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Journée commémorative nationale de l’Esclavage Une étape majeure dans la lutte contre le racisme

par Le MRAP

Publie le samedi 11 mai 2013 par Le MRAP - Open-Publishing
1 commentaire

En cette « journée nationale commémorative de la traite, de l’esclavage et
de leur abolition », le MRAP tient à rappeler la publication, le 2 mai 1848,
par Le Moniteur Universel, Journal officiel de la République française, du
Décret du 27 avril 1848 - relatif à l’abolition de l’esclavage dans les
colonies et les possessions françaises - qui proclamait « que l’esclavage
est un attentat contre la dignité humaine ; qu’en détruisant le libre
arbitre de l’homme, il supprime le principe naturel du droit et du devoir ;
qu’il est une violation flagrante du dogme républicain : Liberté, Égalité,
Fraternité. »

Mais jamais n’ont été reconnues la longue histoire de résistance et de
révoltes des esclaves, ni leur création d’une culture et d’une mémoire
propres, auxquelles le MRAP tient à rendre solennellement hommage.

Le centenaire du décret d’abolition fut célébré à la Sorbonne, en présence
de figures républicaines importantes, comme Gaston Monnerville et Aimé
Césaire qui rappelèrent que "le racisme n’est pas mort".

Puis la Loi TAUBIRA du 21 mai 2001 est venue conforter cet édifice en
reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme des « crimes contre
l’Humanité » : au nom des droits de l’Homme proclamés par la Révolution
Française, puis par les Nations Unies dans la Déclaration universelle des
droits de l’homme du 10 décembre 1948, justice était ainsi rendue aux
millions d’ hommes et de femmes, capturés ou achetés en Afrique, dont tant
périrent lors des traversées de l’Atlantique par les navires négriers,
tandis que les survivants étaient ensuite vendus et exploités dans les
territoires ultramarins de la France, notamment dans les champs de canne à
sucre de l’Amérique.

La Journée commémorative nationale du 10 mai marque une étape importante du
travail qui, des mémoires particulières, construira pour la France une
Histoire enfin partagée par tous

Mais la commémoration des luttes, des résistances et des révoltes qui
menèrent à l’abolition de l’esclavage, n’a de sens que si elle s’inscrit
dans le combat contre le racisme et les discriminations et si elle marque
une réelle volonté politique d’une France qui tourne définitivement le dos
au passé colonialiste.

Messages

  • "tourner le dos au passé colonialiste", c’est sans doute ce qu’on fait, que vous faites en rappelant une loi de 1848...

    moi je me rappelle que je suis né en France dans un pays esclavagiste en 1943, puisque Haiti n’avait pas fini de payer le rachat de son esclavage à la France et que le parlement à la libération a éxigé que la dette continue à être remboursée...

    il y a quelques jours PAS UN SEUL PARLEMENTAIRE français ne s’est opposé à une guerre que j’ai du mal à voir défensive, ( même la parole d’Aminata Traoré est censurée)