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La CGT saisit la justice contre des élus CGT de son magazine NVO

Publie le mercredi 7 mai 2014 par Open-Publishing
6 commentaires

La crise au magazine de la CGT, La Nouvelle vie ouvrière (NVO), a franchi une nouvelle étape avec la décision inédite de sa directrice, membre de l’exécutif de la centrale, de saisir la justice contre des élus CGT du magazine qui ont voté une motion de défiance contre elle.

Agnès Naton, directrice du bimensuel, a assigné les élus du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) de la NVO, le 30 avril, devant le tribunal de grande instance de Bobigny. Ces élus ont demandé une expertise sur un "risque psychosocial grave" dans l’entreprise, en proie à une grave crise financière.

"Quid des valeurs que défend la CGT ?" s’indigne le syndicat CGT de la NVO dans un communiqué. "L’inquiétude est extrême. Depuis un an et demi, on sait qu’il y a des projets de restructuration et l’incertitude demeure sur notre avenir", souligne à l’AFP une syndicaliste de la NVO.

De son côté, Mme Naton a affirmé à l’AFP comprendre "l’inquiétude" et le "climat très anxiogène pour les salariés, qui ont déjà connu des plans de licenciements" en 2001.

En revanche, elle récuse l’idée d’un risque grave psychosocial, ce qui explique sa saisine du tribunal qui statuera le 12 mai.

Initiative rare : 32 salariés cégétistes ont alors voté une "motion de défiance" contre la direction CGT. "Un employeur reste un employeur, là, les intérêts sont antagoniques", résume cette syndicaliste.

Dans une lettre, les salariés avaient déjà rejeté le projet de la centrale pour sortir de l’ornière la NVO, journal historique de la CGT, fondé il y a plus de cent ans (1909) par l’anarcho-syndicaliste Pierre Monatte.

La direction envisage un projet "bimédia" composé d’un site internet, d’une plateforme web et d’une publication sur papier, mais seulement trimestrielle.

Avec ce projet, assure Mme Naton, la direction souhaite "pérenniser l’entreprise de presse" qui "est aujourd’hui au bord du dépôt de bilan", victime d’une baisse continue de sa diffusion (tombée à 24.000 abonnements). "Nous souhaitons faire le pari de la réussite et le pari de l’avenir", ajoute-t-elle.

Le nombre de salariés passerait de 54 à 39, mais "sans aucun licenciement", "une solution sera trouvée pour chacun des salariés" avec des redéploiements et des départs à la retraite, affirme Agnès Naton.

Il reste aussi à résoudre le problèmes des pigistes, dont plusieurs sont des collaborateurs réguliers.

Les salariés restent dubitatifs. "On voudrait nous faire croire qu’on va garder la plupart des salariés tout en passant d’un bimensuel à un trimestriel", souligne une syndicaliste qui prévoit un plan social et s’inquiète même d’une fermeture à terme de la NVO.

Les salariés de la NVO ont reçu le "soutien" du syndicat CGT du personnel de la confédération.

Pour s’appliquer, le projet de restructuration doit d’abord être validé par le Comité confédéral national (CCN, parlement de la CGT) lors de sa réunion des 13 et 14 mai.

Le financement de ce projet nécessite un "engagement très important" des fédérations et unions de la CGT, pour booster les abonnements, souligne Mme Naton. Des "compléments de financements", comme des appels à souscriptions, pourraient également être lancés.

Messages

  • Abonné depuis 1976 je serais curieux de savoir combien de personnes qui lisent cet article sont abonnées a la NVO. Sans abonnés pas de salariés a la NVO a moins qu’ils acceptent d’être sompsorisees par le MEDEf !!!!!! Il faudrait que BELLACIAO lance une campagne pour que ses lecteurs s’abonnent a la NVO

    • Perso, je ne suis plus abonné à la NVO depuis pas mal d’années. D’abord par problème de fric, encore d’actualité mais aussi par oubli de me réabonner. Je suis à la CGT depuis 25 ans, date de mon entrée à la Poste. Il est vrai qu’avant, à chaque congrès ou CE de syndicat, on abordait la VO. Plus maintenant. Pourquoi ? Nouveaux médias, paresse ou lassitude des directions, contenu du journal etc ...? Pour sortir par le haut de ce conflit, pourquoi ne pas poser aux syndiqué(e)s et aux travailleurs(euses) les besoins d’infos syndicales et avec quels supports ?

      Voila les modestes réflexions d’un militant de base de la CGT.

    • faudrait que BELLACIAO lance une campagne pour que ses lecteurs s’abonnent a la NVO

      NON merci !

      Un lectorat de CLASSE, ça se mérite !

      Je lis en ligne"les ECHOS""laTRIBUNE" "le NOUVEL economiste , ce journal ou lePaon expliquait que la CGT n’’était pas pour diaboliser les patrons, que l’entreprise était un lieu ou le Capital et le Travail se doiventde" co-à bite"r, en harmonie, etc

      Du BERGER pour syndicalisme de moutons.., no gracias !

      Je n’ai donc nul besoin d’un canard enchainé..à la ligne capitularde de ceux qui gazent les opposants du commerce, se couchent devant les Banquiers, font le black out sur la"contestaion interne" , traitent de"gauchistes manipulés" les travailleurs de Fralib -Gémenos-en lutte depuis bientôt 4 ans, et ont soutenus dans ma région, les FORD ..comme la corde soutient le pendu..surtout depuis que Poutou est devenu"célèbre".Mais "gauchiste dangereux pour UD rose bonbon !

      Je suis communiste, donc non adhérent du PC, pas chargé du sauvetage d’un journal qui relaie les stratégies des Monks, leDuigou, Lepaon , Aubin et tutti quanti !

      Je ne m’abonne pas à un journal soit disant du syndicalisme declasse,.dont l’ancien secrétaire général noyait son chagrin de n’avoir pas pu faire appeler à voter OUI au TCE.,.en sirotant le whisky de R.Soubie , "kollaborateur" de Sarko, lequel venait se joindre aux agapes, en soirées..!

      (Quand, durant le conflit SNCM de marseille, le début d’actions coordonnées à EDF, Montreil et l’ELYSSE se concertaient pour contrer toute possible extension des conflits !!!! Idem sur les retraites..)

      Les travailleurs du LIVRE de la N.V.O tout mon soutien de syndiqué

      S’ils "sequestrent" un jour leurs "patrons" -apparatchiks, j’applaudirai !

      Comme jai tpoujours été du côté des Mercier ou Mathieu, moi l’exmarchaisien pourtant pas de contact-bisounoursavec LO ou le NPA..!
       :)

      Entre 1975 ét 1977 je n’ai pas souscrit un abonnement au Parisien Libéré !!

      a NVO, comme chez PSA, la barricade n’a que deux côtés !

      A.C

      Ancien diffuseur de la VIE Ouvrière dans sa Banque..
      D’un tempsou l’hebdo militant n’était pas porteur de la Nouvelle Voie Opportuniste

      Rappel :

      Le conflit du Parisien aduréplus de deux ans avec soutien financier de masse aux grévistes

      Exemple : Durant les vingt-neuf mois qu’a duré la grève, la quasi-totalité des 4 000 travaileurs de la presse parisienne versait à raison de10 % de son salaire : un trésor de guerre de 6 milliards de centimes !

  • La CGT deviendra ce que nous en ferons.

    Il est temps que les syndiqués réagissent.La NVO n’est que l’illustration de ce qu’est devenue la direction confédérale :

    Une entreprise avec son PDG, son conseil d’administration, ses actionnaires qui éliminent toutes celles et ceux qui "osent " s’opposer POLITIQUEMENT au réformisme,à la collaboration de classes.

    Agnès Naton après Michèle Chay ont leur place au MEDEF,ainsi que ce volatile et sa bande de branleurs qui massacre NOTRE CGT.

    Soutien total aux Cdes de la NVO.

    LR

    • "...ils oublient la plupart du temps que ces dirigeants ont été largement élus à leur poste. ". D’abord ce n’est pas un poste mais une fonction.

      Tu serais pas un peu "hollandais " toi ?

      Hollande aussi a été élu, il faut donc fermer sa gueule ? Je te rappelle au cas où cela t’aurai échappé, que Hitler aussi a été élu,et que aujourd’hui si tu n’es pas (encore)sous la coupe des fachos il y a des raisons hein ?

      "....la mobilisation des salariés dépend des salariés eux-même...." . Avec cette formule que tu répètes comme tout bon lignard, tu considères donc que la confédération, en l’état, est inutile ? Il va pas être content Le Paon.

      Au fait, pourquoi tu n’apportes pas ton soutien aux salariés de la NVO ? Pourtant ce sont " les salariés eux-même " qui se sont mobilisés non ?

      Quant à moi, "je suis toujours surpris " par les propos alambiqués, contradictoires et ridicules des bénis oui oui de tout poil (ou plume).

      La NVO....." il y a des années que je n’ai pas entendu aborder ce sujet dans le syndicat,ni à l’UL. C’est ça la réalité. "

      ça c’est pas bien, tu aurais pu faire un effort et partir à "l’abordage".

      Bonne journée,

      LR