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Insultes et constat d’huissier chez les communistes picards
Publie le mardi 26 octobre 2004 par Open-Publishing3 commentaires
de Jacques Béal
Amiens de notre correspondant
Insultes, indemnités bloquées, constat d’huissier. En Picardie, c’est la crise au sein du Parti communiste. Elle oppose deux camps : d’un côté le député de la Somme, Maxime Gremetz, et huit des neuf conseillers régionaux communistes, ainsi que les militants de Colère et espoir, mouvement créé par M. Gremetz pour les régionales ; de l’autre plusieurs permanents du PCF, dont Joël Carliez, secrétaire fédéral de la Somme, membre du conseil national, et Laurent Beuvain, secrétaire de la section d’Amiens. Chacun a son interprétation de la crise. Au sein de Colère et espoir, on parle de "campagne de dénigrement contre Maxime Gremetz". A l’inverse, M. Beuvain affirme que "Maxime Gremetz n’imposera plus ses idées aux militants comme cela a été le cas pendant une quarantaine d’années".
Acte I du conflit : la stratégie adoptée au soir du premier tour des élections régionales en mars. Avec 10,91 % des voix, la liste conduite par M. Gremetz avait réalisé le meilleur score national du PCF. "M. Gremetz ne voulait pas de fusion avec le PS. C’est forcé qu’il s’est soumis à la volonté des militants. Le malaise vient de là", explique M. Beuvain. De son côté, en soutien à M. Gremetz, Olivier Chapuis-Roux, conseiller régional communiste, assure qu’"il fallait avoir une ligne très revendicative. Or la direction nationale n’a jamais répondu à notre demande d’avoir une tête de liste communiste au second tour".
L’acte II de la crise a eu lieu le 1er juillet. Une cinquantaine de militants s’étaient retrouvés dans une salle municipale d’Amiens autour de M. Gremetz et de plusieurs conseillers régionaux pour créer la section Colère et espoir de l’Amiénois. Des communistes de la section contestent cette création. Début de bagarre entre militants. Un huissier est présent. Un "vétéran" a un début d’attaque cardiaque. "Colère et espoir, au plan national et avec le dépôt du titre, c’est une usurpation du sigle qui avait rassemblé les communistes picards, relève M. Carliez. Personne, fût-ce M. Gremetz, ne peut agir à sa guise !"
EN COMMISSION DES CONFLITS
Acte III : depuis trois mois, les conseillers régionaux communistes de la Somme versent leurs indemnités sur un compte bloqué, privant de ressources la fédération qui, du coup, envisage de licencier des permanents. Pour se justifier, ils invoquent le manque de dynamisme du secrétaire fédéral. Des militants refusent de distribuer le bulletin du groupe communiste de la région. "Colère et espoir n’a pas à faire supporter à la fédération un bulletin qui indique en sous-titre "bulletin du PCF" alors que la direction nationale ne l’a pas avalisé", indique M. Carliez. Alors que M. Gremetz envisagerait de se séparer d’une partie des membres de son secrétariat parlementaire, jugés trop proches de la fédération de la Somme, la commission des conflits du PCF a été saisie pour dénouer cette crise.
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Messages
1. > Insultes et constat d’huissier chez les communistes picards, 26 octobre 2004, 20:18
Le PCF n’est suffisamment pas dans la merde, il faut que les "stals" se foutent sur la gueule entre eux. On vit une époque formidable.
1. > Insultes et constat d’huissier chez les communistes picards, 27 octobre 2004, 16:12
Il faudrait dire à Gremetz que Mao et Staline sont morts !
2. > Insultes et constat d’huissier chez les communistes picards, 27 octobre 2004, 19:19
Minime, vive le pétage de plomb, vive la prochaine grâce chirackienne !