L’Union Locale CGT d’Alès fait le point.

EMPLOI :

Le bassin alésien est gravement sinistré,avec un taux de chômage à 20%,ce sont les jeunes et les seniors qui paient le plus lourd tribut.

La désindustrialisation est organisée par le MEDEF local et les politiques ultra libérales des gouvernements successifs.Les dernières entreprises,vestiges d’un riche passé industriel,ont fermé récemment,c’est environ 500 emplois qui ont été perdus.(il faut savoir qu’un emploi dans la métallurgie correspond à 3 emplois induits,faites le compte !)

Si ces fermetures ont reçu un écho médiatique,ce n’est pas le cas d’une multitude de petits commerces ou artisans qui mettent la clef sous la porte.Malheureusement le pire est à venir,la casse du Code du Travail,l’ANI,et bien d’autres mesures permettent aux employeurs de licencier sans risque.

DIVERGENCES UNION DEPARTEMENTALE CGT du GARD et UNION LOCALE CGT d’ALES.

La disparition des entreprises de la métallurgie a été gérée par l’UD CGT du Gard qui a choisi la négociation plutôt que l’action.Toutes ces fermetures ont eu lieu en douceur,pas une seule journée de grève,aucune action marquante,essentiellement des tables rondes en sous-préfecture.

A l’Union Locale CGT nous refusons ces méthodes.Ce sont des soins palliatifs.On accompagne le malade jusqu’à sa mort programmée.A la violence des licenciements,nous,syndicalistes,devons apporter une réponse adaptée.Certe,c’est aux salariés de prendre leurs affaires en main,mais en aucun cas nous devons collaborer avec le patronat et les pouvoirs publics.

A la CGT,nous avons une culture de la lutte.Nous devons la partager avec les salariés qui défendent leur emploi.Seule la mobilisation des travailleurs et de l’ensemble de la population permettra de mieux vivre de son travail,de récupérer nos droits et libertés perdus,et de gagner de nouveaux acquis.

La CGT n’est pas un syndicat d’accompagnement.

L’UD CGT du GARD s’inscrit dans le courant réformiste et confond lutte des classes et luttes des places.Leur attitude laxiste leur a valu les compliments du maire UMP d’Alès,du sous-préfet,du patron voyou de Call Expert,et même du préfet du Gard qui se félicite de pouvoir travailler en bonne intelligence avec eux,alors qu’ils considèrent tous que l’UL d’Alès est trop radicale.

C’est vrai,nous nous revendiquons de la Charte d’Amiens,de la CGTU,en clair d’un syndicalisme de classe,de masse,clairement anticapitaliste.

Mais revenons-en au préfet.Son attitude,ses propos à l’encontre de l’UL sont inadmissibles.C’est une ingérence dans la vie de notre CGT.Ce monsieur distribue bons et mauvais points ? pour qui il se prend ?

Je le remercie quand même au nom de mes camarades de nous attribuer un carton ROUGE !

Il est certainement vrai qu’il a pu être encouragé par la vassalité du bureau de l’UD avec qui,dit-il," la préfecture entretient de bonnes relations."

Je regrette que l’UD et la Confédération n’aient pas répondu énergiquement,afin de remettre ce représentant de l’Etat à sa place.Nous,nous connaissons les raisons qui poussent ce dernier à agir ainsi.Nous avons monté un dossier à charge sur l’utilisation de l’argent public.Cela dérange,et il n’hésite pas pour nous faire taire,d’utiliser la force publique.Mais cela ne sera pas suffisants,nous sommes très déterminés.

VISION SOCIALE :

La crise qui frappe les plus pauvres est très virulente.Les espoirs portés par le changement de gouvernement ne sont pas à la hauteur des attentes bien au contraire.

Les sociaux démocrates façon Hollande - Ayrault ont choisi leur camp,ce n’est pas nouveau !

Les riches sont de plus en plus riches.La démocratie est un vain mot.

Les plus précaires n’en peuvent plus,le mécontentement grandi dans les banlieues,la jeunesse n’a plus aucune perspective.C’est peut-être là que le mouvement va démarrer.

Ce qui est sûr,c’est que notre UL CGT d’Alès sera toujours du côté de ceux qui luttent pour une société équitable,démocratique et anticapitaliste.

Bernard VIRE

Secrétaire de l’UL CGT du bassin alésien

(via le réboursier)