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Journée de grève contre la privatisation de GDF mardi

Publie le lundi 19 juin 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

Seul contre tous ? Après l’hostilité des parlementaires de l’UMP et des députés de gauche, le gouvernement va devoir faire face, mardi, à une journée nationale de grève et à des manifestations un peu partout en France à l’appel des principales fédérations de l’Energie, contre le projet de loi de privatisation de Gaz de France et la fusion de l’entreprise publique avec Suez.

La fédération CFDT, de son côté, n’appelle pas à cette grève mais demande à ses militants d’aller à la rencontre des usagers et des élus locaux pour les sensibiliser aux risques que représente selon elle l’ouverture totale du marché de l’énergie à la concurrence le 1er juillet 2007, dont les modalités d’application en France figurent également dans le projet de loi.

Se targuant de refuser toute position "dogmatique", la CFDT ne refuse pas a priori la fusion GDF-Suez et arrêtera sa position le 26 juin lors d’un comité directeur.

Pour la journée de mardi, la Fédération nationale des mines et de l’énergie-CGT (FNME-CGT, majoritaire à EDF et GDF), a annoncé des arrêts de travail dans tous les départements, trois "grandes" manifestations régionales (Paris, Orléans et Lille), des rassemblements avec signatures de pétitions un peu partout ailleurs et "des interventions spectaculaires sur l’outil de travail" dans la nuit de lundi à mardi.

"Il faut que ce soit visible et compris. Il n’est donc pas question de couper le gaz aux usagers", a précisé lundi à l’Associated Press Maurice Marion, l’un des porte-parole de la FNME-CGT. Il a en revanche évoqué de possibles coupures symboliques de l’éclairage public.

Dans la rue, le plus gros défilé de la journée est attendu mardi en fin de matinée dans la capitale, avec la participation du secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, de celui de FO Jean-Claude Mailly, et du président de la CGT Bernard Van Craeynest.

La manifestation partira à 11h des abords du siège de GDF, dans le XVIIe arrondissement, pour rejoindre la place de la Madeleine.

"Le débat organisé par le gouvernement à l’Assemblée nationale sur la politique énergétique de la France n’a pas permis de rallier une majorité au projet de privatisation de Gaz de France et de fusion avec Suez. Malgré cela, le Premier Ministre confirme sa volonté d’avancer et entend se battre jusqu’au bout pour convaincre un à un les parlementaires UMP", écrivent les fédérations CGT, FO et CGC dans un communiqué commun.

"L’exigence de la plupart des groupes parlementaires de rechercher d’autres voies qu’une privatisation du service public du gaz pour garantir l’avenir de Suez et de Gaz de France doit être prise en compte par le gouvernement. Son obstination à vouloir passer ce projet malgré l’opposition d’une grande partie de la majorité rappelle le dossier du CPE qui a déjà conduit à l’échec de M. de Villepin", poursuivent les trois fédérations.

Ces organisations syndicales, rejointes par l’UNSA et Sud, appellent les salariés du secteur de l’énergie "à renforcer la mobilisation pour marquer leur détermination à combattre la privatisation et affirmer leur refus de toute privatisation de Gaz de France" et, pour ce faire, "à un arrêt de travail unanime pour adresser un message clair au gouvernement". AP

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Messages

  • Mais, pourquoi ne pas se contenter d’une heure, voire d’une seconde ? !

    Enfin, si vous tenez à tenir une journée complète, je ne saurais trop vous conseiller de faire comme les Japonais il y a quelques dixaines d’années, vous dites que vous êtes en grève, puis vous allez travailler normallement, mais avec un bandeau sur la tête indiquant que vous êtes en grève.

    Comme ça, votre patron est content, vous bossez, mais comme vous êtes en grève, il n’a pas à vous payer ! cool, non ?

    Du coup, le patron se pose des questions, réagi, et empêche toute privatisation !

    Comment ma proposition ne vous semble pas logique ? ! Comme c’est curieux !

    • Enfin bon, pour nos amis Japonais,
      ils avaient peut etre compris que trop de greve tue la greve.....

      je me rappellerais toujours un cours de droit... ou une PME en difficulte (en cessacion de paiement)
      qui devait licencier 20% de son personnel pour survivre....

      Des syndicalistes pur et dur ont lance une greve pour la sauver les emplois...

      resultat la boite a fait faillite et ils se sont tous retrouve au chomdu....

      Mais bon, nos amis Japonais sont quand trop passif parfois....

  • A mon humble avis, ce n’est malheureusement pas UNE journée de grève qui ferra reculer ce Gouvernement, mais bel et bien un mouvement social de grande ampleur...