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L’Afrique se tourne vers son passé
par Manu Melkior
Publie le mercredi 18 décembre 2013 par Manu Melkior - Open-PublishingA l’annonce de la mort de Nelson Mandela, le continent tout entier se plonge dans les souvenirs de son histoire. Récemment, Carlos Agullo a réalisé le documentaire Plot for Peace, qui retrace la fin du régime de l’apartheid. Commandé par l’African Oral History Archive, le thriller politique est raconté avec la voix-off de son personnage principal, Jean-Yves Ollivier. Ce « Mystérieux Monsieur Jacques », nous donne justement rendez-vous, avec les prix Nobel de la Paix, Muhammad Yunus, Martti Ahtisaari et Mohamed El Baradei à Brazzaville le 11 février 2014.
L’Afrique un continent marqué par l’influence de Madiba
Si les élections présidentielles sud-africaines seront peut-être l’occasion d’une première défaite pour le parti du premier président noir du pays, son influence, même mort, reste très présente sur tout le continent. Avec la conclusion des accords de Brazzaville et la chute du régime ségrégationniste, nous confie Jean-Yves Ollivier, c’est bien l’amorce de la fin de la guerre froide et la pacification de la zone qui est enclenchée. Il y a maintenant un quart de siècle, ces événements tournaient la page d’une Afrique ravagée par la guerre pour la transformer en ce nouvel eldorado du XXIème.
La diplomatie parallèle, un témoignage historique
A l’époque où le leader était encore emprisonné, il était impossible d’envisager une résolution des conflits par de simples réunions officielles. Lors de la libération de Pierre-André Albertini par exemple, il a fallu envisager de larges négociations, pour inclure toutes les parties concernées. Le Journal Du Dimanche nous rappelle ainsi : « Après une navette de sept mois entre les capitales de la région, Ollivier finit par obtenir le grand échange de prisonniers sur le tarmac de l’aéroport de Maputo en septembre 1987 ».
Le multilatéralisme et l’asymétrie des relations internationales
Aujourd’hui, les choses ont changé dans les relations internationales en Afrique. Mais le multilatéralisme reflète toujours, « une dépendance malsaine vis à vis de l’Occident », illustrée par le système de « l’aide au développement ». Cette critique, qu’il porte avec de nombreux intellectuels sur son blog, comme Dambisa Moyo, ou à la télévision sur CNN reste toujours constructive comme le prouve son appel pour « rendre à Brazzaville un hommage mérité à l’histoire africaine ».