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L’héritier, l’électricien et le communisme.

Publie le jeudi 2 décembre 2010 par Open-Publishing
12 commentaires

Alors comme ça, l’électricien qui dispose de 271 œuvres de Picasso ne peut être qu’un voleur. C’est d’ailleurs ce que dit l’héritier du peintre.

Haro sur l’électricien ! Haro sur le prolo !

Comment ça, Picasso aurait eu un ami pareil ? Et il lui aurait légué, comme ça, 271 tableaux ?

Il fallait voir ce soir le sourire goguenard de Denisot, ce journaliste aimé par Sarkozy, face à une telle hypothèse. Au Grand journal, il a fait une remarque du genre : "Ben dis donc, quel ami ce Picasso !"

Et pourtant. Pourquoi pas ?

Nos ignorants de la Sarkozye semblent avoir oublié ce que fut le XXème siècle. Ou plutôt si, ils le savent : le XXème siècle fut celui des camps (Goulag = Auschwitz, Staline = Hitler, Lutte des classes = extermination,...) et de l’horrible passion du réel (que détestent les disciples de Furet et de Corcuff)...

Choses à oublier pour qu’enfin, tout roule à nouveau et que fleurissent non plus cent fleurs mais les profits du capital mondialisé !

Mais voilà, l’épisode qui nous occupe sonne comme un retour du refoulé. C’est que Pablo Picasso, qui avait déclaré qu’il adhérait au Parti communiste "comme on boit à la fontaine", fut un camarade, un artiste engagé dans la cause du prolétariat mondial. Pire, il ne fut pas le seul. Qu’avec le sien résonnent les noms de Brecht, Neruda, Nazim Hikmet, Césaire, Aragon, Jacques Roumain, Fernand Léger et Antoine Vitez !

C’est que nos gueux du capital contemporain ont oublié qu’au siècle dernier - et quoi qu’on puisse en penser par ailleurs -, il y eut LE Parti, celui des réprouvés, des humbles, des prolétaires et des paysans pauvres alliés aux intellectuels et aux artistes. Leur idée ? L’élitisme pour tous, selon la formule d’Antoine Vitez.

Certes, la morosité capitaliste de notre époque nous fait oublier cela.

Les visages des gens du peuple, radieux et sagaces, des films de Renoir ou de Pasolini, les ouvriers peints par Léger et aimés par Rimbaud. Mais tout cela fut, têtu.

Alors quoi ? Quel rapport avec les 271 œuvres que Picasso lui-même aurait déposées chez ce pauvre électricien ?

Après tout, que cela décoiffe ou non l’héritier du maître (A bas l’héritage, vraiment !), le communiste Picasso peut très bien avoir légué ces œuvres à un électricien dont, comme son ami trop tôt disparu Apollinaire, il admirait le travail. Ce don serait donc la matérialisation, somme toute, d’une véritable alliance communiste et d’une politique révolutionnaire en acte. Par ce don, c’est la division du travail qui se voit rejetée !

Quoi ? Impossible ? Impensable ?

Eh bien soit... Que votre époque périsse, et au plus vite, marchands, héritiers et journalistes dans l’air du temps !

Fin de citation ----------------

Tiré de :

http://sanseprendrelechou.forumactif.com/index.htm

Oui, je devine ! On me dira que j’ai été chercher ça sur mon "bistro" ou un communiste plein d’admiration pour Garaudy vient s’encanailler (because ya aussi là C@n@ille qui traine au comptoir) , que ça sent un peu sa nostalgie "stal"..

Mais , pardonnez moi :

En ces temps pourris ou l"’élite "c’est l’économisme formaté à la pensée unique, celui qui rabâche que "nous" avons vécu au dessus de "nos "moyens, que "nous" avons endetté nos enfants, pourrissant la planête de nos jouissances égoîstes,, qu’ il est temps de"payer nos crimes"... en ces temps ou le "prime time" nous chie chaque soir sur TV Béton sa "culture" , véritable dépénalisation de drogue dure des dealers du CAC 40,....moi je trouve qu’un peu de Picasso, de prolo et de communisme fut -ce en référence au PC.., ça me fait du bien, na !....

Si ça vous dérange, faut l’dire !!

 :))))).

AC

Messages

  • Pas du tout, nous vivons le temps des charognards et ces "héritiers" qui ont vendu le nom de Picasso à la firme dont les propriétaires furent sympathisants dans les années 30, du Fascisme et du Nazisme, en sont.

  • Un des 10 articles du programme de Marx dans son Manifeste : Abolition de l’héritage !

  • ouais moi aussi ça m’a braqué de voir les hypers bobos dire en quelque sorte qu’il soit impensable que Pablo et sa belette se soient mésallié à ce point avec le commun, au point de filer des "papiers", des croutes et des toiles à un simple électricien....

    Comme dirait l’autre, Avida Dollars a eu beaucoup d’enfants et, comme le coucou, il a saturé tous les nids et les berceaux des rejetons des sur-réalistes...

    les artistes de l’héritage ont remplacé les artistes révolutionnaires...

    le capital, la rente de ceux qui se sont donnés la peine de naitre, galope avec arrogance dans les rues des petites lucarnes.

    bien, une simple histoire de faits divers instruit beaucoup sur les hommes et les femmes, dans des rapports de classe, bien au delà de la question de savoir si une personne a fait une petite dérivation ou pas du plus prolifique des artistes du XXeme siècle.

    Picasso, ce stakhanoviste de l’art, cette fontaine permanente de la créativité, suscite une énorme bataille pour rafler tout des derniers os à ronger de sa production de richesses.

    Ah bien sur il s’est aussi occupé de l’oseille, Picasso, mais bon...

    A ce niveau là, le malingre venu récupérer quelques os pour aller les enterrer plus loin pour les longs mois d’hiver est forcement un nuisible venant contrecarrer une exploitation rationnelle de l’héritage.

    à bas l’héritage !

  • oh que oui

    d’ailleurs, en dehors des périodes de grève ou de catstrophes ( genre tempete ou chute de neige pour les électriciens d’EDF par exemple ) les élites "pensent" que les prolos ça n’existent plus

    alors qu’un peintre ait pu donner des oeuvres ..............

    délit de sale gueule de classe.

    derrière les sourires et les amabilités , perce la haine de classe

    • D’autant que si y avait eu un vrai "rat" le mec aurait pu sans peine aller les vendre à l’étranger aux gros salopards de Wall-Street ou de Kyoto sans que personne ne bouge le petit doigt.

      Ils leur ont fourgué des châteaux entiers, alors quelques tableaux et gravures... Bof !

      Ce qui est vrai c’est que les temps que nous vivons ne laissent aucune place à la naïvete ,fusse-t’elle prolétariennnement sincère.

      Et Picasso comme bien d’autres électriciens n’y avaient pas pensé.

      C’est d’ailleurs tout à leur honneur. Y a que des pourris qui pouvaient imaginer tout ça.

      G.L.

  • Putain ! Ca fait plaisir de lire ça. Et c’est pas stal du tout. Eh oui, nos Neruda, Aragon, Picasso et bien d’autres. Mikis Theodorakis, les Quilapayun, et tout ce XXème siècle qui leva le poing en tutoyant les étoiles. Et encore Eluard et tous ceux que j’oublie qui nous ont fait grandir, vivre et espérer. Qui ont fait qu’on trouvait beaux les matins sales, les murs gris des usines, les prolos à vélo et l’Huma Dimanche aux coins des rues en chantant Ferrat...

    Elle reviendra "ma/notre France" en jouant à Gavroche...

  • le camarade picasso a fait aussi plusieurs dons au parti communiste, a ses amis poetes,artistes etc..
    n’oublions pas gernica ! alors qu’un officier ss lui demanda " c’est vous qui avait cela ?"
    picasso repondit NON, c’est vous !

  • Tous ces journaleux sont des collabos et des révisionistes , ils "oublient" que PICASSO était communiste et que si effectivement il gagnait beaucoup d argent ( pas au début de sa carrière ou il a connu la misère ) il en donnait aussi beaucoup et ne vivait pas comme un nabab , consacrant l éssentiel de son temps à son art .
    Alors il n y a rien d étonnant qu il ait pu donner certaines de ces oeuvres à cet électricien , de nombreux habitants de la région de VALLAURIS ET D ANTIBES pourraient témoigner qu il lui arrivait fréquemment de griffonner sur la nappe du bistro et d en faire cadeau à l un de ses amis , et ceci n est pas une légende mais la réalité conforme au personnage . Mais ces journalistes pourris par le fric ne peuvent pas imaginer un seul instant que la générosité puisse exister chez un grand artiste humaniste comme PICASSO .