Accueil > Infos luttes sociales Bulletin n° 106
Infos luttes sociales
Bulletin n° 106
31/3/2005
Comité de soutien aux salariés en lutte d’Arcade, Quick, McDo, Frog, FNAC, Disney,
Virgin, Pizza Hut, etc.
Pour tout contact : CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris (en précisant bien le nom
du comité) - Chèques à l’ordre de ADC avec mention "soutien à Faty", ou "soutien aux
licenciés de Quick", à adresser à ADC (boite n° 45) c/o Maison des associations 35-37
av. de la Résistance, 93100 Montreuil.
Contact : fatysolidarite@hotmail.com
Informations et documentations sur les luttes et les initiatives en cours :
Compte rendu de la réunion de mercredi 30 mars 2005
Vendredi 18 a eu lieu un rassemblement devant l’hôtel Astor. L’ambiance, qui était d’abord
un peu morose, s’est vite réchauffée. Dans l’après-midi, plusieurs membres du
collectif, grévistes d’Astor et oppositionnels de la CGT du nettoyage se sont rendus
au Salon du nettoyage à la porte de Versailles, pour y distribuer des tracts sur le
licenciement de Faty et les conditions de travail dans le secteur. Il y avait une
pléthore de petits patrons et autres cadres de province qui, eux, connaissent bien ce
qui se passe dans leur milieu. Nous sommes sûrs qu’ils ont apprécié à sa juste valeur
la dénonciation des pratiques de la maison Arcade, si peu présentable qu’elle casse
la baraque de tous ses congénères.
Le soir même nous avons été sollicités pour une prise de contact avec des salariés du
Quick de Bastille où la situation s’était brusquement tendue entre eux et la
direction (un franchisé). Du coup, la soirée s’est achevée à l’hôtel Ibis voisin, de
la rue Bréguet, ce qui nous a fait faire une exception à la règle de visiter à chaque
fois un nouvel hôtel pour faire avancer notre enquête. Comme il s’agissait d’un
chantier Arcade, notre visite était d’ailleurs justifiée. Nous avons en outre
constaté que le groupe Accor ne sous-traite seulement le nettoyage, mais aussi la
lessive et le repassage. Notre brave Mme Kopp a donc beaucoup de services à
internaliser si elle veut qu’on prenne au sérieux ses déclarations estivales. Le
personnel avait l’air détendu et même le responsable de l’hôtel - qui à notre visite
précédente était fort peu aimable - était cette fois plus tranquille et souriant.
Sans doute avait-il reçu des instructions de la haute hiérarchie du groupe...
Les mercredis 23 et 29 ont eu lieu à nouveau des rassemblements devant l’hôtel Astor.
Entre les deux, le gérant de l’hôtel s’est fait pincer par un huissier : il utilisait
les services de 5 " extras " (des intérimaires) pour remplacer les grévistes et faire
marcher son exploitation. On est donc en attente de savoir à combien le juge va fixer
la liquidation des astreintes.
Vendredi 25, au rassemblement devant l’hôtel Astor, les salariés ont la pêche : la
perspective de ces astreintes change la donne, ne serait-ce que parce qu’elles
pourraient permettre de donner un salaire aux grévistes. Après 50 jours de grève ils
sont reçus pour la première fois par le co-gérant (M. Bigot). Mais c’est pour s’entendre
dire qu’il n’a aucun pouvoir de négocier.
Le même soir, un groupe de pique-niqueurs solidaires s’est installé dans le hall du
Novotel situé porte de Bagnolet et - après quelques tensions avec un énorme vigile
qui voulait nous pousser dehors et une petite dame qui faisait du zèle - a informé
les clients sur les pratiques sociales de l’entreprise et les promesses (non tenues)
de sa DRH. Un jeune cadre qui s’est rapidement rendu sur les lieux était sur le point
de demander l’intervention de la police et nous lui avons fait savoir que ce geste ne
pourrait qu’animer notre sympathique pique-nique et intéresser au plus haut degré la
nombreuse clientèle internationale qui fréquentait les lieux. Sentant que sa carrière
n’aurait guère bénéficié de cet excès de zèle, il a vite retrouvé son sourire
professionnel et nous avons pu continuer à faire notre travail d’information et de
discussion. Si le petit personnel avait beaucoup à faire avec les nombreux clients et
avait à peine le temps pour nous adresser de temps en temps un sourire amusé en coin,
la hiérarchie, elle, ne s’est pas montrée très professionnelle. Si elle veut que être
au point pour les jeux olympiques, elle ferait bien de reprendre des cours. D’ailleurs,
nous continuerons à offrir à celle des différents hôtels l’occasion de vérifier ses
progrès en la matière.
Nous avons appris que l’hôtel s’est débarrassé des services d’Arcade l’année
dernière, mais continue de recourir à la sous-traitance. Mme Kopp, elle aussi, a
encore du pain sur la planche, si toutefois ses nouvelles fonctions à la Haute
Autorité contre les Discriminations et pour l’Egalité lui laissent le temps de s’y
consacrer.
Concernant les licenciés de Quick, une négociation s’est engagée avec la DRH de la
boite et nous sommes en attente d’une conclusion positive. Inutile de préciser que si
elle ne vient pas, nous reprendrons sans tarder nos visites aux restaurants de cette
détestable chaîne.
Infos diverses
Le cas de Kamel Belkhadi
Jeudi 31 mars à 11 heures a lieu une conférence de presse portant sur l’incendie de
Daewoo, la condamnation et l’appel de Kamel, à la Bourse du travail, 2, rue du
Château d’Eau, salle A. Croizat, avec Me Noguères, de la LDH.
Sure le cas de Kamel, il sera possible d’écouter sur France Inter, trois volets de "
Là bas si j’y suis ", de D. Mermet :
a.. Jeudi 31 mars à 17 h, sur le devenir des enfants de sidérurgistes ;
b.. Vendredi 1 avril, à 17 h
c.. Lundi 4 avril, à 17h, sur Kim Woo Chong (ex-pdg de Daewoo, aujourd’hui
français, qui se la coule douce sur la cote d’azur.).
L’UL de Longwy a déposé une plainte pour " complicité de banqueroute " contre M. KWC,
qui avait mis au point un système astucieux pour gonfler artificiellement son chiffre
d’affaires.
Le procès d’appel se déroulera le 5 avril, à la cour d’appel de Nancy. Un
rassemblement est organisé par l’UL CGT de Longwy. Faty y sera présente.
Sans Papiers 9e collectif
L’occupation des locaux de l’UNICEF au 7 rue Saint-Lazare continue. Onze d’entre eux
sont en grève de la faim depuis le 17 mars. Les occupants font valoir que - si on
veut vraiment aider des enfants en difficulté - on n’a pas forcément besoin de se
déplacer jusqu’au fin fond de la Thaïlande, car il en a aussi en plein cour de Paris
ou dans les centres de rétention et les zones d’attente, sur le seuil de chez nous.
Les visites de soutien sont bienvenues.
Les salariés de La Maintenance de Paris, boîte de nettoyage sous-traitante de la SNCF
intervenant dans des gares de la ligne C du RER (Brétigny, Dourdan, Etampes.), ont
obtenu gain de cause sur l’essentiel de leurs revendications, après 12 jours de
grève, où ils ont obtenu le soutien des cheminots de SUD et bénéficié de la
compréhension, voire du soutien financier, de beaucoup d’usagers. Ils ont obtenu
notamment : 14,76 euros d’augmentation mensuelle brut, 38h40 payées en prime pour le
déneigement des quais, 50% des jours de grève, un acompte versé le 8 de chaque mois,
le passage en CDI de deus personnes à temps partiel et l’embauche d’un salarié
supplémentaire.
Nos prochains rendez-vous :
Vendredi 1er avril, entre midi et 14 heures, 11 rue d’Astorg, métro St. Augustin
nous serons présents au rassemblement de soutien aux grévistes de l’hôtel Astor
Toujours vendredi, entre 18 heures et 18 h 30
devant le siège d’Arcade, 80, rue du Faubourg-Saint-Denis (Métro Château-d’eau)
Pour la réintégration de Faty et contre la sous-traitance
Amenez de quoi casser la graine.
Mercredi 6 avril, entre midi et 14 heures, 11 rue d’Astorg, métro St. Augustin
nouveau rassemblement de soutien aux grévistes de l’hôtel Astor
La prochaine réunion du collectif de solidarité aura lieu mercredi 6 avril mars à
18h30
à la Bourse du Travail, 67 rue Turbigo (métro Arts et Métiers)