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L’Echo Dordogne : les journalistes relaxés sur leur bonne foi
par SNJ
Publie le jeudi 29 décembre 2016 par SNJ - Open-Publishing2 commentaires
« La bonne foi suppose la légitimité du but poursuivi, l’absence d’animosité personnelle, la prudence et la mesure dans l’expression ainsi que la fiabilité de l’enquête ». C’est le rappel bien salutaire du tribunal de grande instance de Périgueux, qui vient de relaxer nos confrères de "L’Echo Dordogne".
Considérant le caractère parfaitement abusif de cette procédure, le SNJ s’était porté au côté de ces journalistes, poursuivis pour diffamation par deux fonctionnaires de la préfecture de Périgueux, à la suite d’un article d’Ewen Cousin intitulé "Ces indésirables étrangers". Paru le 17 mars 2016, il retraçait les conditions, plus que discutables, de traitement de certains réfugiés par un service de la préfecture. Des conditions dénoncées par le Réseau éducation sans frontière (RESF) lors d’une conférence de presse.
« La légitimité du but poursuivi est indéniable s’agissant d’un sujet de société. S’agissant d’absence d’animosité personnelle, aucun élément précis de l’article ne fait apparaître un contexte d’animosité personnelle. La prudence et la mesure dans l’expression sont réunies par l’utilisation de guillemets et de propos clairement attribués au Réseau éducation sans frontière. En outre, le fait pour le journaliste d’avoir contacté la préfecture pour l’informer en premier lieu des propos tenus par RESF et en second lieu pour tenter d’obtenir des réponses, constitue également une démarche d’enquête objective », précise le tribunal dans sa décision du 7 décembre dernier.
Il fait observer aussi qu’il n’y a eu ni droit de réponse sollicité, ni poursuites engagées contre RESF.
Merci aux juges qui, s’appuyant sur la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et la jurisprudence, ont prononcé la relaxe. Bravo aux confrères qui ont prouvé, le SNJ à leurs côtés, qu’une déontologie sans faille est la meilleure garantie pour notre profession.
Messages
1. L’Echo Dordogne : les journalistes relaxés sur leur bonne foi, 30 décembre 2016, 09:55
""Merci aux juges qui, s’appuyant sur la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et la jurisprudence, ont prononcé la relaxe""
C’est bien quand c ’est un jugement qui nous conforte et réconforte,c ’est mal si c ’est le contraire.
Bref rien de juste,là dedans,seulement des juges qui ont décidé dans un sens et demain décideront dans l’autre selon leur humeur se servant des textes qu’ils veulent quand ils veulent.
Justice professionnelle,justice mercenaire
2. L’Echo Dordogne : les journalistes relaxés sur leur bonne foi, 30 décembre 2016, 11:41
J’ose espérer qu’il existe un autre volet à cette épisode : les sanctions envers ces deux personnes de la préfecture. Celui de trainer en justice les journalistes n’étant qu’un contre-feu bien maladroit.