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La Bolivie nationalise ses hydrocarbures

Publie le mardi 2 mai 2006 par Open-Publishing
8 commentaires

La Bolivie nationalise ses hydrocarbures

Le président bolivien prévient : la nationalisation du pétrole et du gaz n’est qu’un début

Depuis hier, l’armée a pris le contrôle des installations pétrolières et gazières du pays. Evo Morales a décidé que les ressources énergétiques de Bolivie devaient revenir dans le giron de l’Etat. "A partir de ce jour, a-t-il affirmé, la propriété du pétrole et du gaz naturel passe aux mains de l’Etat bolivien, sous le contrôle du peuple de Bolivie. C’est la solution aux problèmes sociaux et économiques du pays." La Bolivie détient les deuxièmes réserves de gaz d’Amérique du Sud. Et produit un peu plus d’1% du pétrole dans le monde.

Dans les mois qui viennent, le président Morales entend nationaliser toutes les ressources naturelles du pays. Selon David Wyss, un analyste de Standards and Poors, "le problème est mineur du point de vue du marché énergétique international. Mais c’est un signe montrant que des pays suivent les traces du président vénézuélien Hugo Chavez. Ils ne voient pas pourquoi les Américains devraient récolter ces gros profits alors que les prix du pétrole sont élevés." 26 compagnies sont concernées en Bolivie dont le français Total ou l’espagnol Repsol.

Le chef de l’Etat leur donne 180 jours pour reconnaître le contrôle de l’Etat bolivien. Passé ce délai, elle devront quitter le pays.

Messages

  • Le président bolivien Evo Morales a annoncé une vague de nationalisations qui touchera prochainement les secteurs miniers, forestiers et agricoles. Il s’exprimait quelques heures après la nationalisation des hydrocarbures du pays.

    "Nous avons commencé à nationaliser les hydrocarbures, demain ce seront les mines, les forêts et toutes les ressources naturelles, celles que se disputaient nos ancêtres", a affirmé M. Morales dans un discours prononcé lundi soir sur la place Murillo à La Paz. Il a précisé qu’elles passeront sous le contrôle de l’Etat.

    "A la fin du mois, nous aurons des accords pour industrialiser le pétrole sur le territoire bolivien", a-t-il également lancé du balcon du palais Quemado, siège du gouvernement, à une foule nombreuse réunie sur la place Murillo.

  • Quel bonheur ! J’étais encore méfiant vis à vis de la sincérité d’Evo Morales qui a été élu en décembre, je le voyais pratiquer un double discours notemment lors de sa venue à Paris et sa visite avec Chirac.

    Mais la il vient de réaliser quelquechose de grand, la nationalisation des matières premières est la première revendication du peuple bolivien certains en sont morts lors de la guerre du gaz en 2003 ou le gouvernement de l’époque néo libérale à mater la rebéllion dans le sang et le président de l’époque suite à cette mini guerre civile c’est lâchement réfugié aux USA en toute impunité.

    Vive la bolivie et son peuple, qui de tout temps a été insoumis surtout ses communautés indigènes (Aymaras, Quechuas, Guaranis etc...) et pour une fois l’armée n’a pas commis de massacre elle c’est rangée du côté des pauvres du côté de la majorité !!

    • méfiant ?

      Pour ma part je n’avais pas l’ombre d’un doute ; je ne savais pas grand chose d’Evo Morales (nos medias ignorent royalement l’Amérique latine), mais de voir la façon dont il avait la confiance et l’appui de Fidel Castro m’a suffit ; Fidel n’aurait jamais eu une telle relation de confiance avec quelqu’un qui ne l’aurait pas merité.

    • C’est vrai les médias ce sont toujours interréssé uniquement aux clichés navrants de ce continent (trafic de drogue, prostitution, délinquance...) comme toujours dans cette société spectacle ou on montre le sensationel, ils ont ainsi oublié les mouvements sociaux trés importants qui eux étaient moins vendeurs. Par contre ton admiration sans limite pour Castro me laisse froid, ce serai oublié que la liberté de la presse à Cuba est bafoué que les artistes sont censurés, que Castro se comporte comme un tyran.
      Scarhua

  • Viva Morales !

    Il nous faut demander maintenant à l’UE d’apporter son soutien à ce pays déshérité, l’aider à acquerir les compétences et techniques necessaires à l’exploitation du pétrole et du gaz, l’aider à construire des raffineries (le gros blé est aussi là). ...

    Un peu de commerce equitable en quelque sorte....

    Copas

    • L’Union Européenne ne le fera pas.
      Mais le rapport de forces a changé : la Bolivie n’a pas besoin de l’aide européenne (même si ça aiderait, et une aide véritable, sans conditionnements, ne serait pas rejettes ; elle n’est desormais plus indispensale) ; car la Bolivie n’est pas seule, elle a déjà quelques jours auparavant bien ficelé des accords de cooperations technique et d’investissements avec le Vénézuela et Cuba.
      La Bolivie va acquerir les compétences et techniques necessaires à l’exploitation du pétrole et du gaz, et elle construira des raffineries, avec l’aide du Vénézuela.
      Elle construira des hôpitaux et des écoles et erradiquera l’analphabetisme, avec l’aide de Cuba.

      L’avenir est très prometteurs, et le sera de plus en plus à mesure que d’autres pays se joindront à l’axe du Bien (Cuba-Vénézuela-Bolive ; l’expression est d’Evo Morales) ; le Nicaragua et le Salvador pourraient le faire dans un futur proche ; le Perou, l’Equateur et Haïti pourraient aussi s’approcher sensiblement de l’axe du Bien, ainsi que les pays non-ennemis mais encore très timides, comme l’Argentine et le Brésil. Plus nombreux ils seront, et plus ils se soutiendront mutuellement et se renforceront, à tout point de vue.

    • C’était bien sûr d’une aide honorable, d’un éventuel commerce equitable avec la Bolivie dont je parlais.

      L’UE doit aider la Bolivie et pour plusieurs raisons, pas seulement pour des raisons économiques mais également pour des raisons politiques et pour avertir les USA qu’on ne laissera pas faire n’importe quoi contre la Bolivie.

      L’aide economique, technique et le soutien politique sont indispensables, et ne se dissocient pas.

      L’UE doit aider la Bolivie, le Venezuela et Cuba a desserrer l’étreinte réactionnaire américaine qui pese sur ces peuples .

  • Monsieur,

    Bonjour.
    Veuillez ajouter cette raduction du Décret au dossier bolivien svp.
    Et à le diffuser.
    Merci.
    Cordialement,

    Khal TOrabully

    Decret Suprême 28071

    Evo Morales Ayma
    President Constitutionnel de la République de Bolivie

    Et héros du Chacao

    Considérant

    Que durant toute son histoire, le peuple Bolivien a lutté et lutte encore au prix de son sang pour que les ressources naturelles reviennent aux Boliviens et qu’elles soient utilisées pour le bénéfice du pays. Considant également qu’au référendum du 18 Juillet 2004, avec la réponse évidente portant sur la question, le peuple ait décidé que l’État national devait récupérer les ressources gazifères du pays.

    Qu’en accord avec les articles 136, 137 et 139 de la constitution politique de l’État, les hydrocarbures sont des biens nationaux, inaliénables et directs de l’État. Considérant aussi que les contrats d’exploitation des richesses naturelles doivent être autorisés par le pouvoir législatif, considérant que cette autorisation est un pré-requis au consentement que le peuple donne aux compagnies comme propriétaire de ses ressources à travers de ses représentants et que les activités d’exploration et de production des hydrocarbures se font présentement sur les bases de contrats qui n’ont pas les pré requis valides et qui violent expressement la constitution Bolivienne comme ceux des mandats de la “carta magna” en donnant la propriété du peuple et nos richesses d’hydrocarbures en mains étrangères.

    Considérant que sont expirés les 180 jours signalés par la loi numéro 3058 du 17 de mai 2005, que le processus de capitalisation et privatisation de “Yacimiento petrolifero fiscal Boliviano” (compagnie gazière) a causé un grave déficit économique a l’État bolivien, que ce processus est considéré comme un acte de trahison à la patrie puisqu’il a livré aux mains étrangères le contrôle et la direction d’un secteur stratégique de l’économie nationale, vulnérabilisant, par ceci la souveraineté et la dignité nationale. Considérant qu’en accord avec les articles 24 à 135 de la constitution de l’État, toutes les entreprises sont soumises aux autorités et aux lois la Republique .

    Considérant que c’est le devoir et la volonté de l’État et du Gouvernement national de nationaliser et récupérer la propriété des hydrocarbures en appliquant la Loi sur les hydrocarbures :
    .
    Considérant que le Pacte International des droits civils et politiques tout comme le pacte des droits économiques et culturels, signés en 1966 déterminent que tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses naturelles et qu’en aucun cas nous ne pouvons priver une nation de ses moyens de subsistance, considérant que la Bolivie fut le premier pays du continent à nationaliser de manière héroïque la Standard oil Company et que ces nationalisations se sont aussi répétées en 1969 avec la Gulf Oil Company, nous déclarons que la troisème vague de nationalisations a débuté. Cette mesure s’inscrit dans la lutte historique de reconquête de nos richesses naturelles, dans la lutte historique de la nation et des indigènes pour la reconquête de nos richesses naturelles comme base fondamentale de notre souveraineté. Bref la nationalisation des hydrocarbures recommence !

    En Consejo de Ministros

    Decreta :

    Artícle 1.- Dans l’exercice de la souverainetée nationale , obéissant au mandant que le peuple bolivien a exprimé lors du référendum du 18 juillet 2004 et en application stricte des principes constitutionnel , nationalisant les hydrocarbures, l’état récupère la propriété et le contrôle total et absolu de ces dernières.
    Artículo 2.-
    I.
    II. A partir du premier mai 2006 , les entreprises pétrolière qui actuellement réalisent des activités de production de gaz et de pétrole en territoire Bolivien, sont obligées de rendre leurs propriétés (acquises illégalement) à la compagnie nationale YPFB chargée de la production des hydrocarbures .
    III.
    IV. YPFB, au nom et en représentation de l’état , exerce son plein droit de propriété sur tous les hydrocarbures produits et comercialisés , en définissant les conditions, le volume et le prix pour le marché interne comme pour l’exportation et l’industrialisation.
    Artículo 7.-
    I. L’état récupère sa pleine participation dans toute la chaîne de production du secteur des hydrocarbures.
    Sont nationalisées les actions nécessaires pour que YPFB contrôle au minimum 50% plus 1 dans les entreprises Chaco S.A , Andina . S.A, Transredes. S.A Petrobras Bolivia etc etc