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L’Unef et la CGT veulent maintenir la mobilisation contre la loi Travail
Publie le mardi 15 mars 2016 par Open-Publishing1 commentaire
La nouvelle mouture du contesté projet de loi Travail, présentée cet après-midi à Matignon aux partenaires sociaux et aux organisations étudiantes, a été très diversement reçue comme on pouvait s’y attendre.
La CGT persiste et signe, en restant opposée à cette loi Travail et continuant à demander son retrait. « La mobilisation est plus que jamais d’actualité pour la CGT », a déclaré à la presse dans la cour de Matignon Philippe Martinez, numéro 1 du syndicat, dénonçant des « effets d’annonce » du gouvernement.
Le syndicat étudiant Unef appelle aussi à la poursuite de la mobilisation. « Est-ce que ce gouvernement avec ce projet de loi travail a répondu aux aspirations des jeunes ? On est profondément convaincus que non. Évidemment, on appelle les jeunes à continuer cette mobilisation », a déclaré William Martinet de l’Unef. Alexandre Leroy, président de la Fage, deuxième syndicat étudiant, a pour sa part jugé que la nouvelle mouture permettait « "la poursuite du dialogue » et n’a pas appelé à la mobilisation.
Même déception du côté de Force Ouvrière : le secrétaire général Jean-Claude Mailly a une nouvelle fois réclamé le retrait du projet de loi réformant le code du travail, n’étant pas satisfait par les modifications au texte présentées par Manuel Valls. « Je viens de confirmer au Premier Ministre, au nom de FO, faute de suspension, la demande de retrait du projet de loi », a indiqué sur son compte Twitter le patron de Force Ouvrière, alors que la réunion des partenaires sociaux à Matignon était toujours en cours.
Même déception du côté de Force Ouvrière : le secrétaire général Jean-Claude Mailly a une nouvelle fois réclamé le retrait du projet de loi réformant le code du travail, n’étant pas satisfait par les modifications au texte présentées par Manuel Valls. « Je viens de confirmer au Premier Ministre, au nom de FO, faute de suspension, la demande de retrait du projet de loi », a indiqué sur son compte Twitter le patron de Force Ouvrière, alors que la réunion des partenaires sociaux à Matignon était toujours en cours.
La CFDT globalement satisfaite
Quant à la CFDT, sans se prononcer sur l’ensemble des annonces du Premier ministre, elle note sur Twitter les revendications pour lesquelles elle a obtenu satisfaction, en les estampillant « obtenu » : le « développement de la négociation collective en entreprise et dans les branches » et le « retrait du plafonnement des indemnités prud’homales ».
Alexandre Leroy, président de la Fédération des associations générales d’étudiants (FAGE), est lui aussi satisfait et explique que le gouvernement a répondu à ses attentes sur la garantie jeunes.
De son côté, la présidente de la CFE-CGC, Carole Couvert, s’est réjouie, également dans un tweet, du fait que « l’unité de toutes les organisations syndicales permet(te) le retrait du barème d’indemnisation des prud’hommes qui devient indicatif. « L’unité syndicale réformiste fait bouger les lignes », ajoute-t-elle dans un autre message sur Twitter, « mais (ce n’est) pas tout pour CFE-CGC » qui réclame le « retrait du référendum d’entreprise ». La CFE-CGC a ajouté qu’elle décidera le 21 mars si le projet de loi travail « a suffisamment bougé », a-t-elle indiqué lundi dans un tweet. « Nos fédérations décideront lundi 21 mars si le projet tap MyriamElKhomri a suffisamment bougé ou pas. La CFE-CGC poursuit son travail !, écrit la centrale des cadres.
La CFTC estime avoir été entendue. En « prévoyant des sanctions » pour les groupes multinationaux qui organiseraient « artificiellement des difficultés économiques sur leurs sites français, c’est le risque d’une multiplication des licenciements "boursiers" qui se réduit », a approuvé la CFTC dans un communiqué. Toutefois, elle a regretté que le périmètre auquel s’appliquerait l’appréciation des difficultés reste « le périmètre national ». La CFTC « agira auprès des parlementaires en proposant des amendements élargissant le périmètre au-delà du territoire national », a-t-elle annoncé. « Concernant le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, le Premier ministre a repris la proposition alternative de la CFTC consistant en un barème indicatif, redonnant au juge toute sa liberté d’appréciation des situations individuelles », estime la CFDT. Elle s’est également félicitée du « retour de la branche comme pivot de la régulation d’ensemble » et du fait que « le pouvoir de décision unilatérale de l’employeur » ait été écarté. Elle a salué « le coup de pouce apporté aux jeunes décrocheurs ainsi qu’aux salariés non qualifiés », et la création d’un « compte engagement citoyen » destiné à valoriser diverses formes d’engagement, qui vient « enrichir » le compte personnel d’activité (CPA). La CFDT consultera ses instances décisionnaires « dans les jours qui viennent » pour « déterminer les modalités futures de son action afin de continuer à peser sur le texte de loi ».
Messages
1. L’Unef et la CGT veulent maintenir la mobilisation contre la loi Travail, 17 mars 2016, 19:41, par JO
Plusieurs milliers à Toulouse aujourd’hui et sans doute encore davantage la semaine prochaine pour le 24 ! Il se murmurait dans le cortège la nécessité de manifs. à répétition toutes les semaines jusqu’au retrait final ! Enorme devrait être la manif. du 31 toutes activités confondues ! Plus d’un million dans la rue le pouvoir patronal et ses laquais du gouvernement devraient être conduits au retrait total de leur loi anti-sociale ! A suivre si ça suffisait pas !