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L’entente obligée entre les deux cheminots de la CGT, Bernard Thibault et Didier Le Reste

Publie le vendredi 23 novembre 2007 par Open-Publishing
9 commentaires

de Rémi Barroux

Bernard Thibault et Didier Le Reste : la CGT présente deux cheminots en première ligne du conflit. "Complémentaires", comme ils se décrivent, mais animés d’intérêts différents. Ensemble à la manœuvre, ils cherchent à afficher une unité sans faille.

En contact régulier avec ses homologues des autres confédérations, avec le gouvernement et l’Elysée, le secrétaire général de la CGT doit faire la synthèse entre les syndicats très divers qui composent la maison cégétiste.

M. Le Reste, à la tête de l’importante fédération des cheminots, navigue au plus près des intérêts de sa base, coincé entre la radicalité de SUD-Rail et le réformisme de la CFDT.

"Nos missions ne sont pas les mêmes", résume Bernard Thibault. Et quand les intérêts divergent, les deux hommes s’expliquent. "Moi, je dois tenir compte de l’ensemble des paramètres ; Didier connaît mieux que moi aujourd’hui la situation de la profession, et quand on discute, ce n’est pas forcément un problème de désaccord", dit-il encore.

Quand la fédération des cheminots lance un appel à manifester le 18 octobre en défense des régimes spéciaux – "un peu trop tôt au goût de Thibault" raconte un responsable –, l’explication est sèche. "Nous avions aussi la mobilisation nationale du 13 octobre sur la pénibilité et je craignais que les cheminots, avec leur rendez-vous du 18, ne fassent l’impasse sur cette date", raconte M. Thibault. Mais tout s’est "corrigé par la suite". "Didier n’a pas à me demander l’autorisation pour organiser une journée d’action, d’autant plus si elle est unitaire", ajoute-t-il.

"PC, GUERRE DU RAIL…"

Les deux hommes ont des profils différents. "Bernard n’avait pas une grande culture communiste quand il a pris des responsabilités à la tête de la fédé des cheminots, explique René Mouriaux, spécialiste des syndicats. Didier Le Reste est un reflet de cette famille cheminote, marquée par le poids du PC, par la guerre du rail…" M. Le Reste affiche plus volontiers ses convictions politiques. Partisan du non à la constitution européenne en 2005, il s’est affronté à son secrétaire général et l’a mis en minorité. Cet épisode, douloureux pour M. Thibault, n’est pas oublié. Mais, comme le précise M. Thibault, "le vote était parfaitement clair et il n’est pas juste de le réduire à une confrontation Thibault-Le Reste".

Depuis, Didier Le Reste a animé la campagne du non, aux côtés du PCF et de la LCR ; son nom a circulé un temps comme possible candidat anti-libéral à la présidentielle. "La position de la CGT est plutôt d’éviter la confusion des responsabilités politiques et syndicales, rappelle M. Thibault. Mais ce n’est pas interdit." A ceux qui prêtent à M. Le Reste l’ambition de suivre l’itinéraire de M. Thibault et de devenir à son tour patron de la CGT, Bernard Thibault précise : "La succession n’est pas ouverte."

http://www.lemonde.fr/web/article/0...

Messages

  • Sur le coup du Référendum, Bernard Tibault n’a pas été à la hauteur...Il a d’ailleurs fait virer quelques nonistes du CCN de la CGT au dernier congrès, se dit il ...

    IlRosso...

    • Quand vous aurez fini d’aller chercher des "infos" dans l’immonde vous le direz !

      Quant est-ce que vous avez un débat sérieux ?on a autre chose à faire que de parler des fantasmes d’un journal devenu plus prés du faschisme que de l’objectivité,le directeur c’est Alain Minc ce grand "démocrate" buschien !

      Jean Claude Goujat

      PCF Landes

    • Thibault que je sache était bien pour ne pas appeler à voter non au tce.
      et c’est pas" le monde qui "le dit

      Damien

    • Comme quoi l’anti Thibault primaire mêne a tout surtout aux conneries.

      Thibault a voté non au référendum et d’une !

      La critique a portée sur le fait que le débat interne à la CGT sur ce sujet a été trop vérouillié et n’était pas terminé quand le CNN à pris la décision !

      Ton journal de merde prétend même que Le Reste veut le poste de SG du PCF.

      Sort de l’enfance Damien,ça fera des vacances à tous et cherche un peu ailleurs que dans des journaux pourris des arguments.

      Tu veux que ce soit un membre de la LCR qui soit SG de la CGT ?

      JCG

    • Mon cher camarade des Landes

      Je te ferai, sauf ton respect, quelques observations.

      La 1ère concerne le fond du débat dans le cadre du référendum sur le traité constitutionnel européen. Je pense que ta mémoire te fait un peu défaut. Pour t’aider un peu, voilà un extrait, entre autres, de l’Huma du 4/2/05 :

      Bernard Thibault parle de « rupture »

      Dans son intervention, Bernard Thibault a insisté : « Il ne fait aucun doute que le traité est libéral (…). Cela ne doit pas cependant nous conduire à ne pas avoir une appréciation lucide des différentes dimensions du traité (…). Nous avons écrit dans nos résolutions du congrès pour exiger que la charte des droits fondamentaux soit inscrite dans le traité. Et maintenant, nous ferions comme si cela n’était d’aucun effet ? » Les militants d’un rejet du traité ont mis en avant, comme l’Union départementale de Seine-Saint-Denis, que « cette charte ne crée aucune compétence ni tâche nouvelle à l’Union. Elle peut même carrément être mise à l’écart », ou « contredite par les dispositions de non-atteinte à la libre concurrence », selon la fédération des cheminots.

      Ce débat sur le fond s’est doublé d’un autre, puisque un certain nombre d’organisations ont explicitement demandé une prise de position concernant le vote au référendum. Bernard Thibault a longuement argumenté contre, lors de son intervention, rappelant « que la majorité des adhérents n’est membre d’aucun parti politique », qu’il « serait dangereux, pour l’avenir de la CGT, que nous soyons consciemment ou inconsciemment otages du débat politique », revendiquant que la « liberté de vote » soit « respectée dans les rangs et les expressions de la CGT ». Le secrétaire général est allé jusqu’à considérer que la position, ratifiée par 82 % de CCN, n’est pas conforme à ce que sont les adhérents. Parlant de « carences en matière de démocratie interne et de respect des règles de vie commune », il s’est exclamé : « Et que fait-on des 95 % qui n’ont encore rien dit, qui ne savent pas, comme beaucoup d’autres, de quoi il s’agit exactement, de ceux qui, prenant parfois leur courage à deux mains, ont laissé entendre qu’ils pourraient voter oui !

      En clair, je ne sais pas comment Bernard Thibault a voté, ça le regarde, mais à 3 mois du vote, le CCN qui se prononçait pour le Non, ça ne lui plaisait pas trop.

      2ème remarque : je ne connais pas d’anti-thibault. Ca ne veut rien dire. Ce que je connais, c’est le mépris ignoble des classes dirigeantes et de leurs représentants au pouvoir envers les gens qui travaillent, les salariés, ainsi qu’envers les étudiants et... bon je vais pas faire l’inventaire... La haine envers nous tous ou un seul d’entre nous, laissons là aux enfants de pétain au gouvernement du pays ou au gouvernement des entreprises. Comme ils disent...

      3ème remarque : un débat est un débat. pas une arène pour pittbulls menaçants. Seuls les arguments y ont un poids. Les invectives n’ont aucune valeur.

      4ème remarque. Ce qui frappe de plus en plus à notre porte, et de plus en plus fort. C’est la démocratie. Au sens réel du mot : pouvoir du peuple. Pas la démocratie au sens capitaliste : élisez-moi, je vous représenterai, mais celle que nous avons à inventer. Celle qui passe par l’expression permanente du plus grand nombre, qui la recherche, qui l’incite. Celle qui passe par des représentants à tous les niveaux strictement mandatés et contrôlés. Ce qui signifie l’écoute et la compréhension à l’égard des autres travailleurs, des étudiants, des retraités... enfin de tous ceux dont les exploiteurs vivent.

      Après le TCE, la présidentielle, et pendant le mouvement de novembre 2007, avec les positions des "SG" comme tu dis, ou des candidats dits de gauche, beaucoup, beaucoup de questions sont dans nos têtes. Laissons les s’exprimer. Et trouvons leur ensemble les réponses qui conviennent.

      Nous ne sommes forts que de nous mêmes.

      Jean-Claude Kagan

      militant communiste et CGT
      (mais bon, est-il vraiment nécessaire de le préciser ?)

    • Et alors, ne pas appeler a voter "non" signifie-t-il appeler a voter "oui" ? Attention aux sous-entendus, il faut tout dire pour être honnête.

      Daniel le cheminot

    • Il faut tout dire pour être honnête.

      Aurais-je été "malhonnête" dans mon argumentation ? Ou bien est-ce Thibault lui-même qui l’était en ne disant pas : je n’appelle pas à voter Oui ?

      Faut pas donner des noms d’oiseaux aux salariés qui débattent. Tu te rends compte qu’on est une toute petite, toute petite minorité ici ? Et que la plupart sont pas très loin de tes idées ! 55 % des gens ont voté NON !!! Des millions, des millions, des millions de gens étaient contre le CPE. Une majorité d’électeurs était peut être prête à voter pour la gauche à condition qu’elle fasse des propositions anti-capitalistes et non le même programme que celui de la droite.

      Et tous ces gens, tous ces gens, ils parlent pas comme toi. Ils pensent pas comme toi. Le SG de la CGT, ils en ont rien à cirer. Alors ces gens qui sont opposés à la loi inique du marché, il faut bien les fédérer ! Ca passe par savoir écouter, ça passe par savoir comprendre, ça passe par savoir prendre en compte.

      Et maintenant assez de noms d’oiseaux. On a du pain sur la planche. J’ai vraiment pas l’impression qu’on suit plus fort aujourd’hui qu’il y a 8 jours. Mais c’est peut-être à cause des salariés malhonnêtes...

      JCK

    • LE CE d’EDF serait il passé par là
      Le canard de cette semaine, citation de Sarko : " La direction nationale veut sortir du conflit, mais thibault n’arrive pas à s’imposer. La direction de la CGT est très préoccupée par l’affaire du comité d’entreprise d’EDF, une vraie bombre atomique".

    • jean claude,tu as totalement raison.
      l’ennemi est bien le capital dans les entreprise et aussi dans la politique de l’europe.
      Ne pas vouloir appeler a voter non était bien une aide à la droite .
      et devant le vote du CCN ,la simple honneteté militante aurait été de démissionner et surtout pas d’insulter les camarades partisants du NON
      se faire toujours traité de suppot des patrons parcqu’on critique une ligne de plus en plus inssuportable ça commence à bien faire.

      Je ne veux pas de lcr,lo,ou pcf à la place de thibault ,je veux que le ligne politique de la cgt soit d’etre en opposition à sarko ,hore qu’en j’entends ou lis Thibault dire qu’il n’est pas en opposition,je m’aperçois que la ligne social démocrate est à la tête de la cgt.
      et c’est pas parceque 53 % de français on voté a droite qu’il faut faire de la collaboartion de classe

      Damien