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L’offensive réformiste dans la CGT : le Comité d’union syndicaliste (1909-1910)
par Monde-nouveau.net
Publie le samedi 2 janvier 2016 par Monde-nouveau.net - Open-Publishing1 commentaire
par Monde-nouveau.net
Parler de « CGT syndicaliste révolutionnaire » est une formule de style qui ne
correspond pas à la réalité, dans la mesure où un courant réformiste puissant
existait dans la Confédération qui s’évertua constamment à contrer l’orientation
révolutionnaire d’une direction confédérale effectivement constituée de
syndicalistes révolutionnaires et d’anarchistes, mais dont la position était
constamment menacée.
Après huit ans de mandat comme Secrétaire général de la Confédération,
Victor Griffuelhes quitte ses fonctions en février 1909 à la suite d’une crise aux
causes multiples, parmi lesquelles une série de grèves soldées par des échecs, un
sérieux questionnement sur la stratégie et la tactique de la CGT, mais aussi les
manoeuvres du courant réformiste visant à déstabiliter la direction de
l’organisation, avec la complicité du gouvernement.
Jouhaux est remplacé le 24 février 1909 par Louis Niel, un modéré, à une
voix de majorité face au syndicaliste révolutionnaire Nicolet. La position de Niel
était très précaire et il ne put résister à l’opposition farouche des syndicalistes
révolutionnaires et des anarchistes qui lui rendirent la tâche difficile, et il
abandonna son poste le 26 mai. Ce n’est que presque deux mois plus tard, le 12
juillet, qu’un nouveau Secrétaire général fut désigné : Léon Jouhaux.
Messages
1. L’offensive réformiste dans la CGT : le Comité d’union syndicaliste (1909-1910), 2 janvier 2016, 11:45
lire entr’autre le livre de Guillaume Davranches qui retrace cette période et les conflits internes au syndicalisme et au mouvement révolutionnaire avant guerre :" trop jeunes pour mourir". excellent bouquin !