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CE MERCREDI 11 MARS 2015
A 18H30
C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »
Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6
En direct et en archives sur www.campuslille.com
Jules est venu au socialisme par la Commune. Après la répression, il a un objectif politique : reconstruire le mouvement ouvrier. Il veut gagner les masses au socialisme scientifique hérité de Marx, et construire un grand parti révolutionnaire, nécessairement basé sur une discipline militante à toute épreuve.
Le Parti Ouvrier naît. Prend de l’ampleur. Conquiert l’électorat roubaisien. L’Assemblée Nationale accueille pour la première fois un député « collectiviste, internationaliste et révolutionnaire ». Face à l’idéalisme républicain, Jules oppose des positions de classe sans faille : il refuse tout compromis avec les bourgeois.
Héritier de traditions révolutionnaires parfois contradictoires (blanquisme et marxisme), Jules cédera à l’Union Sacrée, au nom d’un « patriotisme révolutionnaire » devant mener à la Révolution. Très âgé, il choisit, en 1920, la SFIO plutôt que le Parti Communiste. Et meurt peu après…
Jean est issu de la bourgeoisie. Il vient au socialisme par une conscience de plus en plus claire de ce qu’est la réalité de l’exploitation capitaliste – la réalité vécue de la classe ouvrière. Attaché à la République, mais soucieux d’aller vers une République sociale, complète, humaniste et pacifiste, Jean est « réformiste. » Un réformiste marxiste, qui ne manque pas de mettre la révolution à l’horizon.
Orateur de talent et fondateur du journal L’Humanité, Jean s’oppose résolument à la guerre qui vient. Il en meurt, assassiné, à l’été 1914, première victime de la Grande Boucherie Impérialiste.
Quoi qu’on pense de ce qui oppose ou unit Jules à Jean, il est interdit de faire quelque lien que ce soit entre eux et Hollande, Valls, et tous ceux qui les suivent de près ou de loin.
Ce mercredi, nous vous proposons la conférence sur Jules et Jean, Guesde et Jaurès, et leurs « deux méthodes ». Elle s’est tenue le 25 novembre 2014 à Lille. Et c’est la voix de Pierre Outteryck, historien de chez nous (géographiquement et politiquement), que vous entendrez.
« C’est l’heure de l’mettre ! » (Jules et Jean, en chœur)