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L’homme devient ce qu’il mange
par Jean-Yves Peillard
Publie le vendredi 24 mai 2013 par Jean-Yves Peillard - Open-Publishing"Der Mensch ist was er isst"
L’homme devient ce qu’il mange. S’il mange des clones il devient clone. S’il mange de la merde il devient de la merde.
Dans cet enfumage permanent, ne s’investissent que ceux qui peuvent et qui ne sont pas encore lessivés par toute cette machinerie. L’important est de tenir ce relais qui tient depuis la nuit des temps. Vous connaissez sûrement la chansonnette : "Ami si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place" ; Si un tombe d’autres reprennent. Avec des bénévoles phénoménales. On y retourne à cet "univers du procès", ce grand théâtre une énième fois pour interpeller la justice et pour une énième fois prendre la population à témoin ; nous sommes hors la loi pour faire "jurisprudence", pour faire des lois contre le brevetage du vivant, des lois contre les trust qui contrôlent les Etats, des lois contre la prévarication l’accaparement des terres, des lois pour le respect du vivant, les semences libres etc. Nous sommes hors la loi pour exiger des lois du peuple par le peuple pour le peuple etc.
- Au Trocadéro contre Monsanto et son monde samedi 25 mai 2013 http://www.combat-monsanto.org/spip.php?article1011
et ailleurs : http://www.infoogm.qc.ca/2013/05/08/marche-mondiale-contre-monsanto-le-25-mai-2013/
- à Wetteren le 28 Mai ( suite de cet hiver http://bellaciao.org/fr/spip.php?article132597) il y aura de la bière et des frites à faire pisser et roter le grand Jacques sur la justice infidèle. et on arrosera la venue auprès de lui du peintre grec à la grande valse à mille temps des poètes disparus.
- à Colmar le 4 et 5 Juillet http://www.soutiencolmar.onlc.fr/
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article132683
etc.
Il s’agit bien de Monsanto et son monde, du nucléaire et son monde. C’est le même monde et il est à déconstruire. "Il faut savoir déconstruire pour reconstruire" (Jean Klépal)
Et le monde s’enZADera.
Message de FLM le Belge :
Subject : CP : Procès des pommes de terre : le FLM et la société civile débattent des OGM et de l’avenir de notre alimentation
To :
Mouvement de libération des champ
www.fieldliberation.org
field.liberation zDL gmail.org
zDL patatistas
Tel : 0485 48 75 75
Invitation à la presse
Procès des pommes de terre : le Mouvement de libération des champs et la société civile débattent des OGM et de l’avenir de notre alimentation
(Bruxelles - 23 mai 2013) Le mardi 28 mai 2013, le procès des onze activistes anti-OGM est ré-ouvert à Termonde.Le 12 février de cette année, ces manifestants ont été condamnés pour « bande de malfaiteurs », avec des peines de prison de six mois de probation à huit mois effectif mais aussi à payer des dommages et une amende.
Les militants pour une agriculture durable soutiennent que leur action était souhaitable et nécessaire. Ils ont réussi à atteindre leur objectif politique, à savoir lancer un débat public approfondi sur le système alimentaire que nous voulons et le rôle de la recherche publique dans ce domaine.
Le choix des OGM nous concerne tous. La concentration du pouvoir dans le secteur des semences est directement associée à l’imbrication de la recherche agro-industrie et de la recherche publique.
Après que le tribunal ait refusé d’entendre l’argument de la « nécessité de l’action » au cours du procès précédent, des scientifiques critiques, des agriculteurs, des libérateurs de champs et des citoyen(ne)s ont décidé d’organiser eux-mêmes le débat. Durant le procès, se tiendront successivement une ‘PubliekeExpertisePublique’ et des tables rondes.
Après un échauffement ludique, divers experts aux côtés d’autres participants lanceront un vrai débat sur les OGM. Jusqu’à présent, nos leaders politiques tels que le ministre Peeters1 (agriculture) et le ministre Lieten2 (innovation) ont tout fait pour éviter d’ouvrir un débat de fond.
L’expertise conjointe qui sera présente à Termonde, sera bien plus pertinente que la promotion sans discernement, qu’a fait la politique à propos des OGM.
En fin d’après-midi, les accusé(e)s et leurs avocats seront disponibles, devant le tribunal, pour répondre aux questions de la presse et du public.
PROGRAMME
– 9 h : Réception de la presse et du public avec petit-déjeuner et animations (y compris une bourse d’échange de pommes de terre).
Possibilité d’entrevues avec Anne Teresa De Keersmaeker (chorégraphe), Bart Staes (MEP pour les verts), Jan Nolf (observateur justice), Kurt Sannen (Président Bioforum), plusieurs des 91 autres comparants volontaires.
– 9h30 : Briefing
– 10h : démarrage du procès à la Cour (Justitieplein 1). Les journalistes sont les bienvenus à l’intérieur.
– 10h30 : ‘PubliekeExpertisePublique’ (Het Vaderland, Grote Markt 16)
– 10h35 : Film sur le procès, les faits et les débats
– 10h40 : Théâtre
– 11h00 : Témoins de Wetteren sur les OGM (David Sanchez CorporateEuropeObservatory), l’agro-écologie (Kurt Sannen, président Bioforum et agriculteur), la recherche publique (Pieter Van Den Broeck (chercheur KUL), la désobéissance civile (Vredesactie)
– 11h50 : Débat ouvert sur les sujets précédents
– 13h : Déjeuner
– 14h : Tables rondes. Débats entre experts et sympathisants à propos des alternatives au modèle insoutenable et injuste de l’agriculture industrielle. Examen au sujet de l’indépendance de la recherche scientifique et du droit d’agir.
– 17h : Fin
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“Le Grand Echange de patates”
Contexte de l’action
Les inculpé(e)s dans ce procès des pommes de terre ont participé à une action de désobéissance civile afin de mettre en évidence un phénomène de société.
Le 29 mai 2011, environ 400 de militant(e)s ont remplacé quelques pommes de terre génétiquement modifiées du champ d’essai de Wetteren par des variétés conventionnelles et biologiques reconnues pour leurs résistances naturelles au Mildiou. Par cette action, ils veulent dénoncer la politique mise en place pour faire accepter les organismes génétiquement modifiés alors qu’ils sont insuffisamment testés tant au niveau sanitaire qu’environnemental.
Au travers de cette action, ils s’opposent également à la privatisation et à la monopolisation progressive des variétés végétales, dues au brevetage, qui donnent le pouvoir à quelques opérateurs de s’approprier le marché des semences et de contrôler la production alimentaire.
Depuis des années des citoyen(ne)s et organisations luttent pour l’ouverture d’un débat démocratique sur l’introduction des cultures génétiquement modifiées. Des organisations environnementales et agricoles tel que les Amis de la Terre, Greenpeace ou Bioforum font du zèle pour faciliter une agriculture plus juste et durable. Celles-ci soulignent que les OGM n’en font pas parti. Elles se sont opposées à l’autorisation du champ de patates qu’elles définissaient comme inutile et non désiré. En outre elles ont souligné les conséquences environnementales négatives de cet essai.
Trois experts du conseil de biosécurité ont donné un avis négatif pour cet essai. Ils ont insisté sur le fait qu’il y a des risques environnementaux liés à l’essai en champ, que ce dossier ne comporte aucunes valeurs scientifiques. En août 2012, le tribunal de Gand a jugé que l’autorisation de l’essai était illégal suite au manque de motivations de la part des ministres compétents pour n’avoir pas tenu compte des oppositions publics, ni des avis quoique minoritaires des experts du conseil de biosécurité.
L’action a eu lieu après qu’aucune autre forme d’expression d’opinion n’ai été prise en compte et entendue. Les problèmes structurels dans l’agriculture et les conséquences de l’application des organismes génétiquement modifiés restent systématiquement sous-exposés. Le débat public sur le fond de la question est esquivé.
Le procès
Suite à une citation directe du parquet et la présentation du consortium en tant que partie civile, les instituts menant l’essai ont donc choisi d’amener le débat devant le tribunal.
La défense du groupe de militants faisait appel à des témoins experts, des déclarations vidéo de scientifiques et un vidéo-compte rendu de l’action. Ces témoignages sont nécessaires afin de démontrer que l’action s’inscrit dans le droit de liberté d’expression et qu’elle était nécessaire pour garantir le principe de précaution.
En effet, les motivations de l’action de Wetteren étaient la protection de l’environnement, de la santé publique et de l’agriculture paysanne.
Sans option de discussions, les juges ont rejeté les témoins et les témoignages vidéo qui étaient appelés par les accusé(e)s afin non seulement d’argumenter leur défense, mais de justifier le lien avec leurs présences devant ce tribunal. Ces témoignages visaient à souligner le caractère politique de l’action. Ainsi, les juges ont violé le droit de défense des inculpé(e)s et la possibilité de contester l’application des OGM dans l’agriculture et l’alimentation.
Les juges ont également rejeté la demande de plus de 90 comparant(e)s volontaires d’être jugé(e)s au même titre que les inculpé(e)s. Les comparant(e)s volontaires expriment l’avis de beaucoup qui n’acceptent pas la criminalisation de l’action politique pour qu’une autre agriculture soit possible.
Le message pour le monde politique, les médias, le monde académique et les pouvoirs judiciaires est clair :
Nous, et beaucoup de gens avec nous, persisterons dans la lutte pour une agriculture juste, accessible à tous, durable et sans OGM. Et ce mouvement n’est qu’en train de s’accroître...
Criminaliser les actions contre les OGM ne mettra pas fin au débat, cela ne fera que le nourrir.