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LA HAINE DE L’OCCIDENT

par Ernest London

Publie le dimanche 2 juillet 2017 par Ernest London - Open-Publishing
2 commentaires

Depuis plus de cinq cents ans, les Occidentaux dominent la planète. L’actuel ordre économique du monde imposé par les oligarchies du capital financier occidental est le produit des systèmes d’oppression antérieurs, notamment de la traite et de l’exploitation coloniale. Le Sud regarde comme un schizophrène cet Occident dont la pratique dément constamment les valeurs qu’il proclame. Jean Ziegler cherche à comprendre l’hostilité suscitée par l’arrogance des pays du Nord, à localiser les racines de cette haine pour construire une société planétaire réconciliée, juste, respectueuse des identités, des mémoires et du droit à la vie de chacun.
(...)
Ses analyses sont toujours aussi pertinentes. Au-delà des grandes lignes qui pourront sonner comme des lieux-communs pour certains, beaucoup de ses exemples sont particulièrement intéressants.

Article complet sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451 : http://bibliothequefahrenheit.blogspot.fr/2017/07/la-haine-de-loccident.html#more

LA HAINE DE L’OCCIDENT
Jean Ziegler
304 pages – 20,30 euros.
Éditions du Seuil – Paris – octobre 2008

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Messages

  • "Depuis plus de cinq cents ans, les Occidentaux dominent la planète. L’actuel ordre économique du monde imposé par les oligarchies du capital financier occidental est le produit des systèmes d’oppression antérieurs, notamment de la traite et de l’exploitation coloniale."
    Je m’inscris en faux sur ce préambule. Il manque de rigueur historique et marxiste et risque donc de nous amener vers de mauvaises appréciations et donc solutions.

     écrire que les occidentaux dominent la planète depuis plus de 500 ans n’est pas tout à fait vrai. S’il s’agit de 1492 (découverte de l’Amérique), à cette même époque, d’autres empires dominaient d’autres parties de la planète. C’est la réécriture de l’histoire par des historiens des pays occidentaux qui laissent à penser cela ;
     les Occidentaux (même avec une majuscule), ça ne signifie rien sinon, un positionnement géographique comme on dirait les Orientaux ou les Américains, etc ... Dans les pays de la zone occidentale il y avait des pauvres et des riches ; des rois et des sujets. C’est l’argent des riches tiré du travail des pauvres qui a permis de financer les expéditions commerciales (dans un premier temps : il s’agissait de trouver la route des Indes pour contourner l’empire ottoman !!!) puis coloniale réclamées par les monarques puis les bourgeois ;
     si la traite et l’exploitation coloniale a été un système d’oppression, avant lui (donc avant 1497 date approximative de l’entrée des commerçants occidentaux sur le marché des esclaves africains déjà aux mains des arabes), il existait déjà un tel système (esclavagiste puis féodal) au sein des pays occidentaux qui a permis l’enrichissement nécessaire à la construction et à l’affrètement des navires.
    Le responsable ce n’est donc pas"l’occidental" mais le capitalisme d’abord sous sa forme primaire (féodal) puis développé (bourgeoise) au moment où la classe bourgeoise passe d’une classe en soi à une classe pour soi jusqu’à l’impérialisme actuel en passant par le colonialisme.
    Ce qui m’inquiète dans cette approche historique restreinte c’est qu’elle reprend des éléments de la théorie des communautaristes et racialistes du PIR qui eux parlent non plus d’Occidentaux mais de "blancs" (et "non blancs") et qui oublient que l’histoire de la planète a commencé avant 1492.

    • Votre remarque est tout à fait juste. Je vous invite cependant à lire, au-delà de l’introduction et de la conclusion, l’intégralité de notre compte-rendu de lecture sur notre blog (si ce n’est l’ouvrage entier). Dès le premier paragraphe, nous résumons les précisions que Jean Ziegler apporte d’emblée et qui rejoignent tout à fait votre propos :

      Pendant toute la durée des croisades, jusqu’au XIVe siècle, les « Occidentaux » étaient assimilés aux chrétiens, aux « Infidèles ». Puis, pendant la conquête coloniale, du XVIe au XIXe siècle, s’étaient les « Blancs » or, ceux-ci n’ont jamais représenté plus de 23,8% de la population mondiale et à peine 13% aujourd’hui. L’Occident se définit aujourd’hui essentiellement, selon Fernand Braudel, par son mode de production, le capitalisme. Il prétend imposer sur toute la surface du globe les « Droits de l’homme » et la forme de gouvernement qu’il appelle « la démocratie ».