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L’accord PCF, PG déja signé pour 2012, avant le CN qui doit en discuter ?

Publie le mardi 5 avril 2011 par Open-Publishing
15 commentaires

Je viens de recevoir une lettre de l’exécutif du CN, la direction du Parti, adressée aux communistes qui indique :

Le Conseil national des 8 et 9 avril ……livrera son analyse et ses propositions sur les décisions à prendre pour les échéances de 2012.

« Le CEN invite les communistes à mener sans attendre ce débat. De nombreuses réunions sont d’ores et déjà prévues en ce sens. Le CEN appelle les communistes à débattre de la profondeur de la crise actuelle, du caractère inédit de la situation politique, des initiatives à prendre pour ouvrir une alternative crédible à gauche et des conditions nécessaires (objectifs politiques, programme, dispositif de campagne, cadre pour les législatives) à la présentation de candidatures communes du Front de gauche à ces échéances. Il invite les organisations du Parti à faire part à la direction nationale des éléments du débat des communistes, de comptes-rendus afin d’irriguer la réflexion du CN. »

C’était bien,

Mais hélas le même jour, le journal l’Humanité relate qu’une réunion de sommet s’est tenue entre les dirigeants des partis rassemblés dans le front de gauche et en donne la teneur qui est aux antipodes du texte de l’exécutif.

Ce lundi je reçois de ma fédération un courriel reprenant, l’annonce de Pierre Laurent qui confirme aux membres du CN ce qu’ils avaient appris par la presse, qu’effectivement une réunion du Front de gauche, tenue le jeudi 31 mars, a permis d’acter un premier document stratégique qui, dit Pierre Laurent, répond à nos exigences en matière d’orientation politique de notre rassemblement.

En fait ce document « stratégique » est l’indication que les secrétaires des partis PCF, PG, GU ont signé un texte qui fixe les termes d’un accord pour 2012.

Indépendamment du contenu de ce document, il reste qu’il est ratifié à la veille de la réunion du CN qui avait un objectif bien déterminé (texte adopté lors de sa séance du 7 janvier) :

« …Un conseil national se réunira les 8 et 9 avril qui tirera le bilan des élections cantonales, fera le point sur le travail engagé pour le programme populaire et partagé, et lancera, en connaissance de toutes les candidatures soumises à la discussion des communistes, la préparation de la conférence nationale. »

Ce CN devait donc fixer un mandat à la direction sur les objectifs que notre parti devait proposer à nos partenaires du FdG.

Or nous sommes devant un texte acté établi avec les autres partis politiques et où tout est déjà ficelé au sommet.

Le CN n’aura donc même pas à discuter du contenu. Indépendamment d’une analyse sur la situation, les pistes données sur les moyens économiques à mettre en œuvre pour des ruptures avec le capitalisme représentent 6 lignes du document sur 7 pages et sont un « copié collé » des propositions de JL Mélenchon : « Nous voulons une autre répartition des richesses pour qu’elle profite davantage au plus grand nombre. Il faut récupérer les 195 milliards qui sont partis des poches du travail vers ceux du capital ! Nous proposons l’instauration d’un salaire et d’un revenu maximum, et le SMIC à 1600 euros net ». Alors que cette première phrase issue tout droit du programme de JL Mélenchon est très précise, les moyens financiers de produire autrement font l’objet d’un développement vague :

Nous repenserons librement la création et l’utilisation de ces richesses pour construire de l’égalité, de la justice, de la solidarité, de l’emploi, de la formation et du bien être durable et partagé. L’argent sera orienté vers ces objectifs avec, à cette fin, la mise en place d’un pôle financier public.

Il est fait référence au « pôle financier » que revendique aussi le PS, mais rien sur les Fonds Régionaux pour l ‘Emploi, rien sur les pouvoirs avec des droits nouveaux décisionnels des salariés et des citoyens, rien sur les mesures nécessaires pour réorienter l’argent, rien sur l’Europe et la BCE.

Nous retrouvons dans ce texte les 5 axes du livre de Mélenchon et peu de choses de nos thèses pour le dépassement du système capitaliste. (Comme les avaient formulé l’économiste Denis Durant dans le journal Humanité, ou l’appel en faveur d’André Chassaigne, « pour un rassemblement sans effacement du PCF », soutien.chassaigne@gmail.com)

La direction du parti poursuit donc la mise en place d’un processus valorisant la candidature de JL Mélenchon. Elle met parallèlement sous le boisseau celle d’André Chassaigne et manœuvre pour contraindre le CN, puis les adhérents à se résoudre à son choix (la présence systématique de Marie Georges Buffet ou de Pierre Laurent aux côtés de JL Mélenchon en est l’illustration).

La direction ne dit rien de la teneur des comptes rendus de réunions de communistes sur le sujet.

Elle ne dit rien des réunions des secrétaires fédéraux où se sont exprimées de nombreuses critiques.

A bien des égards, cette façon de procéder ressemble aux méthodes du centralisme démocratique que nous avons abandonné, il y a des lustres.

Cette façon de faire dessaisi le Comité National qui est pourtant l’instance dirigeante, en le mettant en situation de se soumettre, sous le chantage au chaos et les risques d’éclatement du Front de gauche en cas de refus de la candidature Mélenchon (ne serait-ce pas reculer pour mieux sauter car qu’en sera-t-il si JL Mélenchon fait un score très faible ?).

(Notons au passage que jamais la question n’a été posée à ce dernier sur quelle serait son attitude en cas d’une autre proposition de candidature).

Ce choix déjà fait au sommet en faveur de Jean Luc Mélenchon, ne tient pas compte de l’évolution de l’opinion face à des comportements télévisuels assez problématiques et quelques fois dévastateurs pour le rassemblement que nous voulons construire. Peu sur le fond, tombant de manière systématique dans les pièges de la dispute inutile avec les journalistes.

Il en découle pour l’heure une chute constante dans les enquêtes d’opinion où il est passé de 7% il y a plusieurs semaines jusqu’à 4%, voir 3% dans la dernière vague d’enquêtes, après les cantonales qui ont donné un résultat proche des 10% aux candidats labellisés Front de Gauche.

Mélenchon est au niveau des 3,5 % de Robert Hue, encore un effort, il peut rejoindre les 1,93 % de Marie George Buffet ! [1]

En dépit des déclarations d’intentions et des flatteries sur l’intelligence des adhérents, la démarche en cours les réduit dans les faits au rôle de distributeurs de tracts et de colleurs d’affiche… et de banquier, car la question se pose : qui va payer cette campagne si JL Mélenchon est notre candidat et fait moins de 5% ?
Il n’est pas acquis que dans les circonstances très difficiles de cette élection, avec le vote utile qui va peser très fort, un autre candidat fasse un bon score. Mais les idées qu’il porterait pourraient permettre de faire avancer le débat de faire monter les exigences, de conforter tout ce qui est monté dans la lutte contre la réforme des retraites. Une telle campagne et les exigences partagées qui en résulteraient, tireraient d’une part le PS plus à gauche et d’autre part seraient valorisées dans la campagne des législatives et utiles aux luttes futures.

Les militants communistes peuvent encore rejeter cette façon de faire et exiger le respect de la démocratie. Ils doivent intervenir auprès des membres du CN pour qu’ils s’affranchissent du chantage au chaos qui ne manquera pas d’être brandi, toutes les candidatures doivent être discutées par les communistes à égalité et en connaissance de causes et les contenus sociaux et économiques transformateurs ne doivent pas être une affaire de plus petit commun dénominateur de sommet.

Le 4 Avril 2011
Jean Louis Cailloux

[1] (Notons que les mêmes enquêtes montrent une évolution du vote en faveur de Besancenot qui atteint entre 9 &11%).

http://lepcf.fr/L-accord-PCF-PG-deja-signe-pour

Messages

  • Sans doute certains diront que je fais de l’humour à bas prix, mais je ne peux m’empêcher lorsque je lis le nom de l’auteur de dire que son article est un "pavé dans la mare".

    Or cette plaisanterie douteuse je suis assez d’accord avec lui, et si j’étais adhérent PCF j’aurai l’impression que l’on est en train de me faire un petit dans le dos

  • Notons que les mêmes enquêtes montrent une évolution du vote en faveur de Besancenot qui atteint entre 9 &11%).

    Il serait temps camarade que tu quittes le sarcophage PCF, pour rejoindre les forces de l’avenir plébicités par les français , déjà 9 à 11 % d’entre eux.

    Carmela

  • Je ne connais pas l’auteur, mais je suppose qu’il s’agit d’une surprise feinte. Il est assez évident que tout ou presque est ficelé depuis longtemps...

    Chico

  • ah bon ?

    c’est vrai ?

    Des adhérents et/ou des membres du CN risqueraient être tenus à l’écart de transactions entre Laurent pas qu’ beau..et Mélanchon-Patou ?

    Ce serait pas de la méchantise ce que tu nous racontes ?

    Genre parano pour dénoncer du troc politicard ?

    C’est dégueulasse de laisser supposer ça !

    Pourquoi pas tant que t’y es, faire tienne les accusations du refoulé girondin chancognard qui prétend pouvoir citer le nom du restaurant parisien ou Laurent et Mélanchon"se répartirent les têtes de listes Front de gauch e aux Régionales( notamment en offrant à l’Aquitaine la tête du communiste Gilardi du Lot et Garonne)..moyennant quoi Mélanchon partirait en 2012 avec la tunique FDG..!

    Etant entendu qu’on amuserait la galerie avec du Chassaigne, cocu choisi, comme semblent enfin le comprendre ses copains du Puy de Dome, et lui même ?

    Du "programme partagé" FDG pour 2012 sans ratification préalable par le CN ?

    C’’est très nouveau...

    Dis moi stp :

    Il l’a appris comment, ton CN, pendant les EUROPEENES que Buffet venait de se convertir, en stupéfiant la Commission Economique du parti..à l’extravagante proposition ubuesque de"nationalisation immédiate de toutes les banques française"..

    Le temps d’un meeting, d’une Internationale , de larmes de vétérans et.... d’un article stupide, 3jours après, dans l’huma en essayant de rendre crédible un slogan "gauchisant ULTRA CON

    LE Hyaric sollicitant un brave"économiste" duPC..pour amortir un peu le ridicule de ce slogan de la Russie de1917., un os rouge sur lequel personne ne sait comment loger un peu de "chair" marxiste..en 201o.

    J’attends toujours que mesex amis Dimicoli et autreBoccara(s) daignent répondre à mes question fermes, polies et ..claires sur le contenu de cette nationalisation de soir de meeting !

    Une fois de plus, j’observe donc que BELLA CIAO relaie un article... qui vise à faire douter de ce que le PCF a entrepris comme combat(clandestin, certes, peu visible donc..) pour conduire une Révolution qu iva en surprendre plus d’un.

    Jean LUC le premier qui s’imagine faireune OPA sur un collectif de militants humanistes mais aveugles....

    Mélanchon, c’est Kérensky, t’as rien pigé !

    On se le baise, nous, les vrais cocos..

    Chutt..

    Laisse dir edes chancogneries du style :

    le PCFa eu des leaders.

    Il lui reste des dealers !

    Blague à part(façon de parler) :

    Beaucoup de copains encarts é me font penser au mec qui rentrerait chez lui, trouverait son meilleur copain à poil sur son épouse, laquelle hoqueterait en mini sanglots étouffés :
    "Encore, Marcel Encore".

    Sautant du lit, l’extrès récent coïteur d’épouse de camaros balancerait :

    " Gaston, , ouf..j’étais là.

    Elle e m’a appelé en pleine crise d’asthme parce que t’étais au foot..Je lui applique la méthode soviétique des années 56 qui remplace l ebouche à bouche , génant si t’as mangé une frottée à l’ail, par la pénétration du pénis qui apporte la délivrance des bronches de la malade beaucoup plus vite que la Vantoline.....Regarde..elle reprend déjà son souffle" !

    Et l’aut’ con de remercier en offrant son Cognac du Chateau Cotisation 1985

    Pardon, c’est très con.

    Guère davantage que les blagues de Cocus pécéiens..que nous narre Cailloux

     :)

    A.C
    ...
    qui se demande s’il va continuer à signer des commentaires sur un site qui semble prendre plaisir à faire croire qu’au PC, on serait passé de la dictature du prolétariat à la monarchie de la débandade.

  • Salut,

    Le problème n’est certes pas celui des sondages. C’est celui du programme poiltique à porter pour satisfaire les revendications populaires, reforger un espoir au sein de notre classe, réinstaller le socialisme comme un horizon possible et souhaitable à une échelle large.

    De ce point de vue, la déclaration programmatique du FdG est d’une rare indigence.
    Les expériences de gauche plurielle précédente nous ont montré depuis longtemps que les plus belles déclarations d’intention se dissolvent dans la contre-réforme sociale-libérale lorsqu’on s’acoquine avec ce courant politique. Mais là, pas de principe de précaution : une flopée de formules creuses, absconses, suffisamment bordées cependant pour ne pas injurier une éventuelle alliance avec le PS et EELV.

    Quid des renationalisations sous contrôle populaire de l’énergie, des communications, des transports… ?
    Quid de la réquisition des banques et assurances pour former le pôle public bancaire nécessaire aux investissements socialement et écologiquement utiles ?
    Quid de la mise en œuvre d’un processus constituant rompant avec la Ve république et les traités européens et renforçant le pouvoir populaire dans les entreprises, les communes… seul pouvoir à même de conduire les changements et de se confronter à la réaction .

    Ne pas formuler une politique de rupture, c’est se lier les mains d’avance alors que la probabilité d’un nouveau pic de crise est plus que probable et que les exigences du capital en sortiront démultipliés.

    Alors camarades, que répondez-vous à l’appel du NPA et à ses propositions pour engager la rupture avec le système en toute indépendance (forcément vis-à-vis du bloc PS/EELV) ?

    « Augmentation des salaires et des revenus afin de récupérer la part volée par les profits dans la répartition des richesses sont 300 euros nets pour tous et toutes, défendre l’échelle mobile des salaires , pas de revenus et de minima sociaux en dessous de 1500 euros nets. ,
      Annuler la dette qui au nord comme au sud étrangle les peuples
      Exproprier les banques et les compagnies financières et mettre à leur place un service public bancaire, et plus globalement priorité aux services publics
      Sortir du nucléaire et un moratoire immédiat sur la construction des nouveaux réacteurs ; adopter un plan de transition écologique contraignant et global pour modifier les modes de productions ou d’exploitations notamment en matière d’énergie, de transport, de production alimentaire, de logement
      Combattre le précariat et le chômage par une nouvelle RTT à 32 heures avec embauche proportionnelle obligatoire sans flexibilité, interdire les licenciements ; supprimer tous les emplois précaires et leur substituer un contrat unique et stable ; en finir avec les inégalités salariales entre les hommes et les femmes ; pour le droit à une retraite pleine et entière à 60 ans
      Combattre l’impérialisme en se prononçant contre toute intervention militaire occidentale, le retrait des troupes françaises d’Afghanistan et d’Afrique, la sortie de l’OTAN
      Une lutte inflexible contre le racisme : régularisation, droit de vote, égalité ; abrogation de toutes les lois sécuritaires et anti immigrés votées ces dernières années
      En finir avec les institutions antidémocratiques de la V° république en France et du Traité de Lisbonne en Europe. Pour un processus constituant permettant de faire trancher par la population l’ensemble de questions permettant de réorganiser la société sur de nouvelles bases : c’est-à-dire pas seulement l’organisation des pouvoirs mais aussi le droit des travailleurs, le droit des femmes, les services publics…Ce qui implique de favoriser toutes les formes d’auto-organisation, de démocratie active et directe, de prise en charge par la population de ses propres problèmes. »

    Pour combattre la crise et Le Pen, oui il faut un programme authentiquement anticapitaliste et une force politique hors et anti-système. Il faut se donner les moyens dans les luttes sociales, climatiques, politiques de montrer qu’un autre monde est possible en se battant bec et ongles et en gagnant ne serait-ce que l’acquis de ne pas avoir laissé faire. C’est le meilleur moyen d’affronter le Fukushima bis et ter et le tsunami financier qui nous guettent, élections ou pas.

    • Exproprier les banques et les compagnies financières et mettre à leur place un service public bancaire, et plus globalement priorité aux services publics

      Pourrais tu préciser ?

      Parce que si c’est en terme de"PROGRAMME "le plus radical que se juge la crédibilité d’une démarche COMMUNISTE, je peux t’en faire douze d’ici ce soir de plus "àgauche" que celui du NPA..!

       :)

      Je connais ta sincérité militante, et je lis tes interventions avec sympathie
      .
      Quentin, tu as lu la Constitution Soviétique ?

      je te jure c’était ce qu is’est fait depuis la Déclaration des Droitsde L’homme version 1794, ce qui est de plus démocratique, humaniste et révolutionnaire !

      TU connais la suite

      Je pourrais raconter telle ou telle réunion sur le Programme Commun.

      J’ai vu en face de moi un type du CERES rouge de colère parce que je m’opposais à du texte gauchisant de pure démagogie, sur la Finance..

      Jel’ai retrouvé des années plus tard face à moi, militantCGT...dans le triumvirat de direction de la plusgrande banque ..privatisée par Balladur !

      Tu connais aussi bien que moi cette impasse detout "PROGRAMME"..qui ne sa’ppuie pas sur le mouvement des masses dans la LDC !

      Alors tu crois vraiment qu’un laurent peut pas signer y compris l’urgence d’aller , en armes, prendre d’assaut la BCE ?
       :))

      Autogestion,COMMUNISME..

      Fini la programmatique aigüe.
      .
      Tu peux en croire quelq’un qui a contribué , avec cela, à laisser laclasse ouvrière sur les gradins..

      Alors qu’il faut qu’elle SOIT dans le MATCH..

      Cordialement, Camarade

      A.C

    • Salut Alain,

      Je pense avoir précisé à plusieurs passages dans mon post que l’intervention populaire était une condition sine qua non de toute avancée un tant soit peu progressiste. En effet,
      le plus beau des programmes a peu d’intérêt politique si les moyens de le mettre en œuvre ne sont pas dégagés. Mais c’est précisément le rôle des partis politiques se réclamant des travailleurs de poser des jalons et de réflexion et d’action.

      Si la période n’est pas porteuse pour des raisons sur lesquelles on peut discuter longuement, il n’en reste pas moins que notre responsabilité reste de défendre des mesures d’urgence seules à même d’affronter la machine sociale qui nous broie depuis 30 ans.

      Les camarades bien isolés de Kienthal et de Zimmerwald ont eu raison de défendre l’internationalisme de classe contre le patriotisme interclassiste. Ils ont eu raison de regrouper les quelques-uns (es) qui refusaient l’union sacrée. La rencontre de ces petits groupes avec le mouvement profond qui mobilise la classe ouvrière à partir de 1917 n’était pas inscrite dans le marbre, et pourtant…

      Nous sommes entrés dans une période historique nouvelle, celle d’un capitalisme omniprésent, pourrissant, aliénant y compris le cadre de la mise en œuvre de sa valorisation, à savoir la planète. Les centres de la lutte des classes sont aujourd’hui multiples, les territoires de cette lutte également. Et ces luttes sont d’une profondeur immense : c’est de notre survie qu’il s’agit.

      Eh bien après les vicissitudes de 45 ans de militantisme (JC, PCF, LCR, NPA), je ressens toujours l’impérieux besoin d’en être. Par respect pour la mémoire familiale, par rage contre l’abomination marchande, parce que l’humanité le vaut bien.

      Et pour finir, je uis bien requinqué car j’ai eu plaisir à être impliqué dans deux belles grèves dans mon secteur professionnel. Avec une belle victoire revendicative à la clef : 100 euros pour tous jusqu’à 3000 €.
      Y a pas à tortiller, même si nous connaissons les limites du gain immédiat (l’inflation le bouffera…), ça reste un immense plaisir de leur faire rendre gorge. Et ça permet d’expliquer qu’il faut le blocage de certains prix et l’échelle mobile des salaires sur les prix, et qu’il faut etc. Je ne connais pas mieux comme méthode.

      Hauts les coeurs camarades.

    • "C’est vrai çà, avec l’expérience on est moins con. Mais pour que, sur le terrain, çà soit de la boxe et pas du catch, il faut que l’enjeu soit à la hauteur, c’est la crédibilité du programme électoral du front popu qui a fait le front popu ! Reste à définir la "crédibilité", proposer le bon programme au bon moment, pas le plus gauchiste non, mais celui qui peut mobiliser le mieux....celui qui correspond au plus près à l’idée que les prolos, à un moment donné, se font du rapport des forces avec la bourgeoisie. Si la révolution est un art c’est celui-là !

    • C’est OK, la marche au communisme est une question d’organisation démocratique des travailleurs qui prend en main les entreprises, services et commerces.

      Faire le plus fumeux des programmes comme un catalogue, ça n’a pas une grande valeur.

      Les propositions revendicatives ou les roulements d’épaules autour des bourgeois qu’on va édenter n’ont de sens que si elles servent à renforcer des organisations démocratiques de travailleurs vers l’objectif d’un pouvoir concret, de l’auto-organisation à l’autogestion.

      Voilà pour les grands mots.

      Tout programme doit rechercher cela, pas partir de la logique réformiste : votez pour nous on va appliquer le bon programme...

      Ca ne signifie pas non plus qu’il faille crier en permanence pour l’auto-organisation (d’ailleurs un processus peut bien se combiner au travers de recompositions syndicales), mais la hausse et l’extension du niveau d’organisation démocratique des travailleurs me semble être le fond de la bataille communiste.

      un programme n’a aucune valeur sans ce fond qui le commande

    • Quentin a raison.
      Il faut avancer l’alternative de la révolution socialiste, comme le propose le NPA.

      Face à la crise, ne remettre en cause ni le système politique pourri,
      ni l’exploitation par le capital,
      ce serait faire le jeu du FN.

      C’est ce que fait le FdG, apprenti soricier,
      pour aller à la soupe avec le PS.

      Maintenant Alain a raison, l’important, c’est la dynamique populaire,
      la mobilisation, l’auto-organisation, la démocratie radicale,
      qui empêche la prise du pouvoir par un parti, quel qu’il soit.

      Il faut un parti pour la révolution, outil pour aider à démollir l’Etat capitaliste,
      pas un parti pour le pouvoir.

      Le seul pouvoir démocratique, c’est celui des travailleurs,
      qui s’organisent ou pas comme ils l’entendent, par d’un parti !

      Ce pouvoir d’Etat intéresse les éternels bureaucrates,
      qui ne parlent que de mettre les mains dans le cambouis, en fait le caviar,
      pas le NPA !

  • Patati patata, pendant que l’on crache sur les communistes, les salariés en prenent plein la geule !!!

    Assez de discours action !!!