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L’art contre l’entreprise et l’entreprenariat dit Lili-oto
par lili-oto artiste plasticien art contemporain
Publie le mercredi 12 février 2014 par lili-oto artiste plasticien art contemporain - Open-Publishing3 commentaires
L’art contemporain est contre l’entreprise et ce mode de l’entreprenariat ( ou l’entrepreneuriat ) ?
L’émergence de nouvelles alternatives artistiques ne peut pas s’inscrire ou se déployer sous cette gouvernance entrepreneuriale et cet univers de l’entreprise néolibérale et dogmatique. Aujourd’hui cet environnement économique est synonyme d’échecs, de désillusions, de chômage, de précarité, de pauvreté, d’inégalité, d’austérité, de mensonges, de tromperies, de propagande... Dans la culture et l’art contemporain, ce mode culturel entrepreneurial et industriel oblige les créateurs auteurs à se renier et à renoncer à leurs propres libertés d’expression et de création, un culte culturel du renoncement et de reniement…
Une controverse d’un artiste plasticien pour lancer une alerte dans l’art contemporain et dans la communauté artistique ?
En France tous les médias sans exception nous parlent en permanence de l’entrepreneuriat comme seul vecteur possible du redressement de l’économie avec comme sous Hollande de nouvelles mesures d’allègement de cotisations ou de prélèvements. Mais si nous observons le monde, les pays ont tous des politiques économiques légèrement différentes, certaines sont ultra libérales, d’autres moins libérales, d’autres sont protectionnistes, d’autres sont plongés dans l’austérité, d’autres ont un visage plus social et plus équitable, etc. Tous ces pays avec des registres économiques qui leurs sont propres, sont tous confrontés à une crise politique, à une crise économique, à un chômage plus ou moins important, à des inégalités de plus en plus inquiétantes aussi bien dans les pays avancés que dans les pays émergents. Donc ce n’est pas le monde de l’entreprise qui fera demain de nos jours des hommes radieux et heureux puisque cette crise elle est liée à la nature même de ce concept dogmatique et obtus entrepreneuriat, l’entreprise comme une entité économique cultuelle…
Alors le monde de l’entreprise et ce culte de l’entrepreneuriat comme facteur unique pour une lutte efficace contre la crise politique et économique, c’est du pipo ! Nous assistons bien à un échec global du sens imposé par cette pensée unilatérale formée par des attributs de entreprendre sous une emprise dogmatique.
Depuis trente ans les différents gouvernements de droite comme ceux issu du Parti Socialiste, comme leurs parlementaires, leurs sénateurs, leurs élus locaux ne cessent de soumettre la culture et ses acteurs aux règles de l’entreprise sous ce mode dogmatique de entrepreneuriat et de l’industrie culturelle soi-disant facteur ou vecteur d’emploi. C’est la culture en mode échec !
Les réalités : Le budget du ministère de la culture est en berne, les artistes plasticiens, interprètes, danseurs, réalisateurs, metteurs en scène, etc. sont plongés de plus en plus dans une exclusion s’exemplifiant au fil du temps. Les intermittents du spectacle sont à la peine pour trouver des cachets ou des contrats et leurs salaires ne cessent de baisser pendant que certains producteurs et certains comédiens, une toute petite minorité insignifiante dans la profession se gave bassement sans se préoccuper des revenus des techniciens et des autres comédiens, idem cher certains artistes plasticiens dans l’art contemporain… Grâce à une redistribution non équitable et injuste des revenus de la créativité artistique, des subventions et des aides publiques, la communauté artistique, soumise et servile au pouvoir économique et politique, plonge dans l’austérité. Le gouvernement de François Hollande et la ministre de la culture Aurélie Filippetti poursuivent la politique culturelle de Chirac et Sarkozy et maintiennent les choix culturels imposés par cette culture néolibérale débile, absconse et de ses prédations financières ou industrielles
Les nouvelles alternatives artistiques, les enjeux de la création contemporaine, la véritable créativité en art ne s’inscriront pas et ne se déploieront jamais dans cet univers de désillusions et d’échecs car en art toute forme d’émergence inédite est le fruit d’un déterminisme au-delà des enjeux économiques imposés par les pouvoirs. L’art est contre l’entreprise et l’entrepreneuriat, car l’art c’est le flux de la créativité artistique et non le porte parole du dogme. " Être artiste " fut une rupture avec le dogme religieux et le dogme absolutiste. Malgré une exclusion artistique cruelle en France fruit d’une pratique institutionnelle sectaire et clientéliste dans l’art contemporain, ce flux existe et survit même s’il ne trouve plus aucune visibilité dans l’espace public. Cette impossible visibilité dans cet espace public cadenassé est le prolongement d’une conception unilatérale d’un mode culturel sous « emprise ». La créativité artistique comme ces artistes auteurs créateurs sont bien les victimes d’une doctrine politique pauvre, obsolète qui est un frein à sa vitalité et à sa diffusion pourtant salutaire dans une civilisation et tonique pour sa population. L’évolution de l’art participe à l’évolution sociale et intellectuelle de l’individu et à l’immuabilité de ses propres libertés.
L’art est contre l’entreprise et ce concept d’entrepreneuriat, car la créativité artistique est antithétique à ce mode et registre économique. La perception de son flux créatif et de ses modes de représentation au sein de la société enfreignent ce genre économique pauvre désigné « entrepreneuriat » qui révèle un mode d’expression superficielle, socialement inconstant articulé autour d’un langage puéril et totalement infondé.
L’entrepreneuriat comme il est utilisé aujourd’hui dans notre société constitue le degré zéro de la narration économique, une narration aliénante qui ne peut pas libérer ses « sociétaires » contrairement à l’art. L’art est un formidable vecteur d’association, une association du sensible, une expérience sociétale « bipolaire » et informelle fédérant ponctuellement auteurs et regardants sans les confiner. L’entreprenariat est une figure économico-politique de la dissociation dans notre société, une société en crise car la « maitrise » n’est point s’emparer pour disloquer.
Nous sommes dans un mode culturel qui écrase les énergies artistiques car le parti socialiste n’a pas fait son job d’opposant politique sous la gouvernance de Chirac puis celle de Sarkozy. Nous sommes dans un mode culturel qui écrase la communauté artistique car le gouvernement Hollande et cette ministre de la culture Aurélie Filippetti forment le degré zéro de l’action culturelle et de son renouvellement. Ils ne peuvent pas apporter des solutions durables à la culture, car intellectuellement, ils en sont incapables ! Ce sont des conservateurs, ils sont vieux dans leurs têtes et dans leurs idées, ils représentent politiquement des arrières-mondes laminés, usés, ils n’ont pas l’âme de chercheur ou de créateur, à l’ingéniosité ou à la découverte !
Lili-oto artiste plasticien


huile dimensions : 116cm x 81cm
lien de son blog : http://www.lili-oto.com/
Messages
1. L’art contre l’entreprise et l’entreprenariat dit Lili-oto, 12 février 2014, 11:49, par 12345...
le véritable visage de l’humanité est celui de "l’origine du monde" de Courbet… Le véritable visage de l’entrepreneuriat est celui de l’urinoir de Marcel Duchamp signé R.Mutt : Ready Made Eut été car l’entreprise est univers glauque, mort car tout sauf social et humain…
1. L’art contre l’entreprise et l’entreprenariat dit Lili-oto, 12 février 2014, 12:19, par Mary L
J’hadère à 100%. car je refuse le 100% politiquement correct, le dictat de masse et la prolétarisation de toute forme d’Art (au sens marxiste du terme). Je relaye via f.b et mon blog. Mary L.
2. L’art contre l’entreprise et l’entreprenariat dit Lili-oto, 12 février 2014, 18:23
Je ne crois pas a l impossible visibilite de l art contemporain, au contraire on est submerge d expos remplie de creation d art contemporain.
C est ainsi qu on peut admirer trois planches de chantier jetees a terre et baptisees oeuvre d art.
L artiste contemporain disant :je suis artiste donc je fais toujours de l art.
Et sous n importe quel regime un urinoir reste un urinoir , rien a voir avec l entrepreunariat.