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LE PCF doit dénoncer les délégations des services publics municipaux

par CED

Publie le samedi 28 septembre 2013 par CED - Open-Publishing
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« Je me ferai un malin plaisir de chiffrer les promesses des uns et des autres dans cette campagne  », affirme Gilles Demailly qui entend bien laisser sa marque.
La vérité de l’homme et du maire Gilles Demailly va-t-elle enfin apparaître aux yeux des Amiénois alors que son unique mandat à l’hôtel de ville se termine ? C’est possible si l’on en juge des quelques propos qu’il a tenus lors du conseil d’Amiens Métropole jeudi soir.

Première affirmation en forme d’aveu mais tout à fait nouvelle dans sa bouche : « On a une vraie difficulté à suivre les délégations de services publics, je ne le nie pas. » De fait, les délégués des communes devaient approuver les comptes de Mégacité, service public local dont la gestion est confiée au groupe international GL Évents. Les élus ont appris qu’ils devaient payer 16 000 € de factures diverses (travaux, radars anti-intrusion) ainsi que des factures d’eau (2 000€) qui étaient apparemment parties dans de mauvaises directions. Des travaux commandés par GL Évents mais payés par le contribuable. En outre, il a été précisé qu’une partie des bâtiments risquait de ne plus pouvoir être utilisée, tant elle est en mauvais état.
Le flou de la CFT

Mais le morceau de choix de ce conseil est venu avec une délibération de trois lignes sur l’approbation des comptes de la CFT, le fameux groupe espagnol qui a géré le réseau de bus pendant trois ans dans des conditions calamiteuses. Cédric Maisse, l’élu communiste dissident, avait lu en détail la « note de synthèse du rapport de contrôle des comptes de la DSP (Délégation de service public, Ndlr) transport urbain ». Et il en a livré des extraits particulièrement surréalistes aux élus : « Des incertitudes subsistent sur le nombre de bus et la composition du parc  », «  il n’est pas possible de façon précise de définir la composition du personnel », «  mauvaise gestion des heures supplémentaires et absentéisme », «  incohérence des données communiquées » par le délégataire, etc. Cédric Maisse n’a pu s’empêcher de protester : «  Quand on constate un tel gâchis, on se dit qu’on pourrait étudier la gratuité des bus à tous les usagers, ça ne coûterait pas beaucoup plus cher. »

Gilles Demailly l’a aussitôt coupé : « Cela coûterait 5 M€, comment les financerez-vous ? Je vous préviens : pendant cette campagne électorale, je me ferai un malin plaisir de chiffrer les propositions des uns et des autres. » Jacques Lessard, le vice-président aux finances, a apporté une nuance : « La qualité et l’expertise du contrôle financier sont excellentes. Mais il faut renforcer le contrôle opérationnel au quotidien.  »

Thierry Bonté, candidat à la tête de liste pour la prochaine municipale, a gardé un silence assourdissant pendant tout ce débat. Il était pourtant vice-président aux transports durant ce mandat.
 

BENOÎT DELESPIERRE

http://www.courrier-picard.fr/region/gilles-demailly-en-gardien-du-temple-ia167b0n196608

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