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Immigration : les députés votent l’article sur les tests de français pour les étrangers
Publie le mercredi 19 septembre 2007 par Open-PublishingLes députés ont adopté, mercredi 19 septembre, le premier article du projet de loi Hortefeux sur l’immigration, qui impose aux candidats au regroupement familial une évaluation de leur connaissance du français et "des valeurs de la République" dans leur pays d’origine.
Le vote a été précédé de vifs échanges entre des députés de gauche et le ministre de l’immigration Brice Hortefeux."Quand on voit certains de vos propos, on imagine ce qui se serait passé si certains d’entre vous avaient été députés en 1940", a lancé le député PCF, Jean-Pierre Brard, lors de l’examen du premier article du texte, déclenchant une avalanche de protestations dans les rangs de la droite.
Le député PS Bernard Lesterlin a accusé le ministre d’"être chargé de nettoyer de notre paysage des éléments qui font tâche", à savoir "ces femmes en boubous, ces gamins mal élevés qui traînent dans nos quartiers" pour "rassurer un électorat populaire à six mois des élections municipales".
"Vous avez raison, nous nous préoccupons des catégories populaires. Peut-être ont-elles été abandonnées et peut-être cela explique-t-il le résultat présidentiel", a répondu le ministre.
"UNE BANDE D’HYPOCRITES"
L’amendement controversé sur l’instauration de tests ADN pour les candidats au regroupement familial devait être débattu en fin d’après-midi. Le gouvernement a déposé mercredi des sous-amendements visant à le modifier, afin de mieux en encadrer la mise en œuvre. L’un de ces sous-amendements prévoit que cette mesure sera assortie d’une période expérimentale jusqu’au 31 décembre 2010 et stipule qu’à cette date "le gouvernement remettra au Parlement un bilan de son application".
Thierry Mariani, à l’origine de l’amendement sur les tests ADN, interrogé par Le Post.fr, a estimé que "tous ceux qui disent défendre les immigrés en affirmant qu’il ne faut surtout pas faire ces tests ADN sont pour la plupart (...) une bande d’hypocrites qui se satisfait tout à fait que les mères attendent deux ans une réponse".
Le haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, a pour sa part expliqué être "du même avis que Bernard Kouchner" qui avait exprimé des réserves sur ce sujet. "Cela ne me plaît pas, mais ne m’indigne pas", avait déclaré le chef de la diplomatie française, dimanche. Mais pour prouver sa filiation, "ce n’est pas complètement scandaleux", avait-il nuancé.