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L’Huma : quand la crise grecque renfloue l’Allemagne

Publie le mercredi 12 août 2015 par Open-Publishing
4 commentaires

Quand la crise de la dette grecque renfloue l’Allemagne
Grèce

L’Humanité

D’après un rapport de l’Institut Leibniz de recherche économique, Berlin a réalisé près de 100 milliards d’euros d’économies budgétaires depuis 2010 et profité des privatisations d’Athènes.

Outre-Rhin, la nouvelle ne semble pas émouvoir plus que cela. Lundi encore, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, plaidait pour que « l’exhaustivité passe avant la rapidité » à propos des conditions imposées à la Grèce pour obtenir une première tranche du troisième plan, qui n’a d’aide que le nom. Le porte-parole de l’intransigeant ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, lui emboîtait le pas, en précisant les énièmes sacrifices auxquels doit se soumettre Athènes  : «  Un plan budgétaire et de financement ambitieux, une stratégie de privatisation crédible et une réforme des retraites durable.  » La manière forte pour tout dialogue, en somme.

Les titres de la dette allemande ont constitué une valeur refuge

Pourtant, le gouvernement allemand devrait sans doute revoir le ton de sa copie. Selon un rapport de l’Institut Leibniz de recherche économique (IWH) rendu public lundi, la crise de la dette grecque aurait permis à l’Allemagne de réaliser des économies budgétaires de l’ordre de 100 milliards d’euros depuis 2010. Les économistes rappellent que les titres de la dette allemande ont constitué une valeur refuge pour les investisseurs étrangers, qui ont pu jouir d’une baisse des taux d’intérêts de ces emprunts. «  On en vient à des taux simulés sur les emprunts d’État allemands qui, en moyenne entre 2010 et aujourd’hui, sont 3 % plus élevés que ce qu’ils ont été dans la réalité  », estiment les experts. Implacables, ces derniers enfoncent le clou  : «  Ces économies dépassent le coût engendré par la crise et ce même si la Grèce ne remboursait pas entièrement sa dette.  » Pour rappel  : Berlin a consenti un prêt de 90 milliards d’euros à Athènes ces dernières années, soit une plus value de 10 milliards d’euros. «  L’Allemagne a donc dans tous les cas profité de la crise grecque  », concluent-ils, estimant que l’économie correspond à plus de 3 % du PIB. «  Des mauvaises nouvelles en Grèce étaient de bonnes nouvelles en Allemagne et vice versa  », soutiennent ces experts. Quelques critiques ont néanmoins été avancées, notamment celles pointant que la crise a eu pour conséquence une baisse des investissements ou encore des effets négatifs pour les salariés allemands. «  Les épargnants sont beaucoup plus sinistrés, on doit faire le calcul comparatif  », a déclaré Lars Feld, membre du Conseil allemand des experts économiques auprès du gouvernement allemand, au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.

La ville de Francfort est gagnante sur le terrain des privatisations

Outre cette étude sur les taux d’intérêts, l’Allemagne est aussi gagnante sur le terrain des privatisations des services et entreprises grecs. Le Fonds de développement des biens de la République hellénique (Taiped) s’est vu confié, en 2011, la responsabilité de ces «  libéralisations  », dont la plus importante à ce jour reste la concession de quatorze aéroports régionaux accordée, pour un montant de 1,2 milliard d’euros, à l’entreprise allemande Fraport, qui, associée à une firme grecque, doit débourser une taxe annuelle de 22,9 millions. Les deux principaux actionnaires de ladite entreprise sont la région de Hesse (plus de 30 %) et la ville de Francfort (20 %). Les bénéfices risquent de s’avérer juteux puisqu’elle a fait main basse sur les aéroports les plus rentables du pays, parmi lesquels figurent les îles touristiques de Mykonos, Santorin, Corfou…

Messages

  • Salopards,gouvernement d’assassins,avec la complcité de l’écrasante majorité de la clsse politique(exception faite de quelques consciences à Die Linke)et malheureusement de l’écrasante majorité de la population,à quelques manifs près pour sauver l’honneur d’un pays criminel,donjt les citoyens préfèrent se mobiliser pour les facistes de Pegida plutôt que pour défier leurs dirigeants et témoigner un peu de solidarité avec le peuple grec.

  • Dans une passe d’armes avec mon camarade RP, un internaute demande avec insistance ce qu’on pense de CET ARTICLE

    Moi je trouve que c’est un papier interessant
    .

    MAIS.....
    .
    ...J’aurais pu le lire dans le Monde Diplo, dans"Alternaives économiques papier (je suis abonné) et sur d’autres médias
    L’humanité, comme MARIANNE, reprend le rapport’institut d’études économiques allemand Leibniz (IWHde
    http://www.marianne.net/allemagne-principale-beneficiaire-crise-grecque-100236014.html

    L’Allemagne principale bénéficiaire de la crise Grecque !

    Alors qu’un nouveau plan d’aide vient d’être accordé à la Grèce, une étude allemande révèle que l’Allemagne a réalisé des économies budgétaires de près de 100 milliards d’euros grâce à la crise grecque, en profitant de taux d’intérêts favorables.


    Berlin se serait-elle engraissée sur le dos d’Athènes ?
    C’est l’institut d’études économiques allemand Leibniz (IWH) qui a révélé lundi cette conclusion inattendue et presque indécente. Dans un rapport d’une dizaine de pages, l’institut détaille comment les économies réalisées par l’Allemagne entre 2010 et 2015 ont largement dépassé le coût engendré par la crise, en atteignant 100 milliards d’euros soit 3% du PIB. Déjà pointés dans Marianne, ces surprenants bénéfices passent mal à l’heure où la Grèce est étranglée par les créanciers.

    L’IWH a calculé qu’au cours des cinq dernières années, les taux d’intérêts des emprunts nationaux d’Etat allemand ont baissé d’environ 300 points de base. Comment ? Grâce aux « mauvaises nouvelles » qui se répandaient sur le marché grec ! L’élection d’Alexis Tspiras, l’annonce du référendum, puis le résultat du référendum… autant d’évènements qui ont fait fuir les investisseurs étrangers vers des actifs plus sûrs (ce que l’IWH nomme le « flight to safety »), dette Allemande en tête de liste. « Pendant la crise de la dette dans la zone euro, l’Allemagne a bénéficié de manière disproportionnée de cet effet » explique le rapport : « A chaque fois qu’il y a eu une mauvaise nouvelle à propos de la Grèce, les taux d’intérêts sur les emprunts allemands ont baissé, et chaque fois qu’il y avait une bonne nouvelle, ils augmentaient ». C’est quand l’Allemagne criait le plus fort au désastre grec qu’elle en profitait le plus. Si les nouvelles avait été bonnes pour la Grèce (de l’opinion des investisseurs, rappelons le) entre la fin 2014 et la mi-2015, l’Allemagne aurait subi une hausse de ses taux d’intérêts de 160 points de base. Le rapport ajoute que d’autres pays, dont la France, ont bénéficié du même mécanisme, mais dans des proportions nettement moindres.

    Comble du malaise, alors que l’Allemagne a mené les négociations avec l’autoritarisme que l’on sait, l’étude d’IWH note que même si la Grèce ne remboursait pas sa dette, l’économie allemande n’en souffrirait pas. L’Allemagne aura en effet prêté environ 90 milliards à la Grèce, en incluant les négociations actuelles, soit un montant inférieur à ce que la crise lui aura permis de mettre à gauche.

    On n’a pas besoin , ICI, de journaux , d’économistes, de commentateurs, qui ne fontque dans le"constat"

    Le PAPE aussi (même si comparaison n’est pas raison) pleure les millions de morts africains , et prient pour leurs âmes

    Tandis que , selon ses ordres , le clergé local (et mondial) "excommunient objectivement les utilisateurs de préservatifs alors que chacun peut vérifier un fait objectif


    « L’Afrique ne compte que 11 % de la population mondiale et pourtant elle reste la région la plus touchée par le VIH/Sida, abritant à elle seule presque 70 % des personnes infectées (près de 23 millions de personnes atteintes.)

    Les nouveaux cas d’infection frappent particulièrement les femmes et les enfants : ce sont près de 1 300 enfants qui meurent chaque jour en Afrique du Sida. »

    Alors, puisque l’internaute cité prétend débattre, à moi de lui poser une ou deux questions :

     Est il possible de constater les faits rapportés et s’en tenir, comme quelques membres éminents du FDG(je pense à Mélenchon et autres tsipramaniques) à je ne sais quels pamphlets germanophobes du style" et revoilà les teutons , incurables dominateurs de notre continent"

     Est il possible de faire sienne la condamnation des crimes contre le genre humain (grec en l’occurence) sans accepter de reconnaitre aque l’affrontement K/travail -avec ses aspects "corollaires" tels que construction d’une EUROPE du FRIC, impose de participer à le LUTTE IDEOLOGIQUE, qui, m^me à contre courant(pléonasme puisque les idées dominantes sont celles de la classe dominante), nous conduit à aborder la question FONDAMENTALE

    Ya t il une autre ISSUE que d’entamer un processus REVOLUTIONNAIRe, pour changer DE société, au lieu de faire croire qu’on pourrait changerLA société, en gardant le système broyeur de VIES ?

     Est il , selon la réponse qu’on donne à cette question,"honnête intellectuellement" de prétendre faire partie du camp du progrès,

    ....si on ne rejoint pas le camp de ceux qui LUTTENT pour abolir l’ORDRE ancien, ?

    Donc question subsidiaire :

    -Prétendre que des camarades se répêtent sur cette question (-clé, est ce que ce n’est pas un eau"gonflé" alors qu’on sert de bouclier OBJECTIF au K ?

     Qu’il ya til donc de "turlupinade" à dire que TSIPRAS, qui est co conduducteur de la locomotive de super AUSTERITE, est ENCORE PLUS un SALAUD(au sens sartrien) ..que ceux qui, au moins n’ étranglent pas les GRECS..après leur avoir fait voter le REFUS du GARROT ?

    Voilà des questions précises, non ?

    Qui appellent des réponses claires..

    Pas celles puisées chez CALVI, au PS, ou dans les conneries "européistes" de la SEction ECONOMIQUE du PCF

    Pas non plus, en citant Confucius, Marx , Mao ou ce pauvre Laurent.

    NON

    En faisant marcher SA tête

    Salut communiste

    Alain CHANCOGNE