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Italie : les salariés approuvent largement les réformes sociales

Publie le jeudi 11 octobre 2007 par Open-Publishing

Les salariés appelés à se prononcer sur l’accord sur la protection sociale signé l’été dernier l’ont approuvé à une forte majorité. Ce qui ne suffit pas pourtant à satisfaire l’aile radicale du gouvernement.

Selon les premières estimations, les salariés italiens se sont prononcés à une forte majorité en faveur du protocole d’accord sur les réformes sociales signé cet été par le gouvernement et les syndicats : appelés à voter depuis lundi, 60 % d’entre eux sont allés voter, et ils se sont prononcés à plus de 80 % en faveur des réformes. Le texte a notamment modifié les modalités de l’augmentation de l’âge de la retraite : au lieu de passer brutalement de cinquante-sept à soixante ans, comme le prévoyait la loi votée lors du précédent gouvernement Berlusconi, l’âge de la retraite atteindra plus graduellement le seuil des soixante ans. Outre cette mesure, le texte prévoit différentes dispositions en faveur des travailleurs précaires et des chômeurs, mal protégés en Italie.

La gauche divisée Selon une note signée des trois grandes centrales syndicales - CGIL, CISL ET UIl -, une significative préférence pour le « oui » émerge des premières données qui affluent au siège des syndicats. Ce communiqué concerne 115 entreprises de divers secteurs, soit 96.400 salariés.

Le protocole d’accord avait été contesté, dès la fin juillet, par une partie de l’extrême-gauche du gouvernement Prodi, rejointe en septembre par la Fédération métallurgique, en désaccord avec sa centrale syndicale. De fait, selon l’estimation, les établissements de Fiat se sont prononcés contre le texte, alors que les autres secteurs productifs, de la chimie à l’agroalimentaire et à la distribution, ont voté en sa faveur.

Les formations politiques de la gauche de la majorité vont, dès lors, devoir se déterminer avant le Conseil des ministres de vendredi. Une partie des formations de la « chose rouge » (cosa rossa) menace de s’abstenir ou de voter contre. « C’est évident, nous l’avons déjà dit, sans modifications, nous ne le voterons pas », a déclaré Franco Giordano, chef de Refondation communiste, réagissant à chaud aux premiers résultats.

Nul doute que les tractations vont aller bon train, demain, et que le chef du gouvernement a quelques munitions pour faire des propositions en vue de satisfaire au moins une partie des contestataires. De son côté, le président de la Confindustria, Luca Cordero di Montezemolo, a souligné que ces résultats montrent que le texte est bon et ne doit pas être retouché.

Les Echos du 11 octobre 2007

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