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jeudi 22 novembre 2007
LES CASSEURS DU MEDEF
– Mercredi 21 novembre, Laurence PARISOT, présidente du MEDEF, a proposé de supprimer la durée légale du travail.
Elle a aussi reconnu la défiscalisation des heures supplémentaires mise en place par le gouvernement était une « usine à gaz » qui ne servira pas.
Son raisonnement est simple et ancien ("vieux comme le patronat", diront certains) : pour gagner plus, il faut travailler plus et sans contrainte.
– Laurence Parisot ne propose pas de revaloriser le pouvoir d’achat (c’est-à-dire la capacité d’achat à quantité de travail équivalente), elle propose d’augmenter la quantité de travail. La confusion est elle volontaire ?
- "C’est vrai qu’il y a un problème de pouvoir d’achat" a déclaré Laurence Parisot lors d’une intervention devant l’Association des journalistes économiques et financiers (Ajef). "Ce n’est pas simplement de l’ordre du subjectif qui ne reposerait sur rien. C’est plus difficile qu’il y a quelques années pour beaucoup de Français d’avoir accès à un mode de consommation contemporain".
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- "Malheureusement, le pouvoir d’achat c’est une résultante d’une situation économique. C’est la conséquence positive d’une croissance minimum (...). Si aujourd’hui il n’y a pas de pouvoir d’achat plus conséquent, c’est parce qu’il n’y a pas de croissance" (…) "Donc la vraie question, c’est pas comment on contribue à ce qu’il y ait plus de pouvoir d’achat, c’est comment on contribue à ce qu’il y ait plus de croissance". « La croissance c’est une certaine quantité de travail, c’est une certaine productivité »
– Elle fusille au passage le dispositif d’heures supplémentaires à peine adopté en mis en place.
"Les heures supplémentaires, le dispositif (d’exonération de charges sociales) mis en place par la loi TEPA va dans le bon sens mais a-t-il assez de force, assez d’intensité pour qu’il y ait des effets significatifs et rapides. Je ne suis pas certaine". "Si j’additionne les assouplissements antérieurs plus cet assouplissement, on arrive à de telles usines à gaz que c’est rébarbatif".
– Rappelons pour les plus jeunes lecteurs de ce blog que la durée légale du travail est une protection. Au début du siècle d’avant, certains se sont battus pour interdire le travail des enfants, pour plafonner la durée journalière puis hebdomadaire de travail.
- "C’est là que je me demande s’il ne faut pas accepter de mettre sur la table la question de la suppression de la durée légale du travail". "Ma préconisation c’est de rendre les choses plus simples et plus lisibles en balayant tous ces mécanismes très complexes et en revenant à quelque chose de beaucoup plus simple qui est la détermination du seuil de déclenchement des heures supplémentaires branche par branche", a dit Laurence Parisot.
(source : LE MONDE)
Messages
1. LES CASSEURS DU MEDEF, 22 novembre 2007, 18:34
Ah comme elle se fiche bien de notre poire la Parisot ! Et après la réalisation de ses souhaits, elle va sûrement demander la fin du smig et l’intérim généralisé ! Pourquoi elle ne le ferait pas ? Elle est en si bon chemin à présent !
A quand le privé, soit les 17 000 000 de salariés, dans la rue pour exiger une augmentation conséquente du pouvoir d’achat (au moins 30 %, c’est quand même pas les 200 % de Sarko), le maintien de la durée légale du travail, un 13ème mois généralisé, une prime d’intéressement pour tous, une remise à plat de la question de la pénibilité du travail et la question du travailler plus longtemps quand on sait qu’on s’use au fur et à mesure qu’on vieillit (arthrose, rhumatismes, ralentissement physique, ...).
Si tout le privé s’était joint à ceux du public, ça aurait changé pas mal de choses pour tout le monde. Nous sommes quand même beaucoup plus nombreux que les quelques 400 000 plus grosses fortunes du pays et il y a de quoi montrer sa force de persuasion, pour faire basculer le pouvoir dans le sens qu’on veut.
Tout de même, pour un pays en faillite, dixit Fillon, 190 millions pour les fastes de la présidence européenne en 2008, il faut le faire. Est-ce que Sarko prend les sarkozystes pour de pauvres mecs, qui gobent toutes les imbécilités que ce pouvoir peut inventer ?
2. LES CASSEURS DU MEDEF, 22 novembre 2007, 20:47
Travailler moins. Réfléchir plus. Les chômeurs sont aussi l’avenir de ce pays.
Parisot pourrait être surprise dans sa connerie !