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Immobilier en Suisse : Aux poursuites du succès
par LP67
Publie le jeudi 2 février 2017 par LP67 - Open-Publishing2 commentaires
Les scandales immobiliers se suivent et se ressemblent. Train de vie luxueux, dessous de table et investissements fantômes, les promoteurs répètent les mêmes schémas, avec à la clé, faillites, colère et familles lésées. Enquête à Genève et en Valais.
Depuis plus d’un an, les malheureux acquéreurs de villas à Chancy et Onex, dans le Canton de Genève, ne décolèrent pas.
Les promoteurs, aujourd’hui fraichement sortis de détention préventive, cumulent les accusations.
En 2013, l’une de leur promotion, à Chancy, avait fait faillite, laissant les acquéreurs avec des villas inachevées et une ardoise de plusieurs centaines de milliers de francs par villa en hypothèque légale des artisans et entrepreneurs.
Même scénario à Onex où les mêmes promoteurs ont laissé un chantier de plusieurs dizaines de villas inachevé et un gouffre financier oscillant entre 6 et 10 millions suite à la faillite de l’entreprise générale mandatée par les deux indélicats.
Les plaignants, en majorité des familles qui faisaient leur première acquisition immobilière, leur reprochent notamment de la gestion déloyale de l’abus de confiance et des faux dans les titres.
Dans le même registre, les deux promoteurs avaient exigé des payements en espèces d’une partie du prix d’acquisition. On parle ici de près de 50’000 par villa, argent qui a servi à couvrir d’anciennes dettes et à assurer le train de vie des comparses.
Au-delà des infractions reprochées, ce qui heurte les plaignants, c’est surtout l’attitude des inculpés, lesquels ont mené grand train et ont feint la solidité financière dans de nouveaux projets alors que les prémisses d’un désastre financier leur était déjà connu.
Parallèlement à ces affaires, le même sentiment amère se fait jour en Valais, et plus précisément à Grimentz où les projets de l’hôtel Inalp et du Hameau des Bains semblent condamnés.
A l’origine de ces deux projets, le promoteur belge Thierry Dubuisson et son homologue français Eric Arnoux, deux hommes d’affaires au bilan plus que discutable.
Le premier a en effet présidé à la débâcle financière de la Marina de Port-Valais tandis que le second, ancien administrateur de Planet SA, laisse derrière lui plus de 30 millions d’impayés et des poursuites pour le même montant.
Pourtant, il n’est pas rare de croiser Eric Arnoux à Genève, où il possède une somptueuse villa à Cologny, officiellement propriété d’une société anonyme le Nant SA, au volant de sa Ferrari noire dernier modèle, cette fois propriété d’une autre société anonyme, Pure Rent Car SA, ou encore aux meilleures tables de la ville.
Les créanciers, eux, attendent toujours et attendront encore.
Se pose désormais la question, avec ces affaires à répétition, si ce n’est pas le système judiciaire qui fait faillite face à ces indélicats sans scrupules ni remords, qui abuse des largesses suisses.
Messages
1. Immobilier en Suisse : Aux poursuites du succès, 3 février 2017, 00:13
La Suisse laisse arnaquer ses "sans dents" ça alors.
2. Immobilier en Suisse : Aux poursuites du succès, 4 février 2017, 15:31
Pour moi, quelqu’un qui paye en liquide.... il doit bien se douter qu’il y a quelque chose de pas légal là-dessous, non ?