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LE COUP D’ETAT PARLEMENTAIRE PERPETRE AU BRESIL CONTRE DILMA ROUSSEF EST L’UN DES ELEMENTS D’UNE STRATEGIE SUBVERSIVE

par Robert SAE

Publie le vendredi 2 septembre 2016 par Robert SAE - Open-Publishing
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DECLARATION DU CONSEIL NATIONAL DES COMITES POPULAIRES (CNCP)

Le CNCP condamne fermement le coup d’état parlementaire perpétré contre la Présidente du Brésil, par des sénateurs corrompus à la solde de l’oligarchie d’ultra-droite. Au-delà des manœuvres de désinformation consistant à la discréditer, aucune preuve de corruption ou de crimes de responsabilités n’a jamais été produite contre Dilma ROUSSEF.

En réalité, cette forfaiture fait partie d’une stratégie globale visant à porter un coup d’arrêt aux projets démocratiques et progressistes qui se développent dans la région et qui contrecarrent la domination et le pillage par les pays impérialistes occidentaux. L’Argentine, le Brésil, la Bolivie, l’Equateur, le Nicaragua et le Venezuela, sont notamment l’objet d’une vaste entreprise de subversion.

Dans tous ces pays, en mettant en œuvre des politiques s’appuyant sur le recouvrement des richesses nationales, une redistribution plus juste des richesses, des échanges internationaux équitables privilégiant les intérêts communs , une véritable démocratie populaire, les gouvernements ont permis une nette amélioration des conditions de vie pour la majorité des populations. En particulier au Brésil où la pauvreté a reculé de 27,7 % au cours des quatre dernières années. Sous le premier mandat de Lula (2002 et 2006), le revenu des 10 % les plus pauvres de la population avait augmenté de 57,5 %.

Les impérialistes occidentaux, conscients que ces modèles peuvent inspirer les populations soumises aux conséquences dramatiques de leur politique néo-libérale, conscients également que la montée en puissance de ces alternatives menace directement leur système d’exploitation et d’oppression, se sont lancés dans une contre-offensive globale.

Dans tous les pays concernés, se déroule le même scénario :

 L’Infiltration de la société civile et l’instrumentalisation de certaines luttes sociales par le biais d’officines étasuniennes qui allouent des milliards de dollars aux groupes d’opposition, attribuent à leurs membres des « bourses » pour des stages de « formation » aux USA quand elles ne les organisent pas dans les pays concernés. Les plus connues sont « l’Institut Républicain International » (dont le rôle a été établi dans le coup d’état au Honduras), le National Endowment for Democracy (NED) et le bureau de transition (OTI) de l’USAID qui financent l’opposition vénézuelienne depuis 2002 ou encore « l’Institut National Démocrate » dont le siège est à Washington, liée à la CIA, qui depuis 2015, coordonne l’action des opposants boliviens.

 La guerre économique : La déstabilisation de l’Argentine avec les attaques coordonnées des fonds vautours et de la « justice » étatsunienne, les manœuvres pour provoquer des pénuries au Venezuela en sont des manifestations.

 La présentation exacerbée des difficultés du pays et la diabolisation des dirigeants : une vaste manipulation de l’opinion internationale est menée par le biais des empires médiatiques qu’ils contrôlent afin de légitimer les provocations des oppositions, les coups d’état institutionnels et les interventions étrangères.

La subversion institutionnelle : L’objectif visé étant de permettre de renverser des chefs d’état démocratiquement élus. La série a commencé avec le coup d’état orchestré par la Cour Suprême et le Congrès du Honduras pour empêcher l’organisation d’une consultation populaire par le président Manuel ZELAYA et qui a débouché sur un coup d’État militaire le 28 juin 2009.

Dans un tel contexte, le CNCP tient à exprimer sa solidarité active avec le peuple brésilien et, plus généralement, avec les mouvements populaires, les partis révolutionnaires et les gouvernements progressistes et anti-impérialistes de tous les pays concernés, dans la lutte contre toutes les opérations subversives.

Martinique, le 01/09/2016

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