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L’odeur de sang dans la nuit gabonaise

par S.Verone

Publie le vendredi 2 septembre 2016 par S.Verone - Open-Publishing
2 commentaires

...La terreur s’empare du Gabon depuis le 31 août. Ce temps des dictatures extrêmes que certains, à tort ou à raison, croyaient révolu, ce temps est toujours là. Un président sortant perd et maquille les résultats. De façon grotesque, tellement grotesque qu’on en rirait. Mais devant tant de morts, les morts de ceux et celles qui ne supportent pas cette mascarade, ce mépris, peut-on rire ? Peut-on rire de la colère des hommes, des femmes qui font face aux forces de l’ordre pour dire non à la dictature ?

On pense aux tam-tams du cinéaste Philippe Mory, mort l’an dernier, ces tam-tams qui se taisent, dans la nuit noire du sang et de la douleur des hommes.

Nous vient à l’esprit ce passage ’prophétique’ du roman ’Notre frère et ami le caméléon’ du gabonais Léonard Makosso-Akendengué :

’Maître Gédéon, c’est tout de même incroyable. Avant le procès, grands et petits rentraient en palabres mais chacun faisait de gros efforts pour que la palabre ne se transforme pas en guerre civile. Que s’est-il passé ?’

On assiste effaré, inquiet, en colère, révolté, ahuri, ce qui se passe. On pense aux vers du troubadour Pierre Akendengué, échos dans nos esprits : ’Tout peuple est considérable’.

Notre soutien au peuple gabonais, non il n’est pas seul, il suscite le respect, l’admiration, par la force, la vigueur, l’envie éperdue de dignité de sa société civile. La communauté internationale réagit enfin, les médias du monde entier. Comment cela cessera t-il ? Nous l’ignorons. Mais les révolutions ne se font jamais sans larmes, sans douleurs. Mais il est hors de question de passer sous silence ce peuple gabonais qui donne l’exemple, il est hors de question de le laisser entièrement seul face à son destin. Moralement, il faut le soutenir.

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Messages

  • Il est vrai que celà ressemble plus à une rivalité entre clan Bongo et ex-clan Bongo qu’à une vraie opposition démocratique. Le peuple mérite du changement, mais se faire tuer pour remplacer une mafia par une autre ? Quand j’ai vu Borgi le mafieux à la télé défendre Jean PING, je me suis dit tiens la Françafrique change de cheval ? Ali Bongo a fâché la France en donnant des contrats aux Chinois ? Pas clair tout ça.

    • "Il n’y a plus "gabonnais" au numéro que vous avez demandé"...

      Jean Yanne.

      Et pendant ce temps Bolloré et la Françafrique, (Ceux que les Français élisent régulièrement par défaut), continuent à encaisser le prix du sang et des larmes...

      Et ceux qui les ont élus à sucer les miettes, (Et le reste), sous la table.

      G.L.