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JEUDI 9:UN ESPOIR ?
par LIBERATION
Publie le jeudi 9 avril 2015 par LIBERATION - Open-Publishing6 commentaires
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Paris, à l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires, pour dénoncer la « politique d’austérité » du gouvernement.
Peu avant 13 heures, les coups de sifflets retentissent déjà dans les couloirs du métro place d’Italie, à Paris. Dans l’un des wagons, Véronique, vêtue d’une blouse blanche, a répondu à l’appel du mouvement de grève interprofessionnelle des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires. Comme des dizaines de milliers d’autres travailleurs – entre 32 000 (selon la police) et 120 000 personnes (selon la CGT) – cette technicienne de laboratoire en hôpital est venue défendre son secteur face à la « politique d’austérité ». Le gouvernement « pratique aujourd’hui une santé à deux vitesses », résume-t-elle. En voulant faire des économies, « on ferme certains services en les regroupant dans d’autres établissements ». « Des lits de patients sont supprimés, puis on sucre des emplois. Comment voulez-vous qu’on s’en sorte ? », gronde-t-elle.
Comme elle, beaucoup manifestent ce jeudi après-midi pour la défense du secteur public. A quelques mètres du cortège et des drapeaux, Carole, infirmière scolaire syndiquée FSU, discute avec quelques collègues. Depuis plusieurs années, elle intervient dans un collège et sept écoles primaires de Seine-Saint-Denis. Une lourde permanence qui nécessiterait selon elle, plus de personnel. Mais au-delà des « difficiles » conditions de travail, Carole se heurte tous les jours à la situation de précarité des familles. « Quand un petit garçon rentre chez lui le soir et est confronté au chômage de son père, difficile pour lui d’aller à l’école et de faire abstraction de ces problèmes », déplore-t-elle.
Sous les drapeaux de la FSU, Alain, employé au conseil général du Val-de-Marne, ne cache pas son inquiétude : « Le service public est dans un tel état que la France risque d’ici quelques années de finir comme la Grèce. » Le syndicaliste déplore le gel des salaires des fonctionnaires opéré depuis 2010. « Mon pouvoir d’achat diminue, car on ne nous paie pas plus alors que les prix augmentent », constate-t-il amèrement.
« Recul des acquis sociaux »Plus loin, un groupe de jeunes femmes gagne le cortège, sous les couleurs de Force ouvrière. Des casquettes à pois au logo Carrefour révèlent aux passants leur employeur. Leur principale revendication : « Ne pas travailler le dimanche », clament-elles en chœur. Pour ces employées, c’est un « recul de leurs acquis sociaux ». « Le dimanche est un jour à passer en famille, pas à bosser », résume Précieuse, employée dans un hypermarché à Crêches-sur-Saône en Bourgogne. « Aujourd’hui, nous pouvons travailler cinq dimanches par an, en étant payé à 300%. Avec la loi Macron, on pourrait devoir bosser 12 fois dans l’année, mais on ne serait jamais payés de la même façon », estime-t-elle.
Contrairement à la majorité des manifestants, Florian et Marie ne font pas partie d’un syndicat. Ils sont tous les deux enseignants dans le primaire, un métier « pas suffisamment valorisé » à leurs yeux. Là encore, la critique est la même : les moyens manquent cruellement. « Avec des classes de plus de 30 élèves, on n’a plus le temps de s’occuper de ceux qui sont en difficulté », soupire Marie.
Des retraités étaient également présents. Ancienne infirmière, Colette, 70 ans, est syndiquée Sud depuis plus de quarante ans. Elle s’indigne aujourd’hui face à la difficulté de trouver un emploi « pour les jeunes générations ». Quant à elle, sa retraite « n’est pas à plaindre ». Elle marche aujourd’hui pour « tous ceux qui n’ont pas [sa] chance ».
Marie CAMPISTRON
Messages
1. JEUDI 9:UN ESPOIR ?, 9 avril 2015, 21:56
C’est bien,et aprés il se passe quoi ?
1. JEUDI 9:UN ESPOIR ?, 10 avril 2015, 09:09
TU Y ETAIS ? alors retourne dans ta boite et discute avec tes collègues de la poursuite de l’ action au lieu d ’attendre que les confédés qui ne sont pas là pour cela appuient sur le bouton ...
RICHARD PALAO
2. JEUDI 9:UN ESPOIR ?, 10 avril 2015, 02:53
Syndiquée SUD depuis 40 ans !!! Trop drôle...
3. JEUDI 9:UN ESPOIR ?, 10 avril 2015, 14:08
C’est une étape qui doit se poursuivre et s’amplifier !
Continuons la MOBILISATION POUR LE POUVOIR D’ACHAT (actifs et retraités), l’EMPLOI
(QUE LES ENTREPRISES ET LE GOUVERNEMENT ARRËTENT DEDELOCALISER OU VENDRE à la CHINE et AUTRES, contre la LOI MACRON et la 2ème en préparation,
contre L’AUSTERITE !
Chaque personne dans l’action doit en convaincre des autres !
IL FAUT OBLIGER CE GOUVERNEMENT SOCIAL-LIBERAL A CHANGER DE POLITIQUE !
Les VRAIES FORCES DE GAUCHE DOIVENT AUSSI ETRE AVEC NOUS !
4. JEUDI 9:UN ESPOIR ?, 10 avril 2015, 18:24
Des chiffres à faire sourire Italiens, Espagnols et même Portugais !
Bon courage à ceux qui croient encore à une suite.
1. JEUDI 9:UN ESPOIR ?, 11 avril 2015, 09:11
90 255 , les espagnols ne sourient pas , car leurs syndicats sont des adeptes de la collaboration de classe , signent des accords de "modération" salariale avec le gouvernement , sont pro-européens et sont donc dans l incapacité ( volontaire) de mobiliser les travailleurs , de plus ils ont tous été pris dans des affaires de corruption ; en comparaison " l affaire LE PAON " est une bluette pour midinette ...
Ce qui explique l’émergence d’organisations autonomes ou les travailleurs décident eux- même d’occuper leurs usines ou des terres agricoles , cela explique également en partie le succès de mouvement comme celui des indignés ou du nouveau parti PODEMOS qui combattent l’austérité , ont un fonctionnement plus démocratique et dénoncent la corruption qui touche toute la sphère politico-syndicale ...
en résumé , en tant que franco-espagnol , je trouve que notre CGT , même imparfaite défend mieux les travailleurs que L UGT ou CCOO , il faut donc continuer le combat avec les instruments dont nous disposons en améliorant leur fonctionnement , en maintenant une ligne de classe , en utilisant la démocratie syndicale pour que la ligne soit définie par les syndiqués et appliquée par les directions et pas l inverse ...
Mais pour cela il faut agir et ne pas se contenter de propos défaitistes ...
RICHARD PALAO