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LES PEURS DE Mr. VALLS

par taratata

Publie le mardi 10 mars 2015 par taratata - Open-Publishing
3 commentaires

lundi 9 mars 2015

Ainsi, monsieur Valls « [a] peur pour [son] pays, qu’il se fracasse contre le FN », monsieur Valls a peur : « Le danger est là devant nous, il est immense. Tout le monde le sait, tout le monde est au courant et pourtant, il y a comme une étrange accoutumance, presque une forme d’endormissement généralisé », monsieur Valls a peur du FN.

C’est sans doute cette peur qui l’a tétanisé, cette peur qui l’a laissé endormi pendant que les miliciens de la FNSEA, épaulés par des militants FN, fracassaient du Zadiste en ce début de printemps. C’est cette peur peut-être qui l’a empêché d’entendre ces habitants interdits de sortir de chez eux, de mettre leurs enfants à l’école pendant trois jours, menacés, insultés, intimidés par des miliciens armés. C’est la même peur aussi qui a conduit les gendarmes à ne pas intervenir, à ne pas enregistrer non plus les plaintes pour vandalisme, menaces, coups et blessures, vols, agressions verbales et physiques perpétrés par ces groupuscules contre les zadistes, mais aussi contre des sympathisants, des journalistes, des habitants et des élus hostiles à ce barrage. C’est cette peur bien sûr, qui plonge un gouvernement tout entier, une classe politique toute entière dans une hébétude telle qu’aucun responsable politique n’a eu le courage de faire le déplacement pour constater et témoigner, sinon s’opposer physiquement, sur place, à l’expression décomplexée d’une extrême-droite qui, pour la première fois depuis longtemps a pu se défouler sur le terrain en toute impunité.

Pourtant, il apparaît clairement aujourd’hui que ce projet de barrage sert des intérêts privés, qu’il y a collusion et conflit d’intérêt entre la CACG et le Conseil Général du tarn . Sans oublier qu’il y a déjà plusieurs mois, Bruxelles a ouvert une procédure d’infraction contre la France pour "non respect de la législation européenne concernant la détérioration de l’état écologique de la masse d’eau qu’il [le barrage] est susceptible d’entraîner". Ainsi, nous sommes devant un projet inutile défendu par une oligarchie locale qui sert ses intérêts, qui se met hors-la-loi vis-à-vis des règles européennes, qui sera peut-être condamnée pour irrégularités, conflit d’intérêt et détournement de fonds publics si une procédure judiciaire est ouverte (et qu’elle parvient à son terme) et qui, pour se protéger et faire taire toute opposition en appelle à des milices d’extrême-droite chargées d’instaurer un climat de terreur destiné surtout et avant tout à intimider celles et ceux qui réclament justice et vérité sur le sujet …

. Je comprends, Monsieur Valls, que vous soyez effrayé par le FN. Je comprends que vous ayez peur de ces pratiques anti-démocratiques qui poussent des élus locaux à organiser des milices pour défendre des intérêts privés. Ce sont des agissements dignes de la Russie de Poutine. Mais ces élus sont inscrits dans le même parti que vous, monsieur Valls. Alors, avez-vous peur également du PS ? J’aimerais vous voir plus courageux ! Car nous serions en droit d’attendre de l’état qu’il fasse appliquer la loi. Nous serions en droit d’attendre de l’état qu’il identifie, poursuive et condamne tous les pro-barrages ayant commis des délits. Tout comme nous serions en droit d’attendre de la justice qu’elle se penche sérieusement sur la légalité de ce projet.

Si vous avez peur du FN, monsieur Valls, vous pouvez tout simplement faire appliquer la loi du 10 janvier 1936 qui autorise l’état à dissoudre toute association ou groupement de fait « qui soit provoquerait à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, soit propageraient des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette discrimination, cette haine ou cette violence ». Vous pouvez déjà dissoudre la FDSEA 65 : Ce ne serait là que justice et une manière pour vous de dépasser vos peurs. Voyez : vous avez l’occasion d’affirmer clairement votre refus de l’extrême droite, vous pouvez agir en résistant, en politicien courageux qui s’élève contre l’intimidation et la violence de milices auto-proclamées, vous pouvez envoyer un message fort à vos électeurs de gauche (!) et les rassurer : le PS au pouvoir ne tolérera pas que l’état de droit soit bafoué par les syndicalistes de la FNSEA et les militants FN. C’est une opportunité pour vous, à quelques jours des élections départementales, de vous poser en garant de la démocratie, en rempart contre ce FN qui vous fait peur …

David Vial 9 mars 2015
Le lien vers l’article : http://www.librairiemobile.org/spip.php?article58

Messages

  • Les digues sont d’ores et déjà rompues. Un tsunami de haine déferle et anime chaque camp de cette mascarade de démocratie républicaine.
    Pour exemple, l’intervention hier mardi, à l’assemblée, du député Valax avec des propos tellement affligeants pour son statut de réprésentant du peuple français.
    Quand à l’interlocuteur qui lui répond, il devrait depuis longtemps être allé se cacher au fond d’un trou de souris, si la moindre once de responsabilité l’animait.

    En lien la vidéo de l’allègeance du député au ministre : Jacques Valax remercie Bernard Cazeneuve pour l’évacuation du site de Sivens

    • Et bien on sait à quoi s’en tenir avec le gouvernement : il soutient la formation des MILICES , en l’occurrence celles de la FNSEA .
      Et c’est la gôche qui aura fait ça !....
      Envie de vomir .

    • Un peu d’histoire ne nuit pas :
      MILICE :
      "La Milice française, souvent appelée simplement Milice, était une organisation politique et paramilitaire française créée le 30 janvier 1943 par le gouvernement de Vichy pour lutter contre la Résistance, qualifiée de terroriste.
      Supplétifs de la Gestapo et des autres forces allemandes, les miliciens participèrent aussi à la traque des juifs, des réfractaires au STO ( Service du Travail Obligatoire ) et de tous les "déviants" dénoncés par le régime de Vichy et les collaborateurs parisiens. C’était aussi la police politique et une force de maintien de l’ordre."