Irak : 4,2 millions de réfugiés et de déplacés, selon le HCR

Le nombre de réfugiés et de déplacés irakiens qui ont quitté leur foyer à cause de la violence dans leur pays s’élève désormais à 4,2 millions et cet exode se poursuit, a annoncé mardi le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

Le nombre de réfugiés irakiens ayant quitté leur pays atteint 2,2 millions, précise Jennifer Pagonis, porte-parole du HCR. Deux autres millions d’Irakiens ont été chassés de leur foyer par la violence mais sont restés en Irak, où beaucoup vivent dans des "bidonvilles misérables".

mercredi 6 juin 2007

Mme Pagonis précise que le HCR reçoit des "informations troublantes" d’autorités régionales peu actives pour fournir des vivres, des abris et d’autres services de base aux personnes déplacées. "Les gouvernorats en Irak sont submergés par les besoins des déplacés", a-t-elle déclaré à Genève. Plus de la moitié des 18 gouvernorats du pays refusent d’accueillir les déplacés dans leur zone géographique.

Les réfugiés sont souvent refoulés à des barrages, qui sont de plus en plus nombreux dans les gouvernorats du nord, notamment le long de "ligne verte" entre les zones sous contrôle kurde et le reste du pays, selon Astrid van Genderen Stort, du HCR. Les déplacés sont également repoussés sur des routes de la région de Kerbala et Najaf, au sud de Bagdad.

Si de nombreux barrages avaient été créés à l’origine pour des raisons de sécurité, ils sont de plus en plus utilisés pour empêcher les déplacés de circuler dans le pays, souligne Mme Van Genderen Stort.

Les expulsions forcées des bâtiments publics sont fréquentes, selon Mme Pagonis. Près de la moitié de l’ensemble des personnes déplacées n’ont pas accès aux programmes officiels de distribution de nourriture, selon les estimations de l’ONU.

La plupart des déplacés viennent de la région de Bagdad et plus de 85% de ceux qui sont restés en Irak ont gagné des régions du centre et du sud du pays. Mme Pagonis précise que quelque 30.000 Irakiens continuent à fuir chaque mois vers la Syrie, qui compte aujourd’hui 1,4 million de réfugiés irakiens, la Jordanie en accueillant 750.000 autres.

aloufok