L’élection présidentielle

En finir avec l’élection du Président de la République au suffrage universel.

Il me semble que ce qui ressort clairement du marigot dans lequel on veut nous noyer depuis des mois et avec une accélération, sans précedent, depuis ce week end, appelle un constat ferme.

Depuis dimanche et le sondage fatidique, tout le monde ergote sur le "risque FN". Non pas qu’il n’existe pas et surtout dans la rue ou contre les piquets de gréve, mais il y a clairement une embrouille perçue par nombreux démocrates et républicains, ... voire des révolutionnaires.

On cherche à nous enfermer dans un "22 Avril 2002", à l’endroit ou à l’envers, dont le sens est, obligatoirement, de se mobiliser pour Sarkozy ou DSK, les candidats de l’oligarchie financière, les plus sérieux. Il n’y a pas à hésiter : pour éviter le FN, la droite se rassemblera derrière NS et la "gauche" derrière DSK ou autre Ségolène et je ne sais trop quoi encore.

Pourtant, l’essentiel est ailleurs. le bas fond politique que l’on atteint met en évidence que l’élection autour d’un homme (ou une femme), "sauveur suprême", n’a plus lieu d’être, a perdu toute crédibilité. S’il convient de mobiliser les salariés dans l’action (contre le racisme, les atteintes à la démocratie, le "plan de compétitivité" négateur des libertés et de la vie des peuples européens, etc), il faut déjouer le piège en arguant que l’enjeu se situe ailleurs et qu’il faut en finir avec l’élection présidentielle au "pseudo suffrage universel".

L’un des moyens, outre les mouvements à engager, vise à lier Présidentielle (car la loin constitutionnelle l’impose encore) avec les Législatives, en une seule élection. Peut on envisager de proposer dans ce cadre, une Assemblée Constituante ? C’est le rapport de forces et la conviction mise dans l’objetcif qui peuvent créer les conditions (qui ne sont pas réunies à ce jour). Mais le pourrissement du régime est tel que rien n’est impossible.