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LE COMPLOT CONTRE L’AMÉRIQUE

par Ernest London

Publie le vendredi 11 novembre 2016 par Ernest London - Open-Publishing
10 commentaires

L’uchronie pour stupéfier les consciences. C’est ce procédé littéraire qui consiste à imaginer un tout autre déroulement historique, qu’utilise Philip Roth dans ce roman.
(...)

N’est-ce pas justement le moment d’explorer l’hypothèse de voir les États-Unis sombrer dans le fascisme ?

Article complet sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451 : http://bibliothequefahrenheit.blogspot.fr/2016/11/le-complot-contre-lamerique.html#more

LE COMPLOT CONTRE L’AMÉRIQUE
Philippe Roth
490 pages – 22 euros.
Éditions Gallimard – Paris – mai 2006

576 pages – 9,20 euros.
Éditions Gallimard – Collection Folio – Paris – novembre 2007

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Messages

  • Dans les années trente, la bourgeoisie italienne avait été menacée par des vagues de grèves et se jugeait insuffisamment récompensée pour son implication (plutôt celle de ses travailleurs) dans la guerre. Sa consoeur allemande pensait qu’il était vital pour elle de récupérer les territoires et les ressources perdues. Les USA ne sont pas dans un tel contexte.

    • Dans les années trente, la bourgeoisie italienne avait été menacée par des vagues de grèves et se jugeait insuffisamment récompensée pour son implication (plutôt celle de ses travailleurs) dans la guerre.

      Mussolini et le fascisme sont arrivés au pouvoir en 1922

    • Exact. Disons après 1918.

    • Faudrait voir à être précis les gars :

      "La Marche sur Rome" c’était en 23.

      Et je ne vois as pourquoi et en quoi ces dates modifieraient les possibilités de "fascisme" aux USA.

      D’autant que le "fascisme" il y est déjà si on s’en tiens à ses définitions qui incluent un état oligarchique au service exclusif des grandes corporations industrielles, s’appuyant sur un complexe militaro-industriel, un total pouvoir discrétionnaire présidentiel, et un contrôle politique et social totalitaire sur les populations.

      Et c’est pas les simulacres d’élections ni le deuxième amendement qui y changeront quelque chose.

      Et pour ceux qui ne savent pas, ou voudraient "oublier", que ce sont Wall-Street, les USA, et leur état profond qui ont financés et mis en selle Mussolini, Salazar, et surtout Hitler. Et aussi qu’ Henry Ford avait un portrait de Hitler dans son bureau au dessus de son fauteuil directorial, que son épouse a été l’instigatrice et la Présidente d’un Programme eugéniste aux USA qui a duré jusqu’en 1975 et qui a servi de modèle aux nazis pour exterminer les déficients mentaux et les handicapés, je me permet de leur rappeler que ça n’est pas la documentation qui manque sur le sujet.

      Et dans toutes les langues possibles.

      G.L.

    • Suivant la définition de G.L., tous les pays sont plus ou moins fascistes aujourd’hui. La définition de Dimitrov était "dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, chauvins, impérialistes du capital financier". Cela implique l’interdiction des partis même vaguement réformistes. La Turquie semble en prendre le chemin.

    • Faudrait voir à être précis les gars : "La Marche sur Rome" c’était en 23.

      Soyons donc précis les gars, "La Marche sur Rome" c’était le 28 octobre 1922
      Et pour ce qui est de la définition du fascisme il faudrait voir aussi.

    • Et pour ceux qui ne savent pas, ou voudraient "oublier", que ce sont Wall-Street, les USA, et leur état profond qui ont financés et mis en selle Mussolini, Salazar, et surtout Hitler.

      Pour ce qui est de Mussolini ce furent surtout les gouvernements Anglais et Français qui, à partir de 1914 (lorsque l’Italie refuse d’intervenir dans la guerre contre les empires centraux) à financer sa campagne pour pousser le Pays vers l’intervention. C’est avec cet argent et puis avec celui des industriels et des grands propriétaires agricoles qui voulaient mater les grèves et les occupations d’usines (voir le mouvement Ordine nuovo de Gramsci à Turin) que le fascisme se développe.

    • Je pense que vous avez raison...

      Les USA sont un grand pays démocratique, humaniste et au service de sa population.

      Mais, hélas, pour être fils d’immigré antifascistes, je hais ce type de démocratie.

      Et aussi ceux qui cherchent à lui trouver des justifications.

      Et surtout j’aurai pas trop à attendre pour que ceux qui pinaillent sur la définition testent sur place de son arrière-goût.

      Ils pourront ainsi expérimenter le "Fascisme 2.0".

      Celui imposé par l’ignorance, l’endoctrinement quotidien, et le politiquement correct.

      Sans chemises brunes, sans marches aux flambeaux, et sans croix gammées. Simplement avec la peur de perdre son emploi, les harcèlements policiers, et la crainte du regard du voisin.

      Et pour ce qui est de l’Histoire, avec un grand "H", je leur propose en attendant de lire les incontournables "20 ans d’ère fasciste"de Max Gallo ainsi que "Histoire de l’Allemagne contemporaine" de Gilbert Badia.

      Pendant qu’ils sont encore autorisés à la vente.

      G.L.

    • Désolé, je ne voulais pas vous fâcher.
      Je n’ai pas écrit que les États Unis sont le parangon de la démocratie, ni qu’il ne faut pas être inquiets pour le futur. Et je ne trouve pas de justifications. J’essaye simplement de ne pas mettre tout dans un pot-pourri mais d’analyser avec un peu de précision les événements du passé.
      Quant au fait de "pinailler", je trouve que vous êtes un peu de mauvaise foi car c’est vous qui avez commencé en pinaillant sur la date de l’événement du fascisme.
      p.s. mon père aussi était un immigré et un antifasciste.

    • C’est d’ailleurs Marcel Cachin qui fit parvenir l’argent du Quai d’Orsay à Mussolini. Avec son approche originale de l’internationalisme prolétarien, il voulait mettre sur pied une "internationale" bis pro Entente.