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Journée nationale d’action contre la fusion GDF-Suez à la mi-juin

Publie le mardi 23 mai 2006 par Open-Publishing
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Les fédérations CGT, FO et CGC de l’énergie préparent une journée d’action nationale à la mi-juin contre la privatisation de GDF et sa fusion avec Suez, selon un communiqué des trois organisations syndicales. Elles doivent se rencontrer lundi matin pour décider de la date et des modalités de la mobilisation.

"Compte tenu de la volonté du gouvernement de faire avancer le dossier (GDF-Suez) malgré les réticences de nombreux parlementaires, y compris de la majorité", les trois fédérations "décident de préparer une journée d’action nationale contre la privatisation de Gaz de France à la mi-juin", peut-on lire dans le communiqué intersyndical diffusé mardi.

Les fédérations CGT, FO et CGC "décident de poursuivre leur travail en commun pour construire une mobilisation puissante et d’en déterminer les modalités en fonction des décisions que le gouvernement prendra dans les prochains jours", ajoute le communiqué.

Le ministre de l’Economie Thierry Breton a "espéré" lundi que le projet de loi sur le rapprochement entre GDF et Suez puisse être débattu au Parlement "avant l’automne". "Il me faut encore quelques petites semaines pour finir la première phase de concertation", notamment avec le Conseil d’Etat, avait-il expliqué lors d’une rencontre avec des journalistes économiques à Paris.

A partir de là, le débat aura lieu "dès qu’un créneau apparaîtra" au Parlement. "J’espère que ce sera avant l’automne". M. Breton a rappelé que l’Etat conserverait au moins un tiers des actions de GDF ainsi que des actions spécifiques (golden shares) "pour protéger les actifs stratégiques". AP

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Messages

  • pour info
    La Commission européenne a prévenu mardi la France qu’elle était opposée aux "golden shares", réagissant aux propos du ministre français des Finances sur la mise en place d’une action de ce type pour Gaz de France en cas de fusion avec Suez.

    Thierry Breton a signalé la volonté de Paris d’instaurer une "action spécifique" pour conserver le contrôle d’actifs stratégiques comme les réseaux de transport et les sites de stockage après la fusion qui aura pour effet de diluer la participation de l’État dans GDF à 34,5%.

    Interrogé sur cette volonté prêtée à la France de préserver le contrôle de l’État sur GDF, le porte-parole du commissaire aux Affaires intérieures a déclaré que les "golden shares" n’avaient pas leur place sur le marché unique européen.

    "Notre opinion est que les golden share n’ont pas de place sur le marché intérieur", a indiqué Oliver Drewes au cours d’une conf. de presse.

    Le gouvernement français a promis vendredi de modifier avant le début de l’automne la loi interdisant à l’État d’avoir moins de 70% de GDF, condition sine qua non de la fusion avec Suez.

    Mais Thierry Breton avait ajouté que le "contrôle de l’État" sur le groupe serait assuré "par le moyen d’une action spécifique, en vue de garantir la pérennité du service public en France et la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la France."

    Drewes a précisé qu’il n’avait pas vu le texte de la déclaration de Thierry Breton, mais indiqué : "Si c’était le cas, alors bien sûr nous surveillerions et suivrions cela avec un grand intérêt et précisément.

    Son commissaire de tutelle, Charlie McCreevy, a lavé la semaine dernière la France des soupçons d’infraction aux règles du marché unique suscités par la manière dont le gouvernement a annoncé la fusion GDF-Suez. L’opération a été interprétée comme une manoeuvre pour contrer une OPA du groupe énergétique italien Enel sur Suez, qui n’a à ce jour pas été lancée.