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LE FEMINISME DU 21 IEME SIECLE SERA celui de Virginie Despentes OU NE SERA PAS...

Publie le vendredi 19 novembre 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

LE FEMINISME DU 21 IEME SIECLE SERA DESPENTIEN OU NE SERA PAS...
par Brigitte Brami, vendredi 19 novembre 2010, à 15:01.

Entendons nous bien : le problème n’est pas que l’homme occidental moyen soit habillé comme un SDF, et sa femme comme une pute ; le problème c’est quand ça se généralise au point de devenir symptomatique d’une exigence sociétale.

Quand vous ne voyez que ça partout depuis exactement "Alerte à Malibu" (début des années 90) et que ça a commencé à une époque politique et "intellectuelle" très précise une dizaine d’années auparavant le feuilleton cité : quand la Gauche accepte le tournant de la rigueur pour entrer dans l’Europe en construction - les normes européennes – et les intellectuels s’officionnalisant, et depuis : les putes des boulevards mettent des cache-col en hiver, et des chemises Lacoste (qu’elles ont chouravées) manches longues et fermées jusqu’au cou, et toutes les classes de Bourgeoises sont peu ou pou décoltérinées, minijupérisées, siliconées, avec des bas, des trucs pas possible, des strings en dentelle qui dépassent du pantalon. Pourtant, rien n’a changé sexuellement...

Depuis, on voit des fausses tepues offensées partout. Bien entendu que c’est leur choix et leur droit absolus de se plaire dans cette année de la pute là. Mais quand le phénomène s’emballe, devenant ainsi phénomène de société, et bientôt : devoir rendu à sa propre féminité et sous la haute surveillance d’un monde dans son injonction de plaire et de séduire, ça fait réfléchir.

En effet : de plaire et de séduire d’une seule et unique façon dont le mode d’emploi s’achète dans les magazines people. Quand donc toutes s’y mettent et arborent la mascarade organisée et bien : ça interroge. Car Le corps que nous sert notre société ressemble au steak de chez macdo : ce corps est formé de morceaux de corps, mixés puis recomposés, donc complètement irréel.

Les tepues, elles, pour certaines que j’ai rencontrées, ont un rapport au corps, et surtout : à ce qu’elles font avec ce corps leur corps - qui est magnifique. Et les féministes ? Et bien depuis les années 80, les féministes prennent le thé - je suis injuste : pas toutes ! - et pensent se faire élire.

C’est pour cela que je pense que le féminisme du XXIème sera un féminisme issu de la pensée de VIRGINIE DESPENTES OU NE SERA PAS !!!

Brigitte Brami

PS : Ce texte n’est pas du tout issu d’une réflexion sur Virginie DESPENTES ou sur un de ses livres, ni même sur ce qu’ellea pu dire lors d’émissions qui lui furent consacrée. C’est un texte indépendant et que j’assume comme tel. Je fais cependant référence à Virginie DESPENTES (dont vous pourrez ouvrir le lien qui libère ci-dessous : interview intégrale de Virginie Despentes) car j’aime sa pensée originale et percutante, son écriture libératric au beau et long souffle racinien, ses gros mots qui parfois ponctuent le tout, j’aime en effet ses livres, et aussi elle-même, sa façon de s’exprimer... et je trouve que LE FEMINISME DU 21 IEME SIECLE SERA DESPENTIEN OU NE SERA PAS.

MERCI

B.B.

http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/2010/09/19/virginie-despentes-linterview-integrale-167318

Messages

  • LOrsque l’on propose lady gaga comme "star" aux ados on comprend clairement que l’heure est à la décadence planifiée....et ça marche !Et lorsqu’on voit tout le monde de noir vetu parce-que c’est à "la mode",on peut se croire à un enterrement et se demander qui ou quoi nous enterrons !

    • L’aspect des sexes (et la morale qui va avec) est enchaîné à la marchandise. Bon... je sais, je suis un peu bête, mais j’ai quand même ce mot à dire. Tant que les désirs seront liés à cet aspect, par de satisfaction, sinon que marchande. Nous n’avons toujours pas identifiés nos besoins, sous ce seul aspect, nous ne nous en sortirons pas par l’aspect qu’ils adoptent. Bon... je sais, je suis un peu bête, mais j’ai mon mot à dire.

      La violence est enchaînée à la sexualité, comme le fusil au militaire ou comme un empaquetage anti-vol à des babioles marchandes. On veut éviter d’y penser, car sinon on ne sait plus quoi faire de la sexualité ! Mais c’est éviter aussi d’admettre que l’ensemble des exemples sociaux (pub, cinoch, télé, bouquins, etc.) ne présentent que des êtres qui ne savent PLUS saisir l’essence de la sexuation : la satisfaction.

      On lit ici et là qu’au moins 30% des mecs ne peuvent avoir d’érection, on ne parle pas des femmes qui sont identiquement insensibles génitalement à l’amour ; et c’est repousser les marges de ceux qui bandent un peu de celles qui désirent mais n’en peuvent. Au bas-mot, cela fait environ 90% des gens qui ne savent plus ce qu’est aimer sexuellement et usent de la violence selon les schémas que cette société (à laquelle ils participent de facto selon ce critère pour la corroborer selon ce critère) propose aux YEUX, qu’une mentalité à la sexualité étrange va rationaliser selon les critères ci-dessus énoncés, c’est-à-dire : la VIOLENCE, car il faut de la violence pour réveiller tant d’engourdi.

      Ce ne sera certes pas en allant au travail (soit passer plus de 10 heurs sur 24 moins 8 de sommeil, transport compris, à cette activité), à regarder la télé et autres activités dérisoires sinon que de montrer comment être c.ons, comment être violent et comment être un-e bon-ne impuissant-e, comment bien s’exprimer avec cette tare qui vous pèse au cœur, qu’on s’en sortira.

      La "décadence" (c’est-à-dire l’infernal lié au sexe et à sa salariatisation, sa marchandisation) c’est la décrépitude ou la complication idiote des relations entre l’homme et la femme (et inversement). Finalement, que ce monde s’écroule, je m’en moque ; mais je ne voudrais pas avoir à perdre mon amour pour la femme (je suis un homme), ce qui serait pour moi la pire des décadences.

  • Virginie Despentes n’est elle pas celle qui a publié KING KONG THÉORIE... ?

    ...Dans lequelle elle dit des énormités du genre "Le viol, c’est le propre de l’homme, non pas la guerre, la chasse, le désir cru, la violence ou la barbarie, mais bien le viol, que les femmes - jusqu’à présent - ne se sont jamais approprié."
    et dans lequel elle fait de son cas une généralité ?

    Qui dit que c’est pas la prostitution mais le mariage qui est violence envers les femmes ?

    Faut pas s’étonner que les féministes soient si peu écoutés quand ils font du sexisme en dénonçant le sexisme !
    Enfin...CE TYPE de feminisme plutôt.