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L’hydroélectricité, voici un secteur qui va bien !

par MickaTorre

Publie le jeudi 6 mars 2014 par MickaTorre - Open-Publishing
3 commentaires

Dans la marasme économique actuel, certains secteurs arrivent à tirer leur épingle du jeu. Ainsi, la filière hydroélectrique, largement méconnue, a battu en 2013 des records de production. EDF a en effet annoncé que la production hydraulique avait progressé de 23% en 2013 jusqu’à atteindre 42,6 TWh contre 34 TWh en 2012. Et si l’on croyait à nouveau aux barrages ?

En 2013, la pluie n’a pas fait que des malheureux. La pluviométrie élevée a permis à EDF de battre des records de production d’électricité d’origine hydroélectrique. Le groupe d’Henri Proglio a pu ainsi largement compenser le léger recul de production nucléaire.

Les centrales ont produit 403,7 TWh en 2013, tandis que l’électricien français tablait sur 405 TWh au moins. Cependant, EDF compte produire entre 410 et 415 TWh grâce au nucléaire l’an prochain en améliorant la gestion des arrêts pour maintenance de ses réacteurs.

Cependant, l’hydroélectricité pourrait jouer un rôle plus important à l’avenir dans le mix énergétique français. En effet, d’après un rapport sur le potentiel hydroélectrique de la France remis au Ministre de l’Ecologie par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), la Direction de l’eau et de la biodiversité (DEB), les Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) et les producteurs réunis au sein de l’Union française de l’électricité (UFE) qui ont travaillé conjointement, le potentiel de production des sites hydroélectriques inexploités pourrait atteindre 3.350 MW pour une production de 12 TWh par an.

Il faudra néanmoins contourner l’opposition des associations écologistes. France Nature Environnement (FNE) par exemple estime, par l’intermédiaire de son président, que "ce ne sont pas les quelques terra-watt/heure que certains pensent gagnables, au détriment de l’environnement, qui nous sortiront de l’impasse de la crise énergétique." Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Messages

  • Nous sommes avertis, L’électricité réglementée va prendre 11% dans les deux ans (à comparer avec les 2% que les salaires et pension prendraient s’ils suivaient le coût de la vie). Pourquoi cette situation, inédite depuis la nationalisation d’EDF (1946) ? Et ce alors que 2012 a été une année faste pour EDF, hiver particulièrement long et pluvieux, (+ 25% de production hydroélectrique à coût quasi nul) ! Avec, à la clef, un bénéfice net de plus de 2,9 milliards d’euros.

    On nous dit qu’il faut provisionner 55 milliards pour, après Fukushima, pour sécuriser le parc nucléaire, en fait il s’agit surtout de prolonger de 20 ans la durée de vie de nos 59 réacteurs. Et aussi de conforter les marges que les autres opérateurs veulent dégager sur les 25% d’électricité produite par ces centrales EDF, qui s’ajoute à la privatisation progressive des centrales hydroélectrique, financées par tous les consommateurs français, que la loi Nome (merci Bruxelles), leur brade.

    Et aussi parceque Electricité de France est en train de devenir, sous Hollande, comme sous Sarko, « la Françàise de l’Electricité » c’est à dire une multinationale qui financera les opérations ponctuelles de dumping à l’étranger avec les super-profits dégagés en France. Comme Véolia dans l’eau, Total (la Française des Pétroles..), France Télécom..etc Le tout en payant un minimum d’impôts en France !

    Voilà la face cachée de la valse des tarif EDF ! En attendant l’installation, sur le kwh de taxes comparables à celles qui sévissent sur les carburants.....

    • Tou-à-fait d’accord !
      On pourrait en remettre une couche avec les éoliennes exclusivement privées qui ne produisent de l’électricité que s’il y a du vent et non pas quand la demande est forte, mais à qui EDF est obligée par décret d’acheter toute la production, même si elle n’en a pas besoin, à un tarif supérieur à son propre prix de vente.
      C’est ça la prise de risque des investisseurs !!! Ce courage qui justifie un enrichissement que les salariés ne mériteraient pas puisqu’ils bénéficieraient d’une protection qualifiée d’état-providence par le gourous économistes de la pensée unique.

  • 25-30 euros le Mw en sortie de barrage contre 45-50 voire plus pour le nuke.
    C’est pour ça qu’ils se bousculent au portillon pour racheter les concessions des barrages qui sont arrivées à échéance. La loi NOME fait obligation de les mettre aux enchères mais à force d’en parler, certains s’aperçoivent qu’il y a un tour de passe-passe à la clef et commencent à cogiter.