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International - Pays Basque, "Des paroles aux actes" par Jean-François Lefort
par EH
Publie le vendredi 4 octobre 2013 par EH - Open-Publishing1 commentaire
Des paroles aux actes Par Jean-François Lefort / Coordinateur de Sortu pour le Pays Basque Nord
jpb 03/10/2013
L’opération policière ouverte par l’État espagnol contre Herrira est d’une extrême gravité. Dix-huit membres de Herrira ont été arrêtés par la garde civile lundi matin, leurs locaux perquisitionnés et fermés.
Herrira est un mouvement populaire qui a vocation à construire le retour et la libération de tous les prisonniers et réfugiés politiques basques. Cette question est primordiale dans le processus de paix. Cette opération policière est une action claire contre le processus en construction au Pays Basque, tout autant que l’extradition de Patxi Segurola et l’acceptation du MAE contre un des responsables du Collectif des réfugiés politiques basques, Jokin Aranalde.
Clairement, Paris et Madrid ont fait le choix du maintien de la situation de confrontation directe. Nous aurions tous souhaité que cela soit différent, que les États acceptent la mise en place d’un cadre démocratique et que toutes les formes de répression soient stoppées. Ce n’est pas le cas.
La solution est au Pays Basque, nous devons construire un nouveau rapport de force face à Paris et Madrid et ainsi les contraindre à changer d’attitude. Le chemin que la gauche abertzale a pris est le bon, il permet que ce rapport de force se construise petit à petit, lentement, trop lentement certes, mais sûrement et solidement. La manifestation organisée samedi à Bilbo sera une étape importante dans la construction de ce rapport de force, nous devons y participer massivement.
Nous sommes à la veille du second anniversaire de la déclaration d’Aiete, nous devons collectivement, en tenant compte de l’histoire des uns et des autres, franchir des pas nouveaux dans la construction de ce processus. Aujourd’hui, l’heure des photos, des déclarations positives sans lendemain et des défilés en tête de cortège est terminée. Cela ne suffit plus. La barre est plus haute aujourd’hui, dans les engagements concrets et les actes en faveur du processus de paix et en premier lieu des prisonniers et réfugiés politiques basques. De notre côté, nous déterminerons la crédibilité des élus, et donc des relations qui en découleront, non plus en fonction de leurs déclarations publiques, mais de leurs actes. Au-delà des étiquettes, nous devons construire ce processus avec les femmes et les hommes de ce pays qui y croient et faire tomber le masque de celles et ceux qui dans les faits s’y opposent. Dans ce sens, les déclarations faites par Colette Capdevielle dans Le Journal du Pays Basque du 1er octobre au lendemain de l’opération contre Herrira sont en dessous de tout.
http://www.lejpb.com/paperezkoa/201...

VIDEO. Face-à-face entre militants basques et policiers espagnols
Des perquisitions ont été faites dans les locaux d’Herrira, un groupe de défense des prisonniers basques, dans plusieurs villes d’Espagne : http://www.francetvinfo.fr/monde/eu...
Bilbao/Bilbo : Grande manifestation nationale de solidarité samedi 5 octobre 2013, à 17h pour dénoncer les arrestations de 18 militants basques et la répression contre le peuple basque.
complément d’info : http://www.naiz.info/
Messages
1. International - Pays Basque, "Des paroles aux actes" par Jean-François Lefort, 4 octobre 2013, 17:55, par Euskal Herria
Libres mais Herrira reste paralysé
Antton ROUGET - 04/10/2013
Le dossier Herrira a connu un nouveau rebondissement hier. Au terme de quatre jours de garde à vue dans les locaux de la garde civile à Madrid, 14 des 18 membres du mouvement en faveur des droits des prisonniers ont retrouvé la liberté dans l’après-midi. Nagore García, Jon Garai, Jesus Mari Aldunberri et Manu Ugartemendia – qui étaient encore détention à l’heure du bouclage du Journal du Pays Basque – doivent, eux, payer une caution de 20 000 euros chacun avant de rejoindre le Pays Basque.
C’est le juge Eloy Velasco de l’Audience nationale, à l’origine de l’opération policière lundi, qui a ordonné la remise en liberté des gardés à vue. Ceux-ci n’en ont pas pour autant terminé avec les déboires judiciaires : interdiction de quitter l’État espagnol, de participer à des mobilisations en relation avec les prisonniers basques ou obligation de pointer au commissariat toutes les deux semaines. Et, surtout, les membres de Herrira restent inculpés pour de lourdes accusations : “Apologie du terrorisme”, “intégration de bande armée” et “financement une bande armée”.
Herrira, mouvement “suspendu”
Les mesures imposées par Eloy Velasco ne se limitent pas aux 18 personnes : le juge de l’Audience nationale a prononcé la suspension des activités de Herrira pour deux ans. Accusé d’avoir pris la “relève d’Askatasuna/Gestoras Pro-Amnistia dans la convocation et le soutien de manifestations faisant l’apologie des prisonniers de l’ETA et de leurs idéaux”, le mouvement pacifique voit son activité totalement paralysée. Les locaux de Herrira sont fermés, tout comme les pages Web et les comptes bancaires.
PNV et EH Bildu ensemble
En parallèle des libérations à Madrid, le Parti nationaliste basque (PNV, à la tête du gouvernement de la Communauté autonome basque) et la coalition indépendantiste EH Bildu (première force d’opposition) ont présenté une déclaration commune inédite dénonçant “la stratégie politico-judiciaire du gouvernement espagnol”. Les deux forces estiment que les arrestations de lundi constituent “un pas en arrière sur le chemin de la consolidation du processus de paix”.
http://www.lejpb.com/paperezkoa/201...
Le mouvement Herrira souhaite organiser la riposte
A. R. - 04/10/2013
“Colère” et “indignation”. En conférence de presse hier à Bayonne, une trentaine de militants de Herrira, représentants les groupes locaux du mouvement au Pays Basque Nord, a fermement dénoncé l’opération policière menée lundi par la garde civile espagnole.
Considérant la mobilisation -– et notamment la grande conférence de presse organisée mardi à Bilbo – comme “exemplaire”, Herrira souhaite aussi développer au Pays Basque Nord la riposte aux interpellations menées par la garde civile. “Nous appelons tous les acteurs politiques et sociaux du Pays Basque Nord qui ont suivi nos démarches à renforcer et élargir la dynamique de Herrira.” Une réunion doit être organisée en ce sens mardi prochain.
S’il appelle les responsables politiques à prendre leur responsabilité, Herrira s’est aussi directement adressé à Christiane Taubira, ministre de la Justice, qui signait lundi, pendant que la garde civile interpellait les membres du mouvement, un nouvel accord de coopération antiterroriste avec son homologue espagnol, Alberto Ruiz-Gallardón. “Quand la France fera-t-elle un pas au sujet des droits des prisonniers politiques ? Quand la France arrêtera-t-elle de remettre à l’Espagne des réfugié-e-s basques ? Quand la France compte-t-elle effectuer des démarches en faveur d’un processus de résolution du conflit plutôt qu’à l’encontre ?” Des questions en forme de slogan alors que la position du gouvernement français n’a pas évolué d’un iota malgré le processus de paix.
“Aveu de faiblesse”
L’opération policière menée est d’ailleurs perçue par Herrira comme révélatrice de “la volonté du gouvernement espagnol de stopper toute avancée dans un processus de résolution du conflit”. “L’État espagnol a peur de notre capacité à faire partager à la société basque nos revendications. Voilà pourquoi l’attaque a été frontale et de grande envergure”, ont estimé les porte-parole du mouvement Émilie Martin et Garbiñe Eraso. “Il s’agit là de l’aveu de leur faiblesse.”
Trois bus en direction de Bilbo
Pour participer à la grande manifestation de samedi à Bilbo, trois bus sont organisés par Herrira au Pays Basque Nord.
Le premier doit parcourir les communes de la côte basque (Saint-Pée-sur-Nivelle, place de l’église, à 14 h 00, place d’Ascain, 14 h 15, Saint-Jean-de-Luz, station de bus, 14 h 30, et Urrugne à 14 h 45) avant de rejoindre la capitale bizkaitar (réservations au 06 47 88 61 32). Le second bus passera, lui, par les communes du Labourd intérieur (communes de Bayonne-Ustaritz-Cambo-Hasparren vers 13 h 00, réservations au 06 32 19 10 28). Pour la Soule et la Basse-Navarre, un troisième bus passera par Saint-Palais-Mauléon-Saint-Jean-Pied-de-Port (réservations 06 70 77 33 10).
http://www.lejpb.com/paperezkoa/201...