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LA PROFUSION DE CHAINES DE TELES ET DE RADIOS, LES MILLIERS DE PUBLICATIONS SONT-ELLES GARANTIES DE PLURALISME ET DE LIBERTE ?

par Robert SAE

Publie le mardi 14 juin 2016 par Robert SAE - Open-Publishing

La profusion des médias qui existent dans les pays capitalistes est présentée comme la preuve qu’y règnent le pluralisme dans l’information, la liberté d’expression et la démocratie. Qu’en est-il en réalité ? Les « bouquets » de chaines télévisées, les stations radios, les magazines, les maisons d’édition, les instituts de sondage, derrière la kyrielle des noms, pour la plupart appartiennent à un petit groupe d’empires financiers.

Au niveau mondial, les médias sont sous la coupe des multinationales Disney, AOL-Time Warner, Viacom, News Corporation, Bertelsman, General Electric, Sony, AT&T-Liberty Media et Vivendi Universal, De Benedetti. En France, ils sont majoritairement concentrés entre les mains d’une vingtaine de groupes appartenant à de grands capitalistes qui ont fait fortune dans le transport, le bâtiment, l’industrie du luxe et les télécommunications : Vivendi-Groupe canal+ (Vincent Bolloré), Bouygues-Groupe TF1 (Martin Bouygues), Arnaud Lagardère, Thomas Rabe, Patrick Drahi, Serge Dassaut, etc.

Pour l’essentiel, les informations diffusées par les médias leur sont livrées par 4 agences de presse : AFP (Agence France Presse), AP (associated press), UPI (United Press International) et Reuters. Ces agences sont, elles-mêmes, contrôlés par des grands capitalistes. On comprend pourquoi, en guise de « pluralisme », on est soumis à une seule chorale qui, « sondages » à l’appui, chante les bienfaits de la « réforme » néo-libérale, dénonce l’irresponsabilité de ceux qui la refusent et appelle aux « sacrifices » nécessaires à la « compétitivité. Les quelques médias indépendants existant en face ne peuvent manifestement pas faire contre poids. C’est un véritable totalitarisme médiatique qui s’emploie à maintenir les peuples occidentaux sous domination.

Le contrôle des médias permet également aux impérialistes d’assoir leur hégémonie sur le monde. Le marché mondial de l’information est dominé à 80 % par les grandes agences de presse occidentales. Sur l’énorme volume des dépêches traitées, seules 10 à 20 % concernent les pays en voie de développement et quand on parle de ceux-ci, c’est du point de vue de l’occident. (Par exemple pour justifier des interventions militaires.)

Au bout du compte, il est clair que ni le pluralisme, ni la liberté d’expression, ni la démocratie ne pourront s’épanouir dans un système où tous les pouvoirs restent concentrés entre les mains d’une minorité de grands capitalistes.