sont en hausse constante. En 2014, toujours en hausse par rapport à l’année précédente, ils atteignaient 45 milliards d’euros rien que pour ceux des entreprises du CAC 40, et le chiffre de 2015 devrait être encore supérieur !

Ce qui représente environs 400 milliards cumulés lors des 10 dernières années...

C’est pour cet objectif, que pouvoir socialiste et grand patronat font suer le burnous aux salariés et veulent réduire les indemnités aux privés d’emploi et limiter le temps de versement !

Enfin, la politique programmée de désindustrialisation de notre pays, le bradage des grandes entreprises nationales à l’étranger réduit la France, repliée sur le tourisme industriel, à un statut d’État colonisé.

Pourtant de tout cela Philippe Martinez n’en a soufflé mot !

Le secrétaire général de la CGT s’est contenté de réflexions mineures, souvent sur la défensive, avec les mêmes considérations qu’auraient émises les leaders de la CFDT et de FO.

En fait, la direction de la CGT a, depuis longtemps, abandonné la stratégie de classe, telle qu’elle était menée par Benoît Frachon, Georges Séguy et Krasucki. Philippe Martinez, lui après ses prédécesseurs, pratique une politique réformiste de compromis.

Ce qui est déjà grave en période de calme social.

Mais aujourd’hui, poursuivre dans cette voie est criminel : c’est désarmer la classe ouvrière face à l’offensive brutale du capital. C’est accepter en fin de compte la loi de l’oligarchie qui nous gouverne dans le cadre de l’Union européenne. Cela explique l’alignement de la CGT au sein de la Confédération Européenne des Syndicats, appendice à peine dissimulé de Business Europe, dominé par le BDI, le Medef allemand.

En refusant de répliquer à la guerre sociale menée par le capital et ses hommes-sandwiches politiques, la CGT désarme la classe ouvrière, les salariés comme les privés d’emploi et les retraité. Cette attitude de capitulation ouvre la voie à une réelle dictature des forces de l’argent dans notre pays et à la domestication de l’ensemble de notre peuple.

Ce n’est pas tolérable.

La CGT tient son congrès national en avril à Marseille.

Il reste donc trois mois aux syndiqués, à tous les militants de la CGT, aux responsables de syndicats, d’UD, de FD, aux membres conscients du CCN pour imposer un débat public ouvert à l’ensemble de la classe travailleuse pour changer de stratégie et de direction afin de reconstruire une CGT, fer de lance de l’opposition populaire.

Il en va de l’avenir de la France.

Messages

  • Merci,Camarade.
    Merci !!, c’est tout.
    Je suis un retraité, ancien du PCF et de la CGT.
    ils n’ont rien vu venir, normal, ils ne bossent plus depuis des années.
    C’est honteux.
    C’est la fin de la lutte des pauvres, soutenus par un syndicat de Masse et de Classe.
    on va s’en prendre plein la tronche.
    On va devoir prendre les flingues, c’est certain, mais pas baisser son froque !
    on va pas se laisser faire, je vais aller aider des mecs en lutte !!!!
    C’est vrai, vous verrez, on va pas se laisser faire.
    On va leur enlever la chemise,à tous ces charlots de cadres de Merde.qui sucent les actionnaires....
    On ne va pas leur laisser notre peau, parce que nous, sans boulôt, on est morts !!!!!!!!!!

  • L’oligarchie cherche à enflammer, à enrager tout le monde.

    Si tous les profits vont aux actionnaires, c’est que c’est la spéculation qui mène le monde.

    Comment fit-on après la seconde guerre mondiale ? Il y a eu la loi 45-15 du 2 décembre 1945 qui sépara les activités spéculatives des activités commerciales dans les banques.

    Le point faible du système c’est qu’ils ne veulent pas entendre parler de séparer les activités bancaires.

    Il faut imposer ce débat : RDV le 20 janvier 2015 en direct sur internet ! http://www.solidariteetprogres.org/daln.html !

    • minable pub troll pour le parti de ceguignol de CHEMINADE

      Avec bien sur l’HYPER CONNERIE de slogans qui puent l’économisme bobo -soc-dem, et que quelques syndicalistes de la CGT Banques-assurances, perroquets des élucubrations de la famille Boccara , nous rabâchent

      . Le point faible du système c’est qu’ils ne veulent pas entendre parler de séparer les activités bancaires

      IDIOTIE monumentale..
      Seule l’APPROPRIATION SOCIALE, des secteurs finaciers , comme de tout les grands moyens de production , la SOCIALISATION de ce qui est à NOUS, et
      qui n’existe que par le TRAVAIL..permet la maitrise des CHOIX dits"économiques" ;
      QUI POSSEDE,DECIDE !

      Tout le reste c’est du baratin de "régulateurs , moralisateurs", du CAPITALISME
      CHEMINADE, PS et autres rigolos à la le DUIGOU, même combat !

      AC

      Communiste, 42 ans salarié -militant à la BNP...

    • Remarquez, ceux qui me trouveront "archaiques" peuvent toujours se rendre à des réunions ou le prolo ne risque pas dire des"bétises"...

      Séminaire : Face aux grandes tendances du capitalisme contemporain que peut être aujourd’hui une politique "à gauche" ?

      Organisé par la Fondation Copernic, la Fondation Gabriel Péri et l’Institut Tribune Socialiste

      La première séance aura lieu

      Mercredi 27 janvier 2016 à 18h30
      à la Maison des sciences de l’Homme Paris-Nord
      20 avenue Georges Sand 93210 La Plaine Saint-Denis
      métro Front Populaire, ligne 12
      Inscriptions : inscription@gabrielperi.fr (préciser l’objet ou la date du séminaire)

      sur le thème : Face au chaos du monde, quelles issues ?

      Avec comme intervenants :
      Didier Billion, docteur en sciences politiques, directeur-adjoint de l’IRIS,
      Hassan Zerrouky, journaliste
      Catherine Withol de Wenden, politologue, sociologue, directrice de recherche au CNRS.

      Présentation :

      Le monde offre aujourd’hui le spectacle d’un magma chaotique. La « fin de l’histoire » théorisée par les idéologues néolibéraux qui, après la disparition du soviétisme, voyaient un monde pacifié par le marché et la démocratie s’est révélée en fait être le début d’une ère marquée par des conflits de plus en plus importants, de plus en multiformes, de plus éclatés.

      D’un côté, interventions occidentales, attentats terroristes et développement de l’intégrisme religieux, décomposition d’États, migrations massives, reculs sociaux considérables dans les pays les plus riches, montée de la xénophobie, risques sur les libertés. Mais de l’autre, processus démocratiques avec, par exemple les révolutions arabes ou l’espoir suite à la victoire électorale de Syriza - même si tout cela a subi coup d’arrêt - mobilisations citoyennes dans nombre de pays, espoir politique en Espagne ou au Portugal, résistance des kurdes contre Daesh. Rien n’est donc joué.

      Dans une situation où les repères traditionnels semblent avoir perdu toute pertinence, comment se situer, comment agir et dans quelle perspective ?

       :)
      C’est gratuit la parlote "économiste" chez HUE et sa Fondation...

  • hey camarade, je te ferai remarquer que des militants de la cgt et encartés PCF ont aussi accompagné la sociale-démocratie (la casse de 68).

    Par les votes successifs au PCF, aujourd’hui moribond les syndicalistes de la cgt n’ont fait qu’entériner ce capitalisme : "produisons français" des années 70.

    Sache qu’aujourd’hui des syndiqués CGT ont mis à jour la collaboration de classe d’un syndicaliste PCF-cgt à mon travail avec le patron dit de "gauche".

    Alors, le vers est dans le fruit depuis longtemps ...

    Pour un anarcho-syndicalisme et/ou un communisme libertaire

    un DS CGT !